EN DIRECT – L’Iran annonce une nouvelle salve de missiles sur Israël, des sirènes et des explosions entendues à Jérusalem et Tel-Aviv

Trois personnes sont mortes et plus de 130 ont été blessées à la suite des tirs de missiles iraniens dimanche matin sur le centre d’Israël et la région ouest de Jérusalem, ont annoncé les secours israéliens.

Deux femmes âgées de 69 et 80 ans ainsi qu’un petit garçon de 10 ans sont morts dans ces tirs qui ont aussi fait 137 blessés, dont six graves, selon le Magen David Adom, l’équivalent israélien de la Croix Rouge.

L’armée israélienne a déclaré sur Telegram que son aviation avait «achevé une importante série de frappes basées sur le renseignement visant un certain nombre de cibles à Téhéran liées au projet d’armes nucléaires du régime iranien», citant notamment le ministère iranien de la Défense et le siège de l’Organisation d’innovation et de recherche défensives de l’Iran, également connue sous son acronyme persan, SPND.

Plus tôt, l’agence de presse iranienne Tasnim avait affirmé que le ministère de la Défense à Téhéran avait été pris pour cible par des frappes d’Israël et qu’un des bâtiments avait été «légèrement endommagé».

L’Iran a annoncé tirer une nouvelle salve de missiles sur Israël, la deuxième menée dans la nuit de samedi à dimanche, au troisième jour d’affrontement militaire entre les deux pays ennemis.

«Une nouvelle vague de l’opération Promesse honnête 3 a commencé il y a quelques minutes», a rapporté vers 03H10 (samedi 23H40 GMT) la télévision d’Etat, diffusant en direct des images d’Israël dans l’attente des frappes.

Une série de détonations a été entendue dimanche à Téhéran par des journalistes de l’AFP autour de 02H30 (23H00 GMT), sans en connaître dans l’immédiat l’origine.

L’Iran a tiré dans la nuit de samedi à dimanche une nouvelle salve de drones et de missiles sur Israël, en représailles à des frappes que mène ce pays sur le territoire iranien depuis vendredi. Deux dépôts de carburant à Téhéran ont notamment été ciblés par Israël.

L’Iran, qui a tiré tôt dimanche une nouvelle salve de missiles sur Israël, a ciblé des installations pour le ravitaillement des avions de combat, ont affirmé les Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique.

En représailles aux frappes israéliennes, «les installations de production de carburant pour les avions de combat et les centres d’approvisionnement en énergie du régime (israélien) ont été ciblés par une multitude de drones et de missiles», ont indiqué dans un communiqué les Gardiens.

Une femme d’une vingtaine d’années à été tuée dans l’attaque de missiles iraniens sur Israël samedi soir, selon le Magen David Adom, l’équivalent israélien de la Croix-Rouge.

La jeune femme a été déclarée morte après avoir été sortie de décombres dans la région de Haïfa (au nord d’Israël) où le Magen David Adom avait précédemment indiqué avoir porté secours à 14 blessés dont un dans un état critique.

Quatorze personnes ont été blessées samedi soir près de Haïfa dans le nord d’Israël, à la suite des tirs de missiles depuis l’Iran, ont indiqué les secours.

«Les équipes de secouristes ont signalé 14 blessés dans une maison [...] en Galilée occidentale, dont un grièvement», indique un communiqué du Magen David Adom, équivalent israélien de la Croix-Rouge.

Face à l’escalade entre Israël et l’Iran, la Jordanie a suspendu une nouvelle fois son espace aérien «jusqu’à nouvel ordre», a annoncé samedi soir l’agence de presse officielle du royaume.

Les frappes israéliennes ont visé deux dépôts de carburant à Téhéran, a rapporté tôt dimanche le ministère iranien du Pétrole, peu après l’annonce par l’Iran de nouveaux tirs de missiles contre Israël.

«Le dépôt pétrolier de Shahran (dans le nord-ouest de Téhéran) ainsi qu’un autre réservoir au sud [de la ville] ont été pris pour cible par le régime sioniste», a indiqué le ministère du Pétrole. Un journaliste de l’AFP a vu le dépôt de Shahran en feu.

L’armée israélienne a abaissé samedi soir le niveau d’alerte à l’échelle du pays, indiquant à la population qu’elle pouvait quitter les abris après une nouvelle attaque de missiles tirés par l’Iran.

