En direct, guerre en Ukraine : Kiev accuse la Russie de poursuivre « sa guerre contre les civils » après des frappes sur la capitale qui ont tué un Américain et blessé seize autres personnes
Posez votre question à la rédaction :
- Donald Trump a quitté prématurément le G7, lundi, au Canada, annulant de fait l’entrevue prévue mardi avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. La Maison Blanche a invoqué la situation au Moyen-Orient comme cause de ce départ. Avant cette annulation, M. Zelensky avait dit souhaiter aborder avec M. Trump la question de l’achat d’armes américaines.
- Le président américain s’est montré peu réceptif à la proposition des alliés européens de l’Ukraine de durcir les sanctions sur le pétrole russe. « Les sanctions ce n’est pas si simple », a-t-il lancé, soulignant que toute nouvelle mesure aurait un coût « colossal » également pour les Etats-Unis, lors des discussions avec ses homologues du G7.
- Au contraire, Emmanuel Macron a exhorté lundi, au Canada, à « aller beaucoup plus loin dans les sanctions » contre la Russie.
- Un citoyen américain est mort dans les frappes aériennes russes qui ont ciblé Kiev dans la nuit de lundi à mardi, faisant également seize blessés, a annoncé le maire de la capitale ukrainienne, Vitali Klitschko. Le district de Solomiansky a été particulièrement touché.
- Le chef de cabinet du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, Andriy Yermak, a dénoncé sur Telegram de nouvelles frappes russes sur « des immeubles résidentiels à Kiev ». « La Russie poursuit sa guerre contre les civils », a-t-il accusé.
- Le ministre de l’intérieur ukrainien, Ihor Klymenko, a accusé la Russie de « complique[r] délibérément le processus d’identification » des corps d’Ukrainiens remis par Moscou à Kiev. L’Ukraine a annoncé, lundi, avoir reçu 1 245 corps, ce qui porte à plus de 6 000 le nombre de ceux que la Russie lui a restitués dans le cadre d’un accord conclu au début du mois de juin. « Les corps sont restitués dans un état extrêmement mutilé, les parties du corps étant placées dans des sacs différents », a notamment déploré le ministre, assurant aussi que des corps de soldats russes sont mêlés à ceux des soldats ukrainiens.
Une rencontre entre Donald Trump et le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, était en effet prévue mardi. Le départ du président américain entraîne donc son annulation, sans que l’on soit ici en mesure de dire si c’est pour éviter cette entrevue que le républicain a faussé compagnie à ses homologues du G7. Ce n’est en tout cas pas la version de la Maison Blanche qui invoque comme cause du départ prématuré de M. Trump « ce qui se passe au Moyen-Orient ».
Le chef de cabinet du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, Andriy Yermak, a dénoncé sur Telegram de nouvelles frappes russes sur « des immeubles résidentiels à Kiev ». « La Russie poursuit sa guerre contre les civils », a-t-il accusé.
Les frappes aériennes russes qui ont ciblé Kiev dans la nuit de lundi à mardi ont fait au moins un mort, un citoyen américain, et seize blessés, a annoncé le maire de la capitale ukrainienne, Vitali Klitschko.
« Dans le district de Solomiansky, un citoyen américain de 62 ans est décédé dans une maison située en face de l’endroit où les médecins portaient assistance aux blessés », a déclaré M. Klitschko mardi sur Telegram.
Le maire avait peu avant fait état de « seize blessés dans la capitale. La plupart d’entre eux se trouvent dans le district de Solomiansky. Deux personnes dans le district de Darnytsky et une dans le district de Dniprovsky ».
« Les drones ennemis se dirigent toujours vers la ville depuis trois directions. Il y a également une menace de missiles ! Ne quittez pas les abris ! », avait averti plus tôt le maire de Kiev.
Le chef de l’administration militaire de la ville, Tymur Tkachenko, a de son côté déclaré qu’une « attaque combinée » de « missiles et des drones » russes avait provoqué « des incendies dans plusieurs zones » de la capitale.
Le chef de l’Etat a exhorté lundi à « aller beaucoup plus loin dans les sanctions » contre la Russie en soutien à l’Ukraine, lors d’un point presse depuis le sommet des dirigeants du G7 dans les Rocheuses canadiennes.
