Tennis : « Marat Safin m’a aidé à me comprendre », raconte Andrey Rublev
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Le Russe assure que les conversations avec l’ancien n°1 mondial l’ont aidé à gérer ses problèmes mentaux.
Andrey Rublev a parfois eu du mal à maîtriser ses émotions pendant les matchs et ses accès de colère ont assombri son jeu, mais le Russe de 27 ans s’est montré sous son meilleur jour en remportant le tournoi de Doha la semaine dernière (en dominant en finale le Britannique Jack Draper).
Rublev, de retour à Dubaï cette semaine, où il a été disqualifié en 2024 en demi-finale (contre le Kazakh Alexander) après avoir hurlé sur un juge de ligne a déclaré qu’il avait tourné la page sur cet incident et sur d’autres problèmes qui l’avaient affaibli. « J’étais dans une boucle, perdu avec moi-même pendant quelques années, je ne sais pas, je ne trouvais pas le chemin, je ne comprenais pas ce qu’il fallait faire, à quoi cela servait. Cela peut sembler un peu dramatique, comme de se demander quelle est la raison ou le but de la vie, ou des choses de ce genre. C’est une chose quand cela se produit un mois, deux mois, trois mois. Vous avez peut-être encore de la patience... Quand cela dure plusieurs années, on n’en peut plus », a déclaré Rublev au journal The National.
Rublev a raconté avoir pris des antidépresseurs pendant un an, mais les avoir arrêtés lorsqu’ils ne l’ont plus aidé. Les choses ont commencé à changer en juillet dernier après avoir parlé avec son compatriote Marat Safin, qui a pris sa retraite en 2009. L’ancien numéro un mondial Safin n’était pas étranger aux crises de colère, ayant brisé des dizaines de raquettes sur le court au cours de sa carrière. « Il m’a aidé à me comprendre », assure Rublev. « C’était un peu comme un redémarrage à zéro. J’ai pu petit à petit commencer à aller dans une meilleure direction. Je ne suis pas heureux. Je ne suis ni bien ni mal, mais je ne ressens pas plus de stress, je ne suis pas anxieux, je ne suis pas dépressif. Je suis juste neutre. Au moins, j’ai trouvé une base. C’est un début. »
Rublev entamera sa campagne à Dubaï contre le Français Quentin Halys, issu des qualifications.
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