Il est néanmoins recommandé de «rester à proximité» des abris, précise l’armée dans un communiqué publié vers 23h45 (20h45 GMT) en rendant compte des directives du Commandement du front intérieur (Défense passive). Les services d’incendie et de secours ont fait état d’immeubles touchés «dans les districts de la côte et du nord», durant cette attaque.

Selon Reuters, la police israélienne fait état de plusieurs signalements d’explosions dans le nord du pays, rapportés par des civils, mais sans confirmation à ce stade de chutes de roquettes ni de victimes.

L’armée israélienne a récemment mené une attaque au Yémen dans le but d’assassiner un haut responsable du mouvement houthi, affirment les médias israéliens, cités par Reuters. Soutenus par l’Iran, les Houthis ont revendiqué plus de 100 attaques contre des navires en mer Rouge depuis novembre 2023, en solidarité avec les Palestiniens face à la guerre à Gaza.

Les services de secours en Israël ont indiqué samedi soir que des immeubles d’habitations dans la plaine côtière et le nord du pays avaient été touchés après des tirs de missiles depuis l’Iran.

«Plusieurs incidents ont été signalés aux centres de commandement des services d’incendie et de secours israéliens dans les districts de la côte et du nord, avec des impacts sur des immeubles d’habitation et un incendie dans une zone non habitée», indique un communiqué des services d’incendie et de secours israéliens.

Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a réitéré l’appel du Royaume-Uni à une désescalade des tensions au Moyen-Orient, estimant que «le moment est venu de faire preuve de retenue, de calme et de revenir à la diplomatie».

L’opération offensive de l’Iran contre Israël inclut des frappes de missiles et de drones, selon la télévision d’État iranienne.

«Une nouvelle vague de l’opération Promesse honnête 3 a commencé», a indiqué la télévision d’État, en référence au nom choisi lors de la toute première frappe iranienne contre le territoire israélien l’an dernier.

La télévision d’État iranienne affirme que des missiles et drones iraniens ont frappé des cibles militaires en Israël.

Un témoin de Reuters a aperçu plusieurs missiles au au-dessus de Jérusalem.

Aucun dégât n’a été observé sur l’usine d’enrichissement de combustible de Fordow ni sur le réacteur à eau lourde en construction de Khondab, a déclaré samedi l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), organisme de surveillance nucléaire de l’ONU.

Plus tôt, l’AIEA avait indiqué que l’Autorité iranienne de réglementation nucléaire l’avait informée d’une absence de variation du niveau de radiation hors site à Ispahan, l’un des sites nucléaires visés vendredi par des frappes israéliennes.

L’agence a toutefois précisé que quatre bâtiments critiques du site nucléaire d’Ispahan avaient été endommagés, notamment une installation de conversion d’uranium et une usine de fabrication de plaques de combustible.

«Comme à Natanz, aucune augmentation de la radiation hors site n’est attendue», a précisé l’AIEA dans un message publié sur X.

L’armée israélienne a déclaré samedi soir mener des frappes aériennes sur Téhéran, tout en s’efforçant d’intercepter des missiles tirés d’Iran vers Israël.

«Alors que (les forces israéliennes) sont en action pour intercepter des missiles tirés d’Iran, l’armée de l’Air [...] frappe actuellement des cibles militaires à Téhéran», indique un communiqué militaire publié vers 23H10 (20H10 GMT).

L’Iran a annoncé samedi cessé de coopérer «comme auparavant» avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), fustigeant son «silence» après des frappes israéliennes contre des sites nucléaires iraniens.

«Il est insensé que ces sites pacifiques soient attaqués et que l’agence reste silencieuse», a déclaré à la télévision Kazem Gharibabadi, vice-ministre iranien des Affaires étrangères et chargé du dossier nucléaire. «L’Iran ne coopérera plus avec l’agence [...] comme auparavant», a-t-il ajouté.

L’armée israélienne a appelé samedi soir la population à se confiner dans des abris après avoir détecté des «tirs de missiles de l’Iran» vers Israël.

Vers 23h00 (20h00 GMT), des journalistes de l’AFP ont reçu sur leur téléphone un message d’«alerte maximale» émanant du Commandement du front intérieur (Défense passive). «La population est invitée à se rendre aux abris et à y rester jusqu’à nouvel ordre», indique l’armée dans un communiqué.