Les Européens qui veulent durcir les sanctions contre Moscou se heurtent à Donald Trump, qui compte au contraire sur son dialogue constant avec Vladimir Poutine pour mettre fin aux hostilités. Il n’a pas caché lundi son scepticisme face à un alourdissement des sanctions.
Le président américain a quitté le G7 précipitamment invoquant la situation au Moyen-Orient. « A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner », un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole, Karoline Leavitt, sur X.
Des frappes aériennes russes qui ont ciblé Kiev dans la nuit de lundi à mardi ont fait au moins onze blessés, a annoncé le maire de la capitale ukrainienne, Vitali Klitschko.
« On compte déjà onze blessés dans la capitale. Tous dans le district de Solomiansky. Six ont été hospitalisés par des médecins. Cinq ont été soignés sur place », a indiqué M. Klitschko mardi sur Telegram. « Les drones ennemis se dirigent toujours vers la ville depuis trois directions. Il y a également une menace de missiles ! Ne quittez pas les abris ! », a-t-il averti peu avant.
Une « attaque combinée » de « missiles et des drones » russes, qui ont provoqué « des incendies dans plusieurs zones » de Kiev, a de son côté fait état le chef de l’administration militaire de la ville de Kiev, Tymur Tkachenko.
Le chef de cabinet du président ukrainien Volodymyr Zelensky, Andriy Yermak, a dénoncé sur Telegram de nouvelles frappes russes sur « des immeubles résidentiels à Kiev. La Russie poursuit sa guerre contre les civils. »
Le 16/06 à 19:10 En photos 📷



Le 16/06 à 19:10 Vos questions
Bonjour peregrino cangrejo,
L’étude du think tank américain Center for Strategic and International Studies (CSIS, Washington), publiée début juin, estime qu’environ un million de militaires russes et 400 000 militaires ukrainiens ont été blessés ou tués au cours de la guerre en Ukraine.
Plus précisément, 250 000 soldats russes et entre 60 000 à 100 000 soldats ukrainiens auraient été tués, faisant de cette guerre l’une des plus meurtrières depuis la seconde guerre mondiale en territoire russe ou soviétique, selon le CSIS.
La différence entre ces deux sources réside dans la méthodologie : le média russe indépendant, qui dénombre 111 387 militaires russes morts, dit s’appuyer sur les publications des réseaux sociaux, les articles des médias régionaux et les publications des sites Internet gouvernementaux pour son recensement, tandis que le think tank américain tire ses chiffres de l’estimation réalisée par les services de renseignement britannique, publiée le 8 mai.
Si l’étude du CSIS et les sources utilisées vous intéressent, voici la publication.
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Le média russe indépendant Mediazona, en collaboration avec le service russe de la BBC et une équipe de volontaires, chiffre le nombre de militaires russes tués depuis le début de la guerre en Ukraine à 111 387, en date du 6 juin. Le média déclare s’appuyer sur les publications des réseaux sociaux, les articles des médias régionaux et les publications des sites Internet gouvernementaux pour son recensement.
Quant aux pertes ukrainiennes, en s’appuyant sur les taux historiques et les données disponibles, Mediazona estime que pour chaque soldat tué, il y a 1 à 2 blessés. Ainsi, le nombre total des pertes ukrainiennes (tués et blessés) pourrait être supérieur à 200 000.
Cependant, selon une étude du think tank américain Center for Strategic and International Studies (CSIS, Washington), publiée début juin, la guerre en Ukraine aurait fait environ 1 million de morts ou de blessés parmi les soldats russes et 400 000 du côté ukrainien, portant le bilan total à 1,4 million de morts et blessés. Selon l’étude, 250 000 soldats russes et entre 60 000 à 100 000 soldats ukrainiens auraient été tués, faisant de cette guerre l’une des plus meurtrières depuis la seconde guerre mondiale en territoire russe ou soviétique.
Depuis le début du conflit, aucun bilan humain n’a été communiqué par Moscou. D’après une estimation confidentielle des cercles militaires ukrainiens, rapportée en septembre 2024 par le Wall Street Journal, les morts parmi les forces de Kiev s’élèveraient, depuis février 2022, à environ 80 000 (pour 400 000 blessés).
