En direct, guerre à Gaza : le « Madleen », un bateau humanitaire ayant à son bord Greta Thunberg et Rima Hassan, a été « arraisonné par l’armée israélienne », selon l’ONG, Israël dit l’avoir « dérouté »

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L’organisation Freedom Flotilla Coalition, qui a affrété le Madleen a dénoncé, lundi matin, une « violation manifeste des lois internationales », assurant que l’arraisonnement par Israël s’est déroulé dans les eaux internationales. « Israël n’a pas d’autorité légale pour détenir les volontaires internationaux à bord du Madleen », a déclaré son responsable, Huwaida Arraf.
Le ministère des affaires étrangères israélien a dit lundi que le bateau humanitaire Madleen a été dérouté. Le voilier « fait route en toute sécurité vers les côtes d’Israël. Il est prévu que les passagers retournent dans leurs pays », a annoncé le ministère dans un communiqué.
L’organisation Freedom Flotilla Coalition, qui a affrété le bateau humanitaire Madleen à destination de Gaza, a annoncé tôt lundi que celui-ci avait été « arraisonné par l’armée israélienne ». De son côté, Israël a dit « l’avoir dérouté »
« La liaison a été perdue avec le Madleen », a constaté cette organisation sur Telegram, affirmant que l’équipage avait été « kidnappé par les forces israéliennes ».
Parti d’Italie le 1er juin pour « briser le blocus israélien », le voilier faisait route vers Gaza après une escale en Egypte, en dépit de l’ordre donné par Israël à son armée de l’empêcher de rallier le territoire palestinien. Selon les derniers pointages à minuit, il se trouvait à 31 milles nautiques (57 km) de Gaza.
A son bord se trouvent notamment l’activiste suédoise Greta Thunberg et l’eurodéputée franco-palestinienne Ka France insoumise Rima Hassan. L’AFP n’a pu contacter aucune des personnes à bord.
Le 08/06 à 21:23 Bande de Gaza
Le comité international de la Croix rouge en Israël et dans les territoires occupés rapporte dans un communiqué publié sur X dimanche que son hôpital de campagne à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, a dû « activer 12 fois sa procédure en cas d’incidents impliquant un grand nombre de victimes » au cours des deux dernières semaines, ayant reçu un grand nombre de patients blessés par balle et par éclats d’obus.
L’organisation précise que 933 patients ont été reçus au cours de cette période, dont 41 déclarés morts à leur arrivée. L’écrasante majorité d’entre eux « ont déclaré avoir essayé d’atteindre les sites de distribution d’aide ». La Croix rouge ajoute que le « rythme sans précédent » auquel les patients arrivent « a mis à rude épreuve et épuisé le personnel », affirmant que « cela met en péril la capacité même de l’hôpital de campagne à fonctionner ».
Une série d’événements chaotiques et meurtriers se sont produits ces derniers jours à proximité des sites de la Fondation Humanitaire de Gaza (GHF), déployée depuis fin mai et soutenue par les Etats-Unis et Israël.
Le 08/06 à 20:05 L’essentiel
- Le ministère de la santé de la bande de Gaza a annoncé dimanche à la mi-journée que les hôpitaux de l’enclave avaient reçu 108 dépouilles et 393 blessés au cours des dernières vingt-quatre heures.
- Cinq personnes ont été tuées et plusieurs blessées par les forces israéliennes dimanche alors qu’elles se rendaient vers un site de distribution d’aide alimentaire de la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), selon la défense civile. L’armée a reconnu des tirs de sommation. La GHF a affirmé, de son côté, qu’il n’y avait eu aucun incident sur ses « trois sites » ouverts dimanche, ajoutant avoir distribué plus d’un million de repas.
- L’armée israélienne a confirmé dimanche avoir identifié le corps de Mohammed Sinouar, chef du Hamas dans la bande de Gaza, tué le 13 mai dans un bombardement sur le territoire palestinien. L’armée affirme avoir localisé son corps dans un tunnel sous l’hôpital de Khan Younès. Sa mort avait été annoncée le 28 mai par le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou.
- Le ministère de la santé de Gaza a averti dimanche que la pénurie de carburant qui affecte les hôpitaux de l’enclave arrivait à un seuil « critique », les hôpitaux Al-Shifa et Al-Ahli Arabi, dans la ville de Gaza, risquant de cesser de fonctionner dans les vingt-quatre prochaines heures.