L’Union européenne s’est dite samedi «très inquiète» et a réitéré son appel à la désescalade et au respect du droit international, au deuxième jour de l’attaque sans précédent d’Israël contre l’Iran, suivie d’une riposte de Téhéran par des tirs de missiles.

Dans un communiqué, les 27 pays membres ont exprimé leur «plus vive inquiétude face à la dangereuse escalade qui menace de déstabiliser le Moyen-Orient suite aux frappes israéliennes contre l’Iran et à la riposte de ce dernier». «L’UE réitère son ferme engagement en faveur de la sécurité régionale, y compris celle de l’État d’Israël», poursuit le texte diffusé par les services de la cheffe de la diplomatie de l’UE Kaja Kallas.

Les Vingt-Sept appellent «toutes les parties à respecter le droit international, à faire preuve de retenue et à s’abstenir de toute nouvelle mesure susceptible d’entraîner de graves conséquences, telles qu’un éventuel rejet radioactif». L’objectif d’Israël est de démanteler les capacités militaires et nucléaires de la République islamique, son ennemi juré.

Le président russe Vladimir Poutine «pense, comme moi, que cette guerre Israël-Iran doit s’arrêter», a écrit Donald Trump sur sa plateforme Truth Social après un échange téléphonique avec son homologue.

«Je lui ai répondu que sa guerre doit aussi s’arrêter», a-t-il ajouté en faisant référence au conflit entre l’Ukraine et la Russie. «Nous avons longuement parlé» et «l’appel a duré environ une heure», a ajouté le président américain.

L’armée israélienne a affirmé samedi avoir frappé une installation souterraine de lancement de missiles à Khorramabad, dans l’ouest de l’Iran, dans laquelle étaient stockés des missiles sol-sol et missiles de croisière.

«Il s’agit d’un site important qui a même figuré dans une vidéo de propagande du régime iranien par le passé», a déclaré à des journalistes le porte-parole de l’armée israélienne, le général de brigade Effie Defrin, semblant faire référence à des images diffusées en début d’année par les Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique, montrant ce qu’ils présentaient comme une nouvelle installation de missiles souterrains.

L’Iran a activé samedi soir sa défense anti-aérienne «contre des cibles hostiles» à Téhéran ainsi que six provinces sur les 31 que compte le pays, ont rapporté les médias locaux, au deuxième jour de frappes israéliennes contre le territoire iranien.

La défense anti-aérienne «a commencé ses activités contre des cibles hostiles» à Téhéran, ainsi que dans les provinces d’Hormozgan (sud), Kermanshah (ouest), Qom (centre), Azerbaïdjan occidental (nord-ouest), Lorestan (ouest), et Khouzestan (sud-ouest), ont indiqué l’agence Tasnim et la télévision d’Etat.

L’agence de presse Fars a pour sa part publié des images de ce qu’elle présente comme étant la «destruction de deux aéronefs israéliens à Téhéran».

L’Azerbaïdjan a assuré samedi qu’il ne permettrait «jamais» que son territoire soit utilisé pour lancer des attaques contre son voisin iranien, cible d’une offensive sans précédent d’Israël, allié de Bakou.

Téhéran a longtemps exprimé son inquiétude qu’Israël, fournisseur d’armes de l’Azerbaïdjan, utilise le territoire de cette ancienne république soviétique du Caucase située au nord-ouest de l’Iran pour lancer des attaques contre son territoire.

L’Azerbaïdjan «ne permettra jamais que son territoire soit utilisé pour des attaques contre des pays tiers, y compris l’Iran ami», a déclaré le ministre des Affaires étrangères de l’Azerbaïdjan, Jeyhun Bayramov, à son homologue iranien Abbas Araghchi.

L’Iran ne négociera pas son programme nucléaire avec les États-Unis si Israël poursuit ses attaques, a mis en garde samedi le président iranien, en plein affrontement militaire entre les deux pays ennemis.

«L’Iran n’acceptera pas d’exigences irrationnelles sous la pression et ne s’assoira pas à la table des négociations pendant que le régime sioniste poursuit ses attaques», a déclaré Massoud Pezeshkian à son homologue français, lors d’un appel rapporté par la présidence iranienne.

Emmanuel Macron a demandé au président iranien de «revenir rapidement à la table des négociations», a écrit sur X le dirigeant français.

