Une autre mode est possible : «Une robe peut être un poème, un acte politique, un outil de réparation»
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Après un examen en séance publique le 2 juin, le Sénat votera le 10 juin la proposition de loi réglementant la «fast fashion». Un texte qui cible l’ultra fast-fashion tout en épargnant des enseignes comme H & M et Zara. Dans le même temps, des entreprises françaises ont un modèle de production plus vertueux, sans pour autant être valorisées. Cette semaine, des patrons de marques éthiques nous racontent leur prise de conscience écologique et leur modèle économique. Aujourd’hui, Sakina M’sa, 53 ans, créatrice de mode écoresponsable.
«Je suis né aux Comores et j’ai grandi à Marseille. Je suis entrée dans la mode par effraction avec beaucoup de culot. On est en 1986, j’ai 14 ans, je suis dans ma phase punkette. J’admire Vivienne Westwood. Je monte ma première collection de mode avec des nappes en toiles cirées, des torchons, et des boîtes de conserve que je présente au collège en fin d’année scolaire. J’invite Maryline Bellieud-Vigouroux, femme du maire de Marseille de l’époque et future patronne d’une école de mode, à assister au défilé. C’est mon ticket d’entrée dans ce monde.
«En 1992, je finis mes études grâce à une bourse de la Maison Mode méditerranée à
Libération