Après que l’Ukraine a annoncé, ce lundi, avoir reçu de la Russie 1 245 corps supplémentaires, portant à plus de 6 000 le nombre de ceux que Moscou a remis à Kiev dans le cadre d’un accord conclu au début du mois de juin, le ministre de l’intérieur ukrainien, Ihor Klymenko, accuse Moscou de « complique[r] délibérément le processus d’identification. Les corps sont restitués dans un état extrêmement mutilé, les parties du corps étant placées dans des sacs différents. Il arrive que les restes d’une même personne soient restitués même à différentes étapes du rapatriement », a-t-il écrit dans un message posté sur Telegram.
L’ancien chef de la police ukrainienne ajoute que, « lors des derniers rapatriements, des corps de soldats russes nous ont également été transférés, mélangés à ceux de soldats ukrainiens (…). Il se peut que les Russes aient agi intentionnellement pour augmenter le nombre de corps transférés et surcharger nos experts de travail (…). Il se peut aussi qu’il s’agisse de leur négligence habituelle envers leur propre peuple », dénonce-t-il, en assurant que tous les corps font l’objet d’un travail d’identification.
Précisément, l’Ukraine a reçu 6 057 corps dans le cadre des accords d’Istanbul, signés au début du mois de juin, selon la structure gouvernementale chargée du dossier.

Lors d’une conférence de presse à Vienne, à l’issue de sa rencontre avec son homologue autrichien Alexander Van der Bellen, Volodymyr Zelensky a déclaré que lors du sommet du G7, il abordera avec Donald Trump la question de l’achat d’armes américaines. « L’un des sujets dont je discuterai avec le président Trump, lors d’une rencontre, concernera un lot de matériel militaire que l’Ukraine est prête à acheter », a-t-il déclaré. Lors du sommet du G7, « nous discuterons du gel des avoirs russes, des sanctions ; nous avons besoin de plafonner les prix des ressources énergétiques, en particulier du pétrole produit en Russie. C’est un enjeu mondial : combien de temps encore les partenaires [de l’Ukraine] donneront-ils des occasions aux Russes [de financer sa guerre en achetant ses produits pétroliers] ? ».
Il a aussi évoqué les récents échanges de prisonniers de guerre, affirmant que la Russie avait proposé d’échanger des enfants ukrainiens contre des soldats russes : « Nous n’échangeons pas d’enfants. C’est une folie. Nous leur rendons du personnel militaire, et ils nous donnent des enfants. C’est tout simplement incompréhensible, contraire au droit international. Les enfants doivent être rendus », a souligné le président ukrainien.
Un pétrolier dont l’IMO (numéro d’identification unique, appelé International Maritime Organization Number) est 9247443 effectue des transferts de pétrole de navire à navire dans les eaux internationales près de la Grèce et de Chypre depuis juillet 2024, rapporte la direction principale du renseignement militaire ukrainien (HUR).
Selon l’agence de renseignement, le navire qui opère sans assurance, fait partie de la flotte fantôme que la Russie utilise pour contourner les sanctions du G7 et de l’Union européenne sur les exportations de pétrole russe. De tels transferts « constituent une menace environnementale, permettent à l’agresseur de dissimuler l’origine du pétrole, d’échapper au contrôle international et d’assurer son approvisionnement à des pays tiers en contournant les sanctions », rappelle le HUR. L’Ukraine l’a répertorié sur la plateforme War & Sanctions, avec 159 autres pétroliers appartenant à la flotte fantôme russe, ainsi que 55 capitaines impliqués dans des opérations de contournement des sanctions.
Les Etats-Unis ont annulé une réunion prévue avec la Russie sur des questions bilatérales, rapporte le ministère des affaires étrangères russe. « A ce jour, la prochaine réunion dans le cadre des consultations bilatérales visant à éliminer les irritants en vue de normaliser les activités des missions diplomatiques des deux pays a été annulée à l’initiative des négociateurs américains. Nous espérons que la pause qu’ils ont prise ne sera pas trop longue », a déclaré Maria Zakharova, la porte-parole de la diplomatie russe, citée par les agences de presse officielles.