L’Iran a activé samedi soir la défense anti-aérienne autour du port stratégique de Bandar Abbas (sud), le plus important du pays, a rapporté la télévision d’État, au deuxième jour de frappes israéliennes contre le territoire iranien.

«La défense aérienne de Bandar Abbas a été activée pour lutter contre des micro-drones», a indiqué sans plus de détails dans l’immédiat la télévision. «Au cours de la dernière heure, 10 aéronefs israéliens hostiles ont été abattus dans différentes zones» du pays, avait auparavant souligné la chaîne.

La Grande-Bretagne déploie des «ressources» au Moyen-Orient, dont des avions de chasse, en plein conflit entre l’Iran et Israël, a déclaré samedi le premier ministre britannique Keir Starmer.

«Nous déployons des ressources dans la région, y compris des avions de chasse, et ce dans le cadre d’un soutien d’urgence», a déclaré M. Starmer à des journalistes à bord de l’avion qui l’emmenait au Canada.

Emmanuel Macron a déclaré sur X s’être entretenu avec le président iranien aujourd’hui. Il écrit avoir exigé la libération immédiate de Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus depuis plus de trois ans en Iran.

Il a également appelé Téhéran à la retenue pour éviter toute escalade dans la région, et demandé un retour rapide à la table des négociations sur le nucléaire, seul «chemin possible pour désamorcer la situation».

L’Iran a accusé samedi Israël de précipiter le Moyen-Orient dans un «dangereux cycle de violence» au deuxième jour d’attaques israéliennes contre le territoire iranien.

«Cette agression pousse la région dans un dangereux cycle de violence», a estimé le chef de la diplomatie Abbas Araghchi lors d’un appel avec son homologue chinois, Wang Yi. «L’Iran a répondu et répondra de manière ferme aux actions barbares du régime sioniste», a déclaré M. Araghchi, selon des propos rapportés par son ministère.

Israël a «le soutien manifeste» de Donald Trump dans sa campagne militaire contre l’Iran, déclare le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, dans un message vidéo en anglais adressé au président des États-Unis.

En attaquant l’Iran, Israël combat «un régime (...) tyrannique et radical qui veut construire des bombes atomiques pour nous détruire, et des missiles balistiques, notamment intercontinentaux, pour menacer n’importe» quel pays au monde, affirme le premier ministre israélien: «En nous défendant, nous défendons aussi les autres» et ce qu’Israël fait en Iran, il le fait «avec le soutien (...) manifeste du président des États-Unis, Donald Trump, du peuple américain et de nombreux autres pays».

Selon les agences russes, Poutine s’est entretenu samedi par téléphone avec Trump sur le Moyen-Orient et l’Ukraine.

Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a déclaré que Pékin soutenait l’Iran dans «la défense de ses droits et intérêts légitimes», et a eu des entretiens avec ses homologues iranien et israélien, selon des communiqués.

Wang Yi a souligné le soutien de Pékin à Téhéran dans son entretien avec son homologue iranien Abbas Araghchi, et a dénoncé dans son entretien avec le ministre israélien Gideon Saar «l’attaque par la force» menée contre l’Iran, selon ces communiqués du ministère chinois des Affaires étrangères.

Une attaque de drone israélien contre une raffinerie stratégique en Iran a provoqué samedi une «puissante explosion» et un incendie sur le site, situé dans la ville portuaire de Kangan, près de Bouchehr, dans le sud du pays.

«Le régime sioniste a ciblé la section 14 du gisement gazier South Pars avec un drone», ce qui a causé un incendie, a rapporté l’agence Fars. L’agence Tasnim évoque pour sa part «une violente explosion et un incendie» sur l’un des plus importants sites gaziers d’Iran au bord du Golfe.

Oman, qui joue le rôle de médiateur entre les États-Unis et l’Iran dans les discussions sur le nucléaire, a affirmé samedi que les pourparlers prévus dimanche entre les deux pays n’auront pas lieu.

«Les pourparlers entre l’Iran et les États-Unis, qui devaient se tenir à Mascate ce dimanche, n’auront pas lieu. Mais la diplomatie et le dialogue restent la seule voie vers une paix durable», a écrit le ministre omanais des Affaires étrangères, Badr Albusaidi, sur X.

