Tour de France 2025 : pour la dernière étape, le parcours verra triple sur la butte Montmartre à Paris
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Après la grande réussite des coureurs et coureuses fendant le public massé sur la rue Lepic lors des Jeux olympiques de Paris l’été dernier, c’est désormais le Tour de France qui veut sa part de Montmartre. Lors de la dernière étape le 27 juillet, la Grande Boucle grimpera à trois reprises la côte parisienne, a annoncé ce mercredi 21 mai le patron du Tour, Christian Prudhomme. «Ça va faire encore davantage rayonner le Tour de France, un an après les Jeux olympiques», a-t-il déclaré lors de la présentation de cette dernière étape, inédite, à l’hôtel de ville.
Avec sa verve habituelle, le Père Castor du Tour de France s’est émerveillé en avance : «On va monter vers le nord de la capitale où nous ne sommes jamais allés, vers la Basilique du Sacré-Cœur que l’on voit de très loin. Entre la Tour Eiffel, quand les coureurs rentreront dans Paris, Montmartre et les Champs-Elysées, les centaines de millions de téléspectateurs dans le monde verront que la France est un sacré beau pays et Paris une sacrée belle capitale.»
Il s’agit là, comme l’a rappelé Christian Prudhomme, d’une vraie forme «d’héritage» des Jeux, qui va renouveler, au moins pour cette année, la traditionnelle dernière étape du Tour, un enjeu pour les sprinteurs mais une journée pour reprendre haleine pour le reste du peloton, le maillot jaune et ses coéquipiers s’autorisant même à sabler le champagne sur leurs vélos. Car sur le plan sportif, cette triple incursion sur la butte – 1,1 kilomètre à 5,9 % avec un point au classement de la montagne – «change beaucoup de choses» et «va permettre de faire revenir la glorieuse incertitude du sport» selon Prudhomme.
«La partie Champs-Elysées, on la connaît, mais la partie Montmartre est exceptionnelle, donc on aura un dispositif exceptionnel de sécurisation, Les choses nous paraissent tout à fait faisables, on n’a aucun doute là-dessus», a réagi dans l’Equipe Laurent Nuñez, le préfet de police de Paris, qui s’attend à ce que la butte s’inscrive «dans la durée».
La nouvelle n’est pas accueillie avec ferveur par tout le monde : le double vainqueur de l’épreuve, Jonas Vingegaard, qui n’avait d’ailleurs pas participé aux JO, pense même qu’il ne s’agit pas «d’une bonne idée» : «Montmartre m’a semblé très beau aux Jeux Olympiques, avec une très bonne ambiance. Mais quand les coureurs y sont arrivés, il en restait 50 dans le peloton. Là, on sera 150 à se battre pour se positionner, sur une montée très étroite. Ça va ajouter du stress, plus qu’on ne le voudrait.»
Libération