Le travail des missions diplomatiques est l’un des « irritants », selon le jargon employé par Moscou, entre la Russie et les Etats-Unis, et les deux puissances ont mené récemment deux cycles de négociations en Turquie à ce sujet. La semaine dernière, l’ambassadeur russe aux Etats-Unis, Alexandre Dartchiev, avait assuré qu’un nouveau cycle de consultations bilatérales devait avoir lieu « prochainement » à Moscou, mais Washington n’avait pas commenté directement.
La dynamique des discussions entre Russes et Américains s’est toutefois ralentie ces dernières semaines, et la perspective d’obtenir un accord rapide sur le règlement du conflit en Ukraine – comme promis par Donald Trump – semble s’être estompée.
Le président américain, Donald Trump, pourrait imposer des sanctions à la Russie dans les prochaines semaines, explique Fred Fleitz, ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, au site Politico. Selon lui, Donald Trump estime que Vladimir Poutine lui a « manqué de respect » en raison du refus du président russe de prendre au sérieux les négociations de paix avec l’Ukraine. « Il est fort probable que Trump cesse toute diplomatie et frappe la Russie de sanctions dans les prochaines semaines. Mais il gardera la porte ouverte à la reprise des négociations. » Selon le Wall Street Journal, le président américain fait pression sur le Sénat pour réduire la portée du projet de sanctions préparé contre la Russie.
Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a déclaré dimanche que davantage de pression devait être exercée sur la Russie pour obtenir un cessez-le-feu en Ukraine, exhortant les pays membres du Groupe des Sept (G7) à renforcer les sanctions afin d’atteindre cet objectif. L’Union européenne (UE), qui s’apprête à adopter un nouveau train de sanctions à l’encontre de la Russie, n’a pas réussi jusqu’à présent à convaincre Donald Trump d’imposer de son côté de nouvelles sanctions.
Cependant, Fred Fleitz rappelle à Politico qu’avant toute chose, Donald Trump « déteste l’Union européenne ». Après avoir menacé l’UE, vendredi 23 mai, de lui imposer des droits de douane à hauteur de 50 % à partir du 1er juin, le président américain a rétropédalé le 26 mai. Il a annoncé reculer cet ultimatum au 9 juillet.
Des images satellites révèlent que la Russie a agrandi et modernisé au moins cinq installations nucléaires à proximité des frontières européennes ces dernières années, annonce la chaîne de télévision suédoise SVT, lundi, diffusant de nouvelles images obtenues par Planet Labs.
L’une des modernisations les plus importantes concerne Kaliningrad, où une base d’armes nucléaires a été modernisée avec de nouveaux bâtiments, une triple clôture et de nouveaux moyens de communication. En juin 2024, le ministre des affaires étrangères polonais, Radoslaw Sikorski, estime que jusqu’à 100 ogives nucléaires tactiques pourraient être stockées sur le site.
La base d’Asipovichy en Biélorussie, installation de stockage de l’époque soviétique est aussi en cours de modernisation, selon les scientifiques nucléaires de l’organisation américaine FAS.
Sur l’archipel arctique de Nouvelle-Zemble, lié aux essais nucléaires depuis l’ère soviétique, plusieurs nouveaux bâtiments sont apparus, tandis que sur la péninsule de Kola, près des frontières avec la Finlande et la Norvège, la Russie a construit environ 50 bunkers de stockage pour missiles balistiques lancés par sous-marins.
Pal Jonson, le ministre de la défense suédois, a déclaré que Stockholm « surveillait de près » les capacités nucléaires russes. La Suède a officiellement rejoint l’OTAN en mars 2024.
Le 16/06 à 14:00 L’essentiel
- Les Etats-Unis réorientent des équipements destinés à l’Ukraine vers Israël afin de « protéger les Américains et les actifs américains », a admis le secrétaire à la défense américain, Pete Hegseth.
- L’Ukraine a confirmé avoir lancé, dimanche, des drones sur la région du Tatarstan, en Russie, visant une usine de la ville d’Ielabouga, où sont fabriqués des drones d’attaque de type Shahed et d’autres drones de reconnaissance, provoquant un incendie.
