Dordogne : Un homme condamné pour avoir tiré une cartouche en mousse sur un voleur de bois

Un homme de 43 ans a été jugé par le tribunal correctionnel de Périgueux pour des faits de violences. Après s’être fait voler du bois une dizaine de fois à Mareuil-en-Périgord, il est tombé sur le malfrat grâce à une caméra. Il a été condamné à douze mois de prison avec sursis simple pour lui avoir tiré dessus avec des cartouches en mousse.
Depuis plusieurs semaines, un homme, aujourd’hui âgé de 43 ans, se faisait voler du bois environ une dizaine de fois sur sa propriété, à Mareuil-en-Périgord. Il a donc décidé d’installer une caméra et le 20 décembre 2024, il a aperçu un homme en train de se servir aux alentours de 1h du matin. Le quadragénaire est alors venu à la hauteur du voleur et a tiré en l’air à l’aide d’un fusil à pompe équipé de cartouches en mousse. D’après ce dernier, le voleur est alors venu le confronter et deux coups sont partis en sa direction, le touchant à la main et à la hanche.
Une audience « poignante »D’abord qualifiés en tant que tentative de meurtre, les faits ont finalement été requalifiés en violences volontaires avec une arme car « il n’y avait pas l’intention de donner la mort ». Il a finalement été jugé vendredi 13 juin par le tribunal correctionnel de Périgueux. « Ce n’était pas de la légitime défense dans le sens pénal, mais c’était son intention et comment mon client a perçu la chose, a expliqué Me Réda Hammouche, avocat de la défense. Car au final, c’est lui la première victime, celui qui s’est fait voler mais qui se retrouve devant le tribunal. »
Lors de cette audience « poignante », dans une salle comble, avec de nombreux voisins présents pour soutenir le mis en cause, le ministère public avait requis 18 mois de prison assortis d’un sursis probatoire avec obligation de soins et de travail, mais le tribunal l’a finalement condamné à douze mois de prison assortis d’un sursis simple. « Le tribunal a pris une décision mesurée et compréhensive de la situation, en étant clairvoyant et intelligent », a conclu Me Réda Hammouche.
Dordogne Libre