Le soutien américain à Israël pour des frappes contre l’Iran, au moment où le pays est engagé dans des pourparlers sur le nucléaire avec Washington, traduit la «malhonnêteté» des États-Unis, a estimé samedi le président iranien.

«La coordination du régime sioniste avec les États-Unis pour leur agression contre le territoire iranien, en pleine négociation, témoigne de la malhonnêteté» des États-Unis, a déclaré Massoud Pezeshkian lors d’un appel avec le premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif, rapporté par la présidence iranienne.

Le président iranien Massoud Pezeshkian a mis en garde samedi contre une riposte militaire «plus forte» de l’Iran si Israël poursuit ses frappes contre le territoire national, au deuxième jour d’affrontement entre les deux pays ennemis.

«La poursuite de l’agression sioniste entraînera une riposte plus forte et plus virulente de la part des forces armées iraniennes», a déclaré Massoud Pezeshkian lors d’un appel avec le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif, rapporté par la présidence iranienne.

Le consul de Croatie en Israël et son épouse ont été légèrement blessés par les missiles envoyés par l’Iran sur Tel-Aviv, a déclaré samedi le ministre croate des Affaires étrangères, Gordan Grlic Radman. «Je suis bouleversé par la nouvelle selon laquelle notre consul et son épouse ont été blessés lors de l’attaque sur Tel-Aviv. Le bâtiment où ils habitent a été touché», a-t-il déclaré sur X, anciennement Twitter. «J’ai parlé avec eux et, heureusement, leurs blessures sont mineures et leur pronostic vital n’est pas engagé», a-t-il poursuivi.

Gordan Galic Radman a ajouté que son ministère était en contact permanent avec l’ambassade croate en Israël et prenait toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de son personnel. «Nous condamnons fermement les attaques contre les civils et les installations diplomatiques. Nous appelons à une désescalade immédiate et à la retenue», a déclaré Galic Radman.

Les États-Unis «espèrent» poursuivre les négociations avec l’Iran, a déclaré un responsable américain samedi, après que Téhéran a estimé qu’il n’y avait «pas de sens» à maintenir celles prévues dimanche depuis l’attaque israélienne lancée contre le pays.

«Nous espérons toujours avoir des discussions», a déclaré à l’AFP le responsable américain, sous couvert de l’anonymat. Un nouveau cycle de pourparlers entre États-Unis et Iran sur le programme nucléaire de Téhéran était prévu dimanche à Oman.

Au moins 30 militaires ont été tués en Iran dans la seule province d’Azerbaïdjan oriental, limitrophe notamment de l’Arménie, depuis le début vendredi de frappes israéliennes contre le territoire iranien.

«Suite à l’agression du régime sioniste contre cette province depuis vendredi matin, 30 militaires et un membre du Croissant-Rouge iranien ont été tués en défendant la patrie», a rapporté samedi le gouverneur d’Azerbaïdjan oriental, Bahram Sarmast, cité par l’agence Isna, ajoutant que 55 personnes ont par ailleurs été blessées

Le premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou, a indiqué samedi que l’armée israélienne allait frapper «tous les sites du régime» en Iran, ajoutant que les frappes israéliennes avaient porté un «coup réel au programme» nucléaire de la République islamique.

«Nous allons frapper tous les sites et les cibles du régime de l’Ayatollah», a déclaré Nétanyahou, en référence à l’ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la République islamique. «Nous avons infligé un véritable coup à leur programme nucléaire» depuis le lancement vendredi de l’attaque massive sur l’Iran, a-t-il ajouté.

L’Irak a amorcé des contacts avec Téhéran et Washington pour rester éloigné du conflit en cours entre l’Iran et Israël, ont indiqué samedi à l’AFP deux hauts responsables du gouvernement de Bagdad. Celui-ci a notamment demandé à Téhéran d’éviter de s’en prendre aux intérêts américains sur son territoire.

Depuis des années, Bagdad mène un exercice d’équilibriste pour préserver son alliance avec l’Iran et les États-Unis. Ces derniers disposent d’environ 2500 soldats en Irak engagés avec la coalition emmenée par Washington pour lutter contre l’État islamique (EI).

Ces militaires sont stationnés sur des bases irakiennes à l’invitation du gouvernement et assurent un rôle de soutien et de conseil auprès des forces de sécurité locales.

