Bordeaux : agressé par trois hommes cagoulés en marge du blocage de Sciences Po, un militant LFI aurait porté plainte
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Un militant des Jeunes insoumis de Bordeaux affirme avoir porté plainte après avoir été frappé la semaine dernière près de l’université, à Pessac. La députée LFI Clémence Guetté lui a apporté son soutien.
Les faits se sont déroulés dans la nuit du mardi 18 au mercredi 19 février. Un jeune militant de la France insoumise, âgé de 25 ans, a été pris à partie par trois hommes cagoulés qui l’ont roué de coups, alors qu’il s’était légèrement éloigné du point de rassemblement du blocage de Sciences Po, à Pessac, près de Bordeaux.
«On avait repéré plusieurs personnes suspectes qui faisaient des tours en voiture autour de l’université. Notre camarade a pris un guet-apens. Ils ont adressé ces mots pendant l’agression : on ne lui vole rien, on ne lui prend rien. Ce n’est pas un racket, mais une action politique», assure Lucina, co-animatrice des Jeunes insoumis à Bordeaux. D’après le témoignage du jeune homme, un des agresseurs a filmé la scène, et un quatrième attendait ses complices dans une voiture. Le militant LFI a finalement réussi à s’enfuir et à rejoindre ses amis près de l’université. Les Jeunes insoumis affirment au Figaro qu’il a porté plainte samedi matin. Contactée à plusieurs reprises, la police nationale de Bordeaux ne nous a ni confirmé ni infirmé l’existence de cette plainte.
Sur la plateforme X, Clémence Guetté, députée LFI, lui a apporté son soutien, en écrivant que «les faits semblent indiquer que les quatre hommes impliqués dans cette attaque seraient membres du collectif fasciste La bastide bordelaise.»
De son côté, La Bastide Bordelaise, a réagi sur Instagram à la suite de ces accusations. «Depuis plusieurs jours, la gauche crasseuse bloque la faculté et empêche les étudiants de travailler (sic)», peut-on lire sur un communiqué. «Cette même gauche, entre deux 8.6 chaudes (des bières, NDLR), vient ensuite nous accuser d’une soi-disant agression qu’un de nos membres aurait commise. Évidemment, aucune preuve ne sera avancée pour soutenir cette accusation calomnieuse», écrit le groupuscule.
Dans ce contexte, les universités Bordeaux-Montaigne et Sciences Po sont toujours bloquées depuis une semaine. Des étudiants manifestent contre les coupes budgétaires de l’université, mais aussi «contre l’extrême droite». Certains, qui ne sont pas d’accord avec ces blocages, dénoncent des provocations et la stigmatisation de la part des manifestants. «On ne pense pas comme eux alors on est pointés du doigt. Il y a beaucoup d’intimidations, on est traités de fascistes à tout va. C’est la suprématie de la gauche et de l’extrême gauche», dénoncent un étudiant, membre de l’UNI et des Républicains, qui a annoncé envoyer un mail pour dénoncer ces agissements.
Des assemblées générales avaient lieu ce mardi pour décider de la poursuite des blocages des deux universités bordelaises.
lefigaro