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Un juge rejette le référé de l'agence AP contre l'administration Trump, sans statuer sur le fond

Un juge rejette le référé de l'agence AP contre l'administration Trump, sans statuer sur le fond
Par Le Figaro avec AFP

Publié , mis à jour

Les écrans de télévision de la salle de presse de la Maison-Blanche affichent le mot «victoire», le 24 février 2025, peu après qu’un juge a statué contre la demande d’Associated Press de rétablir son plein accès au Bureau ovale et à l’avion présidentiel. Evelyn Hockstein / REUTERS

Un juge fédéral américain a rejeté lundi 24 février un recours en référé présenté par l'agence Associated Press pour rétablir son plein accès à la Maison-Blanche, sans se prononcer sur le fond du litige opposant ce pilier du journalisme aux États-Unis à l'administration Trump. L'agence est notamment interdite d'accès au Bureau ovale et à l'avion présidentiel officiel, Air Force One, pour son refus de se conformer à la nouvelle appellation du Golfe du Mexique, rebaptisé en «Golfe d'Amérique», par un décret signé par Donald Trump.

AP a engagé la semaine dernière un recours contre Susie Wiles, cheffe de cabinet de la Maison Blanche, Taylor Budowich, un de ses adjoints, et Karoline Leavitt, porte-parole de Donald Trump. Le juge a débouté l'agence de sa demande de rétablissement immédiat de son plein accès à tous les événements de la Maison Blanche mais a demandé aux deux parties de lui présenter leurs arguments écrits et a fixé une audience au 20 mars. La Maison-Blanche s'est félicitée de cette décision, réaffirmant dans un communiqué que l'accès au Bureau ovale et à Air Force One était «un privilège accordé aux journalistes, par un droit». «Il s'agit de la plus transparente administration de l'Histoire» américaine, a-t-elle assuré. Donald Trump s’en est vivement pris le 20 février à AP, la qualifiant d’«organisation de gauche radicale».

La presse et tous les citoyens des États-Unis ont le droit de choisir leurs propres mots et de ne pas faire l’objet de représailles de la part du gouvernement. »

Associated Press

Le juge a néanmoins prévenu à l'audience les représentants de l'Etat que la jurisprudence en matière de liberté de la presse ne plaidait pas en faveur de telles restrictions, rapportent les médias. AP invoque le premier amendement de la Constitution américaine, qui garantit la liberté de la presse et d'expression. «La presse et tous les citoyens des États-Unis ont le droit de choisir leurs propres mots et de ne pas faire l'objet de représailles de la part du gouvernement», selon l'agence qui met en garde contre «une menace pour la liberté de chaque Américain».

Dans une note éditoriale, AP a expliqué que le décret présidentiel américain changeant le nom de ce golfe ne faisait autorité qu'aux États-Unis, tandis que le Mexique et d'autres pays et institutions internationales n'étaient pas tenus de s'y conformer. «Associated Press y fera référence par son nom d'origine tout en reconnaissant le nouveau nom choisi par Trump», poursuivait l'agence de presse, rappelant que le Golfe du Mexique portait «ce nom depuis plus de 400 ans». L'agence AP, fondée en 1846 par des journaux new-yorkais, qui emploie plus de 3.000 personnes à travers le monde, a publié plus de 375.000 articles, 1,24 million de photos et 80.000 vidéos selon ses chiffres pour 2023.

lefigaro

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