- Le ministre de la défense israélien, Israel Katz, a déclaré dimanche avoir ordonné à l’armée d’empêcher l’arrivée du navire humanitaire Madleen avec à son bord des militants, dont l’activiste écologiste suédoise Greta Thunberg et l’eurodéputée franco-palestinienne Rima Hassan, dans la bande de Gaza.
- L’équipage du Madleen a annoncé poursuivre sa route vers Gaza malgré l’avertissement israélien. « Nous resterons mobilisés jusqu’à la dernière minute – jusqu’à ce qu’Israël coupe Internet et les réseaux », a déclaré Rima Hassan, jointe par l’AFP. Sur X, les militants ont appelé leurs gouvernements à les protéger.
L’armée israélienne a confirmé dimanche avoir identifié le corps de Mohammed Sinouar, chef du Hamas dans la bande de Gaza tué le 13 mai dans un bombardement sur le territoire palestinien. « A l’issue d’un processus d’identification, il est désormais confirmé que le corps de Mohammed Sinouar a été localisé dans le tunnel souterrain situé sous l’hôpital européen de Khan Younès » et « éliminé le 13 mai » dans le sud de la bande de Gaza, a précisé l’armée dans un communiqué.
« [Mohammed] Sinouar a été éliminé avec le commandant de la brigade de Rafah, Mohammad Sabaneh, lors d’une opération (…) le 13 mai 2025, alors qu’il se cachait dans un centre de commandement et de contrôle souterrain », a-t-elle ajouté. « Au cours des recherches effectuées dans le tunnel souterrain, plusieurs objets appartenant à Sinouar » ont été retrouvés, ainsi que « d’autres corps de terroristes » dont l’identification est en cours d’examen, selon le communiqué.
Le porte-parole de l’armée, le général de brigade Effie Defrin, a déclaré à des journalistes auxquels l’armée a fait visiter le site dimanche que le corps de Mohammed Sinouar avait été retrouvé « sous l’hôpital, juste en dessous de la salle des urgences, d’une enceinte, et de quelques pièces ». Il a été confirmé par des « tests ADN et d’autres examens » que le corps était bien celui de Mohammed Sinouar, a-t-il souligné. Sa mort avait été annoncée le 28 mai par le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou.
Son frère, Yahya Sinouar, l’ex-chef suprême du Hamas dépeint comme le principal architecte de l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, avait été tué à Gaza en octobre 2024.
Le 08/06 à 19:04 Bande de Gaza
La Gaza Humanitarian Foundation (GHF) a affirmé dimanche dans un communiqué qu’il n’y avait eu aucun incident ou blessure sur ses « trois sites » ouverts dimanche, ajoutant avoir distribué plus d’un million de repas.
La défense civile de Gaza avait fait état dimanche matin de « cinq martyrs et de dizaines de blessés transportés à l’hôpital Nasser de Khan Younès après que l’occupation a ouvert le feu sur des civils ». « Vers 4 h 30 du matin, les gens ont commencé à se rassembler dans la zone d’Al-Alam à Rafah, et au bout d’une heure et demie environ, des centaines de personnes ont avancé [vers le site de distribution], mais l’armée a ouvert le feu », a raconté à l’AFP Abdallah Nour Al-Din, un habitant.
Dans la cour de l’hôpital Nasser, une vidéo de l’AFP a montré des dizaines de personnes pleurant autour de linceuls de plastique blanc tachés de sang. Interrogée par l’AFP, l’armée a affirmé avoir tiré sur des personnes qui, malgré des sommations, « continuaient d’avancer d’une manière qui mettait en danger les soldats ». Une série d’événements chaotiques et meurtriers se sont produits ces derniers jours à proximité des sites de la GHF, déployée depuis la fin mai et soutenue par les Etats-Unis et Israël.
Le 08/06 à 18:52 Bande de Gaza
Le ministère de la santé de Gaza a averti dimanche que la pénurie de carburant qui affecte les hôpitaux du territoire palestinien arrivait à un seuil « critique », craignant que ceux-ci ne puissent plus faire fonctionner leurs générateurs dans les prochaines heures, ce qui signifierait la « paralysie des services » et la « mise en danger de la vie des patients ».
