Sport. La chronique de Valentin Deudon : Paris 2024 en poésie

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Sport. La chronique de Valentin Deudon : Paris 2024 en poésie

Sport. La chronique de Valentin Deudon : Paris 2024 en poésie

C’est une belle équipe, mixte et baroque, constituée pour l’occasion. Une sélection d’enthousiasmes ayant accepté de regarder un grand événement sportif autrement. Avec poésie, leur poésie.

Il y a presque un an, 29 poètes francophones ont ainsi été réunis par l’association Écrire le sport afin d’écrire sur les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. À l’origine, une envie, celle de l’historienne et poète Julie Gaucher de rendre hommage à l’œuvre de Géo Charles, VIIIe olympiade, recueil dans lequel l’écrivain français compose un poème pour chaque finale olympique à laquelle il assiste lors des Jeux de 1924 dans la capitale française.

Cent ans plus tard, une forme identique s’impose, collectivement cette fois, les engagés étant invités à publier en ligne leurs écrits à vif, en quantité libre, dès lors qu’une épreuve les inspirait, les bouleversait, les gênait ou autres sentiments.

Le résultat fut un foisonnement de textes sensibles et fragiles, intimes et intenses, critiques et admiratifs, poétiques et politiques. Où les plumes s’attardèrent souvent sur les corps, les gestes, les chutes, les luttes, les silences, les absences.

Ce projet devient aujourd’hui un livre, baptisé « à l’assaut du ciel » et publié aux éditions L’Appeau’Strophe. Un choix de trente-cinq poèmes qui démarre par un cadeau, la préface d’un géant, Jean-Pierre Siméon, parlant de la poésie comme d’une « liberté de langage donnant du fait sportif une compréhension plus large, plus impliquée et sans doute plus aiguë ».

En tournant les pages, on croisera quelques autres styles admirables. Milène Tournier dans son petit bar bleu, son premier vers - « J’ai regardé s’élancer les papillons » - qui résonne encore à chaque nouveau départ. Frédérique Germanaud saisie contre toute attente par Léon Marchand, « très mâle et doux ». La mort du judo selon Paul Fournel, ses « kimonos sans judokas dedans » qui ressemblent au chevalier inexistant de Calvino. Deux héroïnes tournaisiennes sont aussi au rendez-vous – Colette Nys-Mazure et Françoise Lison-Leroy – cette dernière délivrant un poème surpuissant d’une mère lointaine inquiète pour son champion de fils.

Nour Cadour, Rémi Checchetto, Marie Claes, Sébastien Thibault, Jacky Essirard, Olivier Hervé et quelques autres encore complètent la liste des poètes-sportives et sportifs ayant joué eux aussi, joué à écrire les Jeux de Paris 2024 en poésie.

SudOuest

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