- L’Ukraine a annoncé, lundi, avoir reçu de la Russie 1 245 dépouilles supplémentaires, ce qui porte à plus de 6 000 le nombre de corps remis à Kiev dans le cadre d’un accord conclu à Istanbul au début du mois.
- Une hausse de l’aide des pays européens à l’Ukraine a permis, au début de 2025, de combler le vide laissé par le désengagement de la nouvelle administration américaine de Donald Trump, rapporte lundi, l’institut de recherche allemand Kiel Institute.
- Selon les services de renseignement du ministère de la défense britannique, la Corée du Nord a enregistré plus de 6 000 pertes humaines lors d’opérations offensives dans l’oblast de Koursk en Russie.
- Première visite du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, en Autriche où il doit rencontrer son homologue autrichien, Alexander Van der Bellen, et le chancelier Christian Stocker.
Le cynisme russe n’a pas de limite. Alors que le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan ont appelé, lundi, à « la cessation immédiate des hostilités » entre Israël et l’Iran, et que Donald Trump s’est dit « ouvert » à ce que le président russe joue un rôle de médiateur dans ce conflit, Alexandre Grouchko, le vice-ministre des affaires étrangères russe, rappelle dans une interview au journal d’Etat Izvestia, lundi, les exigences russes.
Il déclare que dans le cadre de tout accord de cessez-le-feu, Moscou insistera pour que l’Ukraine démantèle et détruise toutes les armes fournies par l’Occident. Selon le vice-ministre, l’aide occidentale menace non seulement la Russie mais aussi l’Europe. « C’est fou à quel point certains politiciens sont imprudents et continuent d’inonder le marché d’armes », a-t-il déclaré, faisant référence aux missiles Stinger transférés aux moudjahidines afghans.
Ces propos reflètent les exigences maximalistes présentées par Moscou dans son « mémorandum de paix » lors des négociations avec l’Ukraine à Istanbul le 2 juin. Le document appelle l’Ukraine à reconnaître l’annexion par la Russie de la Crimée et de quatre régions partiellement occupées – Kherson, Donetsk, Zaporijia et Louhansk – et exige le retrait complet des troupes ukrainiennes et leur démobilisation.
L’Ukraine a annoncé lundi avoir reçu de la Russie 1 245 dépouilles supplémentaires, ce qui porte à plus de 6 000 le nombre de corps remis à Kiev dans le cadre d’un accord conclu à Istanbul au début du mois.
« Aujourd’hui, la dernière étape des rapatriements prévus par les accords d’Istanbul a eu lieu. 1 245 corps supplémentaires ont été restitués à l’Ukraine. Selon la partie russe, ils appartiennent à des citoyens ukrainiens, dont des militaires. L’Ukraine a ainsi reçu 6 057 corps dans le cadre des accords d’Istanbul », écrit, sur Telegram, la structure gouvernementale chargée du dossier, ajoutant que le processus d’identification des corps allait commencer.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, est arrivé lundi à Vienne pour y rencontrer son homologue autrichien, Alexander Van der Bellen, dans le cadre de ses efforts visant à assurer la poursuite du soutien occidental de son pays face à l’invasion russe. « Nous sommes arrivés » à Vienne, a fait savoir cette source ukrainienne, sans donner plus de précisions.
Le président Zelensky devait rencontrer M. Van der Bellen et le chancelier Christian Stocker, et les deux présidents devaient tenir une conférence de presse plus tard dans la journée.
L’Autriche tient à sa neutralité – déclarée en 1955 après la seconde guerre mondiale – et a condamné l’invasion de l’Ukraine mais a également souligné la nécessité de maintenir des relations diplomatiques avec Moscou. Vienne a envoyé une aide humanitaire à l’Ukraine mais aucune arme. L’ancien chancelier Karl Nehammer a été le premier dirigeant de l’UE à rencontrer en face-à-face le président russe, Vladimir Poutine, après le début de la guerre, en avril 2022, dans une tentative de persuader le dirigeant russe de mettre fin à l’invasion. Sans succès.
Le Monde