Mourad Boudjellal pronostique que le RCT va soulever le Bouclier de Brennus cette année

S’il devait miser une petite pièce, Mourad Boudjellal la placerait sur les Toulonnais. Pour cette demie, mais aussi pour l’éventuelle finale. "Ils peuvent aller au bout. Il y a un vrai coup à jouer", lâche, confiant, l’ancien président du club (2006-2020) revenu depuis à ses premières amours, la BD.
"Ça me ferait plaisir pour (Pierre) Mignoni, parce qu’il a vraiment fait du bon boulot. Il y a juste la pelouse de Mayol qu’il n’a pas taillée, mais sinon, il a fait tout le reste!"
"Ils n’ont qu’à lui filer le ballon à Wainiqolo"Il cite plusieurs facteurs pour étayer son propos. Déjà, il trouve que le RCT "joue vraiment bien". "Il y a quelque chose dans l’équipe… L’idée de Mignoni de faire revenir Ma’a Nonu, c’est génial: c’est un mec qui va fédérer et qui peut créer un objectif commun. Et Jiuta Wainiqolo, c’est un phénomène… Vraiment impressionnant. Je ne sais même pas pourquoi ils se font chier, ils n’ont qu’à lui filer le ballon, et c’est réglé. Comme France 98 avec Zidane."
Mourad Boudjellal constate aussi un alignement des planètes favorable aux Toulonnais. "On a l’impression que celui qui écrit là-haut, il a écrit pour eux… Quand tu as autant la baraka sur une année, c’est peut-être la tienne!" Il évoque le "peu de blessés" par rapport aux adversaires, l’absence surprise de La Rochelle, le profil des adversaires…
"Bordeaux a mangé, nous, on n’a rien dans l’assiette"Bordeaux-Bègles, ce samedi? "Ils ont peut-être un peu moins faim en étant champions d’Europe, Ils ont mangé. Tandis que nous, on n’a rien dans l’assiette, là. Donc on sera beaucoup plus affamés qu’eux, juge-t-il. En tout cas, s’ils arrivent à se qualifier pour la finale du Top 14, ils vont connaître une joie quasiment plus forte que le titre."
Et le Stade toulousain, logique favori de sa demie face à Bayonne ce vendredi? "Ils sont amoindris. Et c’est le rêve de tous les Toulonnais de battre Toulouse en finale. Moi, je n’ai pas réussi. Jérôme Gallion n’a pas réussi. On a perdu trois fois contre eux cette saison, on a mangé notre pain noir. Or souvent dans ces cas-là, tu les tapes en phase finale parce que tu as appris de tes défaites et tu y vas avec une certaine angoisse qui fait que tu te surmotives. Celui d’en face, lui, il se dit: “Bon, ça va, on sait comment faire." Et pendant le match, ils ne savent plus."
Var-Matin