Affaire Bétharram: François Bayrou visé par une plainte pour non-dénonciation de crime et délit

Le parquet de Pau confirme lundi 24 février à BFMTV avoir reçu une plainte pour non-dénonciation de crime et délit