Les hôpitaux Al-Shifa et Al-Ahli Arabi, dans la ville de Gaza, risquent de cesser de fonctionner dans les vingt-quatre prochaines heures. Le ministère rappelle que ces deux hôpitaux accueillent les blessés et les malades de la ville de Gaza ainsi que du nord de la bande de Gaza, après la mise hors service des autres hôpitaux de la zone. L’hôpital Nasser à Khan Younès (Sud) fonctionne, lui, mais sa quantité de carburant ne lui permettra de fonctionner que deux jours. Le ministre appelle « les parties concernées à faire pression » sur Israël afin qu’il autorise l’entrée de carburant.
Le 08/06 à 18:04 Pour approfondir
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Israël a mené dimanche une frappe dans le sud de la Syrie, faisant un mort et deux blessés, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). L’ONG, basée au Royaume-Uni, a affirmé qu’un véhicule avait été touché à Mazraat Beit Jinn, une localité proche de la zone tampon surveillée par l’ONU. L’armée israélienne a, de son côté, déclaré avoir « neutralisé un terroriste du Hamas dans la région de Mazraat Beit Jinn ».
Depuis la chute du président Bachar Al-Assad en décembre 2024, Israël a mené des centaines de bombardements sur le territoire syrien, en ciblant des sites militaires, et a déployé des forces dans la zone tampon démilitarisée du Golan, à la lisière de la partie occupée de ce plateau, et dans le sud de la Syrie. Le gouvernement israélien affirme vouloir empêcher que les armes du régime déchu tombent aux mains des nouvelles autorités islamistes, et dans lesquelles le gouvernement israélien voit un ennemi.
Le navire humanitaire Madleen, en route vers Gaza pour « briser le blocus israélien », va poursuivre sa course malgré l’ordre donné par Israël à son armée de l’empêcher de rallier le territoire palestinien, ont affirmé dimanche les militants à son bord, parmi lesquels l’activiste suédoise Greta Thunberg.
« Nous resterons mobilisés jusqu’à la dernière minute – jusqu’à ce qu’Israël coupe Internet et les réseaux », a déclaré l’eurodéputée franco-palestinienne de gauche Rima Hassan, jointe par l’Agence France-Presse à bord du Madleen, actuellement dans les eaux égyptiennes.
« Nous n’avons pas peur » des Israéliens, a de son côté affirmé l’activiste allemande Yasemin Acar, qui compte parmi les douze passagers. « Le message qu’ils nous envoient (…) ne nous fait pas reculer », a-t-elle ajouté. Sur X, les militants ont appelé leurs gouvernements à les protéger. « Nous sommes douze civils (…) pas armés », a souligné Mme Hassan, élue de La France insoumise.
Le 08/06 à 16:44 En France
Sur X, le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure a apporté son soutien au navire humanitaire Madleen alors qu’Israël a ordonné à l’armée d’empêcher son arrivée. « L’accusation du ministre de la défense Katz est ridicule. Le bateau ne transporte pas d’armes à destination du Hamas. Sa vocation est humanitaire. Soutien à la Flottille de la liberté », a-t-il écrit.
Plus tôt, la députée « insoumise » Mathilde Panot avait déclaré que la Flottille se rapprochait de la bande de Gaza. « Ne les quittons pas des yeux pour exiger un passage sûr pour l’équipage et l’aide humanitaire ! », avait-elle déclaré sur X.
De son côté, l’eurodéputée franco-palestinienne Rima Hassan, qui est à bord du bateau a posté « Nous ne ferons pas demi-tour », sur le même réseau social.
Le 08/06 à 15:25 Bande de Gaza
L’agence de presse palestinienne WAFa, rapporte la mort, dimanche, de deux personnes dans des raids israéliens sur Deir Al-Balah (centre) et Khan Younès (sud), dans la bande de Gaza.


Le ministre de la défense israélien, Israel Katz, a fait savoir dimanche sur Telegram avoir ordonné à l’armée d’empêcher l’arrivée du navire humanitaire Madleen avec à son bord des militants, dont l’activiste écologiste suédoise Greta Thunberg et l’eurodéputée franco-palestinienne Rima Hassan, dans la bande de Gaza dévastée par la guerre.
