Un Luis Enrique sans solution dans ce Classique entre l'OM et le PSG

Lors de sa première saison d'entraîneur au PSG, à l'automne 2023, Luis Enrique avait déjà perdu son premier match de la saison à la cinquième journée. Mais c'était face à Nice (2-3), au Parc, pas dans le Classique face à l'OM (0-1), une affiche qui amplifie les défaites et accentue les débats.
Assez peu poussé dans les cordes, en conférence de presse, l'entraîneur parisien s'est contenté de regretter le but encaissé, mais sans citer le nom du coupable, Lucas Chevalier, de souligner le nombre « d'erreurs simples qui ont empêché de trouver de la continuité dans le jeu », et a admis que son équipe avait « manqué de profondeur », une évidence de la soirée en l'absence du nouveau Ballon d'Or Ousmane Dembélé, de Bradley Barcola et Désiré Doué.
Cinq jours après vingt minutes superbes face à l'Atalanta en Ligue des champions (4-0), dans un contexte et une adversité différentes, mais avec Barcola et Joao Neves titulaires, les choix de l'entraîneur parisien sont forcément questionnables, autour de son équipe de départ, de son coaching, et de la réponse qu'il a choisi d'apporter aux problèmes prévisibles de profondeur.
Son choix initial n'a pas fonctionné, en partie parce qu'il n'avait pas les armes, dans ce qui n'était pas un vrai 3-5-2, parce que Kvaratskhelia est resté à gauche le plus souvent, pendant d'Hakimi à droite, et que Paris reste toujours à trois derrière quand il a le ballon.
De même, Luis Enrique effectue généralement plus de changements que cela, pour gérer les temps de jeu. Mais cette fois, il a été confronté à quelque chose qui lui arrive rarement en L1 : changer pour renverser un match. Il n'a rien tenté, et face au manque de profondeur, a vraiment beaucoup attendu avant d'envoyer les jeunes jambes de Mbaye en offrir un peu, sur des séquences trop tardives. La suite ? « Il faut rester dans notre schéma », a-t-il insisté. Mais même en L1, le PSG aura besoin que les blessés reviennent.
L'Équipe