Après Bugey et Saint-Alban, EDF annonce qu'il pourrait aussi limiter la production de sa centrale nucléaire de Golfech

EDF a annoncé mardi que les températures élevées de la Garonne pourraient entraîner, dès le 2 juillet, des restrictions de production pour sa centrale nucléaire de Golfech (Tarn-et-Garonne), située en bordure du fleuve. La France connaît depuis la semaine dernière une vague de chaleur intense qui a atteint son pic durant le week-end, avec des températures supérieures à 35°C, entraînant des avertissements dans plusieurs départements dont le Tarn-et-Garonne.
Il s'agit de la troisième alerte relative à la chaleur pour le parc nucléaire français cette année après celles émises ces derniers jours pour les sites de Bugey (Ain) et Saint-Alban (Isère), tous deux au bord du Rhône, alors que les rejets dans l'environnement des eaux de refroidissement utilisées dans les centrales sont soumis à des limites réglementaires de températures pour préserver la faune et la flore.
L'électricien public a précisé que sa prévision pour la centrale de Golfech serait affinée la veille du 2 juillet, ajoutant que si, les limitations se confirmaient, elles feraient l'objet d'une nouvelle publication spécifique. La centrale nucléaire de Golfech emploie 1.000 salariés et fournit 40% des besoins d'électricité de la région, selon le site d'EDF.
Dès la semaine dernière, EDF a indiqué qu'il envisageait d'abaisser la production dans son parc nucléaire à compter de mercredi avant d'avancer sa prévision à lundi, en particulier pour la centrale du Bugey (Ain). Finalement, aucune restriction n'a été engagée sur ce site lundi, la journée potentiellement concernée. En revanche, le groupe électricien français a émis lundi un nouveau message annonçant de possibles restrictions de production, à partir du 1er juillet, notamment sur le site de sa centrale de Saint-Alban (Isère).
Depuis plusieurs années, dans un contexte de réchauffement climatique, les sécheresses et canicules conduisent EDF, parfois dès juin, à ajuster sa production pour respecter ces limites de rejets thermiques. Selon le groupe, depuis 2000, les pertes de production nucléaire pour des causes environnementales (température élevée et faible débit des fleuves) ont représenté en moyenne 0,3% de la production annuelle du parc nucléaire.
BFM TV