«Depuis le début de l’opération, plus de 20 commandants de l’appareil de sécurité du régime iranien ont été éliminés», parmi lesquels des commandants des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique, a indiqué l’armée israélienne dans un communiqué publié ce samedi après-midi.

L’armée israélienne a affirmé samedi avoir la maîtrise du ciel «dans tout l’ouest de l’Iran, jusqu’à Téhéran», affirmant avoir engagé dans la nuit 70 avions de combats dans des frappes.

«Téhéran n’est plus à l’abri», a déclaré le général de brigade Effie Defrin, porte-parole de l’armée israélienne au cours d’un point de presse.

L’Irak a demandé à Téhéran de ne pas cibler les intérêts américains sur son territoire, a indiqué samedi à l’AFP un haut responsable sécuritaire. «La demande a été formulée, ils nous ont promis des choses positives» a indiqué ce responsable, requérant l’anonymat en raison de la sensibilité du sujet. Les États-Unis disposent d’environ 2500 soldats en Irak engagés avec une coalition internationale antijihadiste emmenée par Washington pour lutter contre le groupe Etat islamique (EI).

L’armée israélienne a indiqué samedi en milieu d’après-midi qu’elle lançait «actuellement» des raids contre plusieurs sites en Iran, après des tirs de missiles iraniens en riposte à l’attaque massive lancée par Israël la veille.

«Nous lançons actuellement des attaques contre plusieurs sites en Iran», a déclaré le porte-parole de l’armée israélienne, le général de brigade Effie Defrin lors d’une allocution.

L’armée israélienne vient d’indiquer que sept soldats israéliens avaient été légèrement blessés à la suite des tirs de missiles iraniens dans la nuit, en riposte à l’attaque massive lancée la veille par l’État hébreu sur l’Iran. Lesdits soldats sont désormais rentrés chez eux.

«Alarmé par de nouvelles frappes au Moyen-Orient cette nuit, avec des rapports faisant état de morts et de blessés en Israël. Nous devons d’urgence désamorcer l’escalade et empêcher de nouvelles pertes humaines parmi les civils», a écrit David Lammy, ministre britannique des Affaires étrangères qui a également indiqué s’être entretenu par téléphone avec son homologue iranien Abbas Araghchi l’exhortant à la «retenue».

Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a nommé samedi un nouveau chef de la Force aérospatiale des Gardiens de la révolution, pour remplacer le commandant tué dans les frappes israéliennes ce vendredi au cours de l’opération Rising Lion.

Dans un décret, l’ayatollah Khamenei a nommé Majid Mousavi pour succéder à Amirali Hajizadeh.

L’Iran a averti plusieurs pays occidentaux (les États-Unis, le Royaume-Uni et la France) que leurs bases et leurs navires dans la région seraient pris pour cible s’ils contribuaient à empêcher les frappes de Téhéran sur Israël, ont rapporté samedi les médias d’État iraniens.

Vendredi soir, Emmanuel Macron expliquait lors d’une conférence de presse que la France pourrait participer à la défense de l’État hébreu. «J’ai marqué notre disponibilité en ce sens», a ajouté le président français. «À l’inverse, je n’envisage aucunement de participer à quelque opération offensive que ce soit. Ce n’est pas notre rôle», a fait valoir Emmanuel Macron.

Au vu de «la dégradation de la situation au Moyen-Orient suite aux frappes israéliennes en Iran», Bruno Retailleau a ordonné le renforcement des mesures de vigilance en France, selon une note transmise vendredi soir aux préfets.

Dans ce télégramme révélé par France info et que Le Figaro a pu consulter, le ministre de l’Intérieur réclame la mise en place d’une sécurité «accrue» sur les lieux qui «pourraient être ciblés par des actes de terrorisme ou de malveillance par une puissance étrangère». Il en va ainsi des lieux de cultes, écoles, des institutions et des points de forte affluence. Il demande la mobilisation des services de renseignement et des forces de sécurité intérieure.

L’armée israélienne a indiqué samedi que ses frappes aériennes de la veille en Iran avaient entraîné la mort de neuf scientifiques et experts du nucléaire de haut niveau.

Au cours des frappes vendredi sur l’Iran, «neuf scientifiques et experts de haut niveau, qui faisaient progresser le programme d’armes nucléaires du régime iranien, ont été éliminés», a indiqué l’armée dans un communiqué, en publiant une liste de neuf noms. L’information a été confirmée dans la foulée du côté iranien.

