Les restos routiers prennent la pause sous l’œil du photographe Guillaume Blot
%3Aquality(70)%3Afocal(786x1107%3A796x1117)%2Fcloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com%2Fliberation%2FVTLTF2IUOBENTADMHYRDJ7DQPA.jpg&w=1280&q=100)
Des serviettes à carreaux, blanches et bordeaux, pliées sur l’assiette. Des nappes à fleurs. Des pots de moutarde de Dijon Amora et de la mayonnaise Maille. Des bocaux de pickles. Un pichet de rouge. Des chaises de cantine aux cadres rouges en métal et au dos blanc. Sur l’un d’eux est écrit «Camille», avec un cœur. Un quart de blanc en terrasse. Une pizza, fromage, tomates, classique. Un distributeur de cahouètes. Une belle choucroute avec son visage dessiné, sourire et yeux saucisse, nez en patate. Une salade de riz au thon. Le demi de bière. Les tomates avec leur vinaigrette blanche. Ou le plateau dessert, avec yaourt, clafoutis, crème caramel. Je ne sais pas vous, mais à cette énumération, ça y est, nous, on a faim et on a une sacrée envie de s‘attabler pour un gratin d’andouillettes. Avec les gens, des femmes, des hommes, des serveurs, plongeurs, cuistots, travailleurs, conducteurs, mangeurs, heureux, nostalgiques, aux visages souriants et parfois burinés par la vie.
Depuis 2018, le photographe indépendant Guillaume Blot, qui travaille pour de nombreux journaux dont Libération, parcourt les départementales et nationales françaises pour photographier les routiers, ces restaurants ancrés dans la mythologie du macadam. Après des milliers et des milliers de kilomètres chaque été dans sa «Blotmobile», le surnom qu’il donne à sa voiture, son travail fait l’objet d’un livre, qui sort ce mois-ci, intitulé sobrement Restos routiers (1). S‘inspirant du britannique
Libération