Top 14 : élan retrouvé ou nouveau raté ? Dernière répétition pour l’UBB avant sa grande finale

Les Girondins, qui restent sur deux défaites inquiétantes en Top 14, doivent gérer la réception des Castrais samedi, avant de se projeter sur leur grand défi européen face aux Anglais de Northampton.
Un raté sur la route de Cardiff. Avec une équipe largement chamboulée, l’Union Bordeaux-Bègles a coulé, le week-end dernier, sur la pelouse de Montpellier (46-27). «On savait qu’on avait une équipe remaniée mais on voulait bien figurer. Mais avec l’entame de match qu’on fait, il n’y a pas photo, il n’y a rien qui fonctionne, on est en retard partout, on est très loin du niveau qu’il faut pour inquiéter ce genre d’équipe. Ça ne s’est pas passé comme prévu», a déploré à chaud Christophe Laussucq, l’entraîneur de la défense bordelaise, auprès de nos confrères de Sud Ouest .
Yannick Bru, après la belle victoire contre Toulouse en demi-finale de la Champions Cup, l’avait annoncé : aucun titulaire ne serait reconduit face au MHR, seul le centre Nicolas Depoortere étant conservé sur le banc des remplaçants dans l’Hérault. Un choix logique mais finalement pas payant. Dans un sprint final au coude à coude avec Toulon, les Bordelais n’ont pas profité du faux pas du RCT (balayé la veille par... Toulouse) pour creuser l’écart et s’emparer plus largement de la deuxième place. «C’est frustrant de ne pas faire le break avec Toulon, on sait combien c’est difficile, il reste très peu de matchs, a regretté Depoortere. Ça ne sera pas facile d’aller chercher une victoire là-bas (le 1er juin lors de la 25e journée, NDLR). On se complique un peu la fin de saison en Top 14.»
Je ne pense pas que l’on puisse donner de leçon par rapport aux préparations de finales
Louis Bielle-Biarrey
Plus problématique, les joueurs (re)lancés à Montpellier ont raté une occasion de se mettre en avant, contrairement aux succès glanés à Vannes, Castres ou Pau avec des équipes déjà remaniées. Et Christophe Laussucq d’asséner : «Je ne suis pas dans la tête de tous les joueurs, mais ceux présents aujourd’hui (dimanche) n’ont pas forcément marqué des points. Notre équipe type n’est pas faite (pour la finale de Champions Cup). Sur le banc, il y a encore des incertitudes, il y a des joueurs en reprise. Ils avaient l’occasion de nous mettre plus de doute même si on ne va condamner personne...»
La réception des Castrais - en mission après la tragique disparition de Josaia Raisuqe - donnera, samedi en début d’après-midi (14h30), l’occasion de rectifier le tir. De préparer au mieux la finale de Champions Cup face aux Anglais de Northampton. Ou de compliquer sérieusement le schmilblick... L’UBB, qui pourrait décrocher son premier titre de l’ère moderne, a en effet rendez-vous dans une semaine avec son histoire. Point «positif» du déplacement à Montpellier : Bordeaux-Bègles n’a ramené aucun blessé. Mais cette peur du pépin au plus mauvais moment pourrait être bien présente face au CO. Le staff de l’UBB - qui reste sur deux revers de rang en Top 14 après celui concédé à Chaban contre La Rochelle (10-21) - va devoir préparer au mieux cette première finale européenne.
Après le succès sur le Stade Toulousain en demi-finale, Louis Bielle-Biarrey avait avancé qu’«il faut rester nous-mêmes, concentrés et sérieux car tout le monde aura très envie de jouer cette finale». L’ailier du XV de France avait toutefois mis en garde : «Il faut qu’on se dise que ce sera un match très très dur. Étant donné la dernière finale que nous avons jouée (déroute contre Toulouse 59-3, NDLR), je ne pense pas que l’on puisse donner de leçon par rapport aux préparations de finales.» Jouer sur les deux tableaux, un subtil exercice que les Girondins apprennent en accéléré. Ce que confirme Nicolas Depoortere : «On découvre, on apprend. C’est dur de gérer les deux tableaux...»
lefigaro