« J’ai donné pour instruction à Tsahal d’empêcher le navire Madleen d’atteindre Gaza. A Greta l’antisémite et à ses compagnons, porte-voix de la propagande du [mouvement islamiste palestinien] Hamas, je dis clairement : faites demi-tour car vous n’arriverez pas à Gaza », a déclaré M. Katz dans un communiqué de son bureau.
« L’Etat d’Israël ne permettra à personne de briser le blocus maritime de Gaza, dont l’objectif principal est d’empêcher le transfert d’armes au Hamas, une organisation terroriste meurtrière qui détient nos otages et commet des crimes de guerre, a ajouté M. Katz. Israël agira contre toute tentative de briser le blocus ou d’aider des organisations terroristes, par mer, par air ou par terre. »
Le Madleen, un voilier de la coalition Flottille de la liberté, est parti dimanche de Sicile en direction de Gaza, pour apporter de l’aide humanitaire et « briser le blocus israélien » imposé au territoire palestinien menacé de famine, selon l’Organisation des Nations unies. « Nous naviguons actuellement au large des côtes égyptiennes », avait déclaré samedi à l’Agence France-Presse la militante allemande des droits humains Yasemin Acar, précisant alors que tout allait « bien ». Le Madleen transporte des « jus de fruits, du lait, du riz, des conserves, des barrettes de protéine offerts par des centaines de citoyens de Catane », selon le journaliste Andrea Legni, qui est monté à bord.
Le 08/06 à 13:48 Bande de Gaza
La défense civile de la bande de Gaza a annoncé dimanche la mort de dix personnes parmi lesquelles deux mineurs dans des opérations militaires israéliennes dans le territoire palestinien, où la guerre est entrée dans son 21e mois. « Cinq martyrs et des dizaines de blessés ont été transportés à l’hôpital Nasser de Khan Younès après que l’occupation a ouvert le feu, vers 6 heures [heure locale] sur des civils », a annoncé à l’Agence France-Presse (AFP) Mahmoud Bassal, porte-parole de cette organisation de secours.
Selon lui, ces personnes se rendaient dans un centre de distribution d’aide à l’ouest de Rafah, là où se trouve un des sites de la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël, avec laquelle l’ONU refuse de travailler.
Interrogée par l’AFP, l’armée a affirmé avoir tiré sur des personnes qui, malgré des sommations, « continuaient d’avancer d’une manière qui mettait en danger les soldats ». Elle a ajouté que les environs du site de distribution avait été publiquement déclarés « zone de combat active nocturne ».
« Vers 4 h 30 du matin, les gens ont commencé à se rassembler dans la zone d’Al-Alam à Rafah et, au bout d’une heure et demie environ, des centaines de personnes ont avancé [vers le site de distribution], mais l’armée a ouvert le feu », a décrit à l’AFP Abdallah Nour Al-Din, un témoin présent sur place. Dans la cour de l’hôpital Nasser, où les secours disent avoir amené les dépouilles, une vidéo de l’AFP montre des dizaines de personnes pleurant autour de linceuls de plastique blanc tachés de sang.
Dans son bilan, M. Bassal a également fait état de cinq morts, dont deux fillettes, dans une frappe survenue vers 1 heure sur une habitation du camp de déplacés d’Al-Mawassi, dans le sud de la bande de Gaza.
Le 08/06 à 12:53 Pour approfondir
Le plus sûr moyen d’évincer le Hamas de la bande de Gaza serait de lui opposer une alternative palestinienne crédible, une option pourtant catégoriquement refusée par Benyamin Nétanyahou. Le premier ministre israélien craint en effet qu’un retour à Gaza de l’Autorité palestinienne de Ramallah ne relance la « solution à deux Etats ».
L’armée israélienne a dès lors misé sur certains clans de Gaza, espérant que ces structures traditionnelles pourraient contrebalancer le Hamas. C’était oublier que de tels réseaux de solidarité avaient été profondément affaiblis par les déplacements incessants imposés à la population, et qu’ils étaient incapables de se coaliser pour faire pièce au mouvement islamiste dans l’ensemble de l’enclave.