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L’aéroport Ben Gourion près de Tel-Aviv, principal aéroport international en Israël, est fermé jusqu’à nouvel ordre, a indiqué samedi une porte-parole, après des tirs de missiles iraniens dans la nuit en riposte à l’attaque massive d’Israël sur l’Iran la veille.

«Il n’y a pas de date ou de jour prévu pour la réouverture de l’aéroport», a déclaré à l’AFP Lisa Diver, porte-parole de l’aéroport.

L’armée israélienne a annoncé samedi que ses avions de chasse étaient prêts à reprendre leurs frappes sur des cibles à Téhéran.

«Les voies vers l’Iran ont été ouvertes», ont déclaré le chef d’état-major et le chef de l’armée de l’air dans un communiqué. L’armée «procède conformément à ses plans opérationnels, les chasseurs (de l’armée de l’air israélienne) sont prêts à recommencer à frapper des cibles à Téhéran».

Si l’Iran poursuit ses tirs de missiles sur Israël, «Téhéran brûlera» a averti le ministre de la Défense. «Le dictateur iranien est en train de transformer les citoyens iraniens en otages et de créer une réalité dans laquelle ils, en particulier les habitants de Téhéran, paieront un lourd tribut en raison des dommages criminels causés aux civils israéliens», a déclaré Katz dans un communiqué.

Alors qu’il tenait une audience ce samedi matin à l’occasion du Jubilé du Sport à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le pape Léon XIV a appelé l’Iran et Israël «à la responsabilité et à la raison» alors que «la situation s’est gravement détériorée» entre les deux pays.

«Nul ne devrait jamais menacer l’existence de l’autre et c’est le devoir de tous les pays de soutenir la cause de la paix en empruntant des voies de réconciliation et en favorisant des solutions garantissant la sécurité et la dignité pour tous», a-t-il affirmé lors d’une audience publique à la basilique Saint-Pierre.

Après son élection début mai, les premiers mots du nouveau souverain pontife avaient été : «la paix soit avec vous tous».

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Plus aucun avion civil ne pourra décoller du sol iranien ou atterrir jusqu’à «nouvel ordre», a annoncé l’agence de presse officielle l’Irna et ce pour «protéger la sécurité des passagers.»

La Jordanie a annoncé la réouverture samedi de son espace aérien, après l’avoir fermé la veille en raison des échanges de tirs entre Israël et l’Iran. Le pays avait annoncé vendredi avoir intercepté des drones et des missiles qui avaient violé son espace aérien.

Le Liban et la Syrie ont fait des annonces similaires.

Une participation de Téhéran au sixième cycle de négociations sur le nucléaire prévu ce dimanche avec les États-Unis à Oman reste «incertaine», a indiqué le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaeil Baqaei, selon l’agence de presse officielle Irna.

Ces négociations, qui se déroulent depuis des années, visent à contrôler l’accès de l’Iran à l’énergie nucléaire - avec laquelle le pays pourrait fabriquer des bombes atomiques. Pour notre journaliste Isabelle Lasserre, les récentes négociations entre Donald Trump et le régime iranien, dans lesquelles le président américain a donné «une impression de faiblesse», ont précipité l’attaque israélienne de la nuit de jeudi à vendredi.

Deux haut gradés iraniens sont morts au cours des frappes lancées par Israël contre la république islamique lors de l’opération «Rising Lion» déclenchée dans la nuit de jeudi à vendredi. La nouvelle a été annoncée ce samedi par un média d’État.

Le général Gholamreza Mehrabi, adjoint au renseignement de l’état-major des forces armées, et le général Mehdi Rabbani, adjoint aux opérations, «sont tombés en martyrs», a annoncé la télévision officielle. Depuis le 7 octobre 2023, Israël s’attelle à priver le régime ennemi de ses hommes de confiance. Sur leurs pages Instagram, les Iraniens les plus remontés contre le pouvoir théocratique osent ouvertement célébrer l’élimination des «grosses têtes» en assortissant la photo des victimes du mot dièse #Kotlet («viande hachée»), rapporte notre correspondante Delphine Minoui.

76 autres personnes, dont des femmes et des enfants, ont été tuées au cours de ces bombardements qui visaient les points stratégiques du développement nucléaire iranien.

Les secours sont intervenus sur les lieux touchés par les attaques de missiles iraniens à Ramat Gan, en banlieue de Tel-Aviv, et à Rishon Lezion, au sud de la capitale israélienne.

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Les frappes iraniennes contre Israël vont se poursuivre, a rapporté samedi l’agence de presse iranienne Fars, citant de hauts responsables militaires iraniens.

«Cette confrontation ne prendra pas fin avec les actions limitées d’hier soir. Les frappes iraniennes se poursuivront, et cette action sera très douloureuse et regrettable pour les agresseurs», a déclaré Fars, citant un responsable anonyme, informé par de hauts responsables militaires.

Des explosions ont retenti et de la fumée s’est élevée au-dessus de Jérusalem ce samedi alors que l’Iran a lancé une nouvelle salve de missiles sur Israël, selon les médias d’État.

Si la principale cause de l’offensive de l’État hébreu en Iran est à chercher du côté de la politique intérieure israélienne, cette opération pourrait embraser la région, voire la planète, selon le professeur émérite des universités, Gilles Kepel, qui signe une tribune dans Le Figaro.

«L’offensive déclenchée contre l’Iran ce vendredi 13 juin - dont les États-Unis ont annoncé ne pas être à l’initiative (même si le locataire versatile de la Maison-Blanche déclare ex-post en recueillir le fruit) - prolonge en ce sens l’anéantissement de Gaza, devenu un fardeau politique pour M. Netanyahou, et s’y substitue afin de devenir un nouvel et ultime atout pour lui – comme ce fut le cas au Liban et en Syrie.»

TRIBUNE DE GILLES KEPEL

Les secours israéliens ont fait état de deux morts samedi dans une zone résidentielle dans le centre d’Israël touchée par un projectile, à la suite d’une attaque de missiles iranienne.

«Une femme d’environ 60 ans a été retrouvée sans signe de vie et un homme d’environ 45 ans évacué dans un état critique (...) est décédé ensuite», a indiqué le Magen David Adom, équivalent israélien de la Croix-Rouge dans un communiqué, ajoutant que 19 personnes avaient été blessées.

L’armée israélienne a déclaré samedi avoir ciblé des systèmes de défense aérienne iraniens lors d’une vague de frappes nocturne dans la région de Téhéran.

«Pendant la nuit, l’armée de l’air a frappé des dizaines de cibles, notamment des infrastructures de missiles sol-air, dans le cadre d’une opération visant à détruire les capacités de défense aérienne du régime dans la région de Téhéran», a déclaré l’armée dans un communiqué. «Pour la première fois depuis le début de la guerre, à plus de 1.500 km du territoire israélien, l’armée de l’air a frappé des installations de défense dans la région de Téhéran», a-t-elle dit.

La réplique était attendue. Mais elle fut sans doute plus dévastatrice que prévu. L’Iran a sévèrement répliqué à l’opération «Rising Lion » d’Israël, lancée par Tsahal au cœur de Téhéran. Retour sur des heures où l’histoire s’est accélérée.

«Nous sommes ciblés par des dizaines de missiles balistiques», a annoncé l’armée israélienne vendredi soir. Les agences de presse iraniennes ont, elles, état de «centaines de missiles». La plupart d’entre eux sont interceptés par les défenses aériennes, mais certains s’écrasent tout de même au sol. «Il y a eu un nombre limité d’impacts sur des bâtiments, certains ayant été causés par des fragments d’interception», nuance le porte-parole de Tsahal, le général de brigade Effie Defrin.

Les salves de missiles se poursuivent pendant des dizaines de minutes. Les Gardiens de la Révolution assurent en parallèle avoir abattu deux avions israéliens, et capturé un pilote. Une «infox» démentie par Israël plus tard. Au moins 34 blessés sont recensés dans des zones urbaines de l’État hébreu, dont deux dans un état grave. Face à la violence de la réplique, les États-Unis participent à l’interception des missiles, confirme un responsable américain sous couvert d’anonymat.

LE RÉCIT DES DERNIÈRES 36 HEURES

Bonjour à tous, nous vous souhaitons la bienvenue dans ce direct consacré au conflit entre Israël et l’Iran. Cette nuit, Téhéran a riposté à l’attaque surprise d’Israël survenue de jeudi à vendredi, en envoyant des salves de missiles. Retrouvez ici notre précédent direct.