Tour de France : un contre-la-montre par équipes à Barcelone pour ouvrir l’édition 2026
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C’est la première fois de son histoire que le Tour de France commencera par un contre-la-montre par équipe.
Pour la première fois de son histoire, le Tour de France commencera en 2026 par un contre-la-montre par équipes au cœur même de Barcelone où les organisateurs s’attendent à un «succès populaire absolument phénoménal». Monnaie courante dans le passé, le chrono par équipes n’est plus apparu sur la Grande Boucle depuis 2019 à Bruxelles. Il fera son grand retour pour ouvrir la 113e édition qui s’élancera le samedi 4 juillet 2026 depuis la capitale catalane pour le 26e départ de l’étranger, le quatrième en cinq ans.
«Il y a eu moult contre-la-montre individuels le premier jour mais encore jamais un chrono par équipes», s’est enthousiasmé le patron du Tour Christian Prudhomme en repérant mardi le parcours sous la pluie avec quelques journalistes, dont l’AFP, avant la présentation officielle des deux premières étapes dans la soirée à Perpignan.
Le parcours de 19,7 km est tracé dans Barcelone, qui avait déjà accueilli le Tour à trois reprises en 1957, 1965 et 2009 mais jamais de «grand départ». Il comportera un aller-retour en bord de mer, un passage au pied de la Sagrada Familia et un final vitaminé avec la côte de Montjuic (1,1 km à 5,1%) et celle du Stade Olympique (800 m à 7%) où sera jugée l’arrivée et décerné le premier maillot jaune. «La partie finale est destinée à disloquer les trains et mettre en avant les leaders des équipes. On peut penser que les coureurs arriveront quasiment un par un sur la ligne», anticipe Thierry Gouvenou, le directeur technique du Tour.
Car, pour épicer les débats, le classement du chrono sera établi, comme c’est le cas sur Paris-Nice depuis deux ans, sur le chrono du premier coureur de chaque formation. Mais les temps seront enregistrés de manière individuelle pour le classement général, encourageant les leaders à se découvrir dans le final. «Si le temps n’était pas arrêté sur le premier coureur on n’aurait jamais fait de chrono par équipes. Ça révolutionne l’exercice. Le premier maillot jaune sera sans doute un candidat à la victoire finale», insiste Christian Prudhomme, «conquis par la première expérience en 2023 sur Paris-Nice» où la même formule sera encore utilisée cette année et aussi en 2026.
La deuxième étape, également dévoilée mardi, partira de Tarragone pour finir là-aussi à Barcelone après 178 km, avec une triple ascension de la montée du château de Montjuic (1,6 km dont 600 m à 13%), avant une arrivée, comme pour le contre-la-montre, devant le stade olympique. «On aime rentrer dans le vif du sujet rapidement, et on va proposer un premier week-end vraiment tonique», souligne Thierry Gouvenou. Pour la troisième étape, le peloton s’élancera de Granollers, dans la grande périphérie de Barcelone, pour se diriger vers la France et une ville d’arrivée qui ne sera dévoilée qu’en octobre avec le reste du parcours.
Ce sera le 26e départ de l’étranger, le quatrième en cinq ans après Copenhague en 2022, Bilbao en 2023 et Florence en 2024, alors que l’édition 2025 partira de Lille.
Christian Prudhomme, revendique ces mises en route internationales qui participent au «rayonnement» de l’épreuve, sachant qu’ils apportent aussi une manne financière non négligeable. Barcelone sera la troisième ville espagnole à accueillir un «grand départ» après Saint-Sébastien en 1992 et Bilbao en 2023. «Il y a tout pour avoir succès populaire absolument phénoménal. La Catalogne, c’est 8 millions d’habitants. Ils n’ont pas de difficultés pour avoir des touristes. Je crois que c’est même le contraire. Donc, il y aura assurément beaucoup, beaucoup de monde», estime Christian Prudhomme.
Le maire de Barcelone, Jaume Collboni (Parti des socialistes de Catalogne), s’est lui félicité de pouvoir «écrire un nouveau chapitre avec la plus grande course cycliste au monde» pour sa ville, «la seule à avoir déjà accueilli la Coupe du monde de football en 1982, les Jeux Olympiques et Paralympiques en 1992 et la Coupe de l’America en 2024». «On va être la capitale du monde du cyclisme, a-t-il ajouté. C’est un rêve que la ville de Barcelone poursuivait depuis plus de dix ans.»
lefigaro