Par Jean-Pierre Filiu

Le gouvernement israélien et son armée ont longtemps cru tout savoir de Gaza, du fait de la surveillance permanente exercée par les drones et de l’interception parfois systématique des communications locales. Ils étaient persuadés de pouvoir ainsi compenser l’absence de tout relais dans la population de Gaza, que leur politique de la « terre brûlée », lors du retrait de l’armée et des colons en 2005, avait entraînée.
L’armée israélienne a accusé, dimanche sur Telegram, le principal porte-parole de la défense civile de Gaza, une organisation de secouristes du territoire palestinien, d’être un « terroriste actif » du mouvement islamiste Hamas, après avoir analysé des « documents trouvés lors d’opérations dans la bande de Gaza » − ce que l’intéressé, Mahmoud Bassal, a démenti auprès de l’Agence France-Presse.
Des copies de documents présentés par l’armée comme des listes de membres du Hamas ont été transmises aux médias, sans précision sur les circonstances dans lesquelles les militaires ont découvert ces documents non datés. L’armée accuse M. Bassal de répandre de fausses informations sur les opérations d’Israël à Gaza pour « servir les objectifs de guerre » du Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et considéré comme une organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne.
« C’est une accusation mensongère », a déclaré à l’AFP Mahmoud Bassal. « Je ne travaille pour aucune organisation militaire », a-t-il ajouté, soulignant que la mission de la défense civile était encadrée par le droit international, selon lui. La défense civile est une organisation qui existe depuis des décennies et emploie des secouristes dans la bande de Gaza, notamment pour transporter des victimes de bombardements vers les hôpitaux après des frappes israéliennes, comme en témoignent les multiples photos et vidéos de l’AFP montrant notamment des femmes et des enfants tués ou blessés.
La défense civile est régulièrement citée par les médias internationaux dans la couverture la guerre dans la bande de Gaza. Compte tenu des restrictions imposées aux médias et des difficultés d’accès sur le terrain à mesure que les combats s’étendent, il est pratiquement impossible de confirmer de façon indépendante les bilans et les circonstances des morts annoncées par la défense civile.
Des centaines de milliers de personnes ont défilé dans les rues de Rome samedi pour protester contre la guerre à Gaza, lors d’un rassemblement organisé par l’opposition au gouvernement d’extrême droite de Giorgia Meloni, accusé de « complicité ».
« Arrêtez le massacre, arrêtez la complicité », disait une large banderole brandie par les manifestants, au milieu d’une mer de drapeaux palestiniens et de pancartes « Palestine libre ». La manifestation a attiré 300 000 personnes, selon les organisateurs, une estimation « largement confirmée » par la police, selon l’agence AGI.
La cheffe du principal parti d’opposition, le Parti démocrate, Elly Schlein, a qualifié cette importante participation d’« énorme réponse populaire ». D’autres partis de gauche, dont le Mouvement 5 étoiles, étaient également à l’origine de la manifestation.
La manifestation avait pour but de « dire stop au massacre des Palestiniens, de dire assez aux crimes du gouvernement d’extrême droite de Nétanyahou » et de montrer au monde « une autre Italie », a déclaré Mme Schlein aux journalistes.
Rome, fidèle soutien d’Israël depuis le début de conflit, a haussé le ton ces dernières semaines face aux intenses bombardements à Gaza, la cheffe du gouvernement, Giorgia Meloni, dénonçant une situation humanitaire « de plus en plus dramatique et injustifiable ».
Le 07/06 à 22:58 Cisjordanie
Au moins une personne a été tuée et deux autres blessées samedi soir lorsque l’armée israélienne a ouvert le feu dans la ville d’Ad-Dhahiriya, dans le gouvernorat d’Hébron au sud de la Cisjordanie, rapporte l’agence de presse palestinienne WAFa.
L’armée israélienne a annoncé samedi soir avoir mené une opération dans la ville de Gaza au cours de laquelle elle dit avoir tué Assaad Abou Charia, chef de l’organisation Kataeb Al-Moudjahidine. Selon l’armée, il a participé à « l’attaque contre le kibboutz Nir Oz, où il fut l’un des principaux instigateurs du massacre, et a été directement impliqué dans l’enlèvement et l’assassinat de Shiri, Ariel et Kfir Bibas », famille devenue le symbole de la tragédie des otages en Israël, ainsi que dans celui de l’otage thaïlandais ramené de Gaza en Israël samedi, selon son communiqué publié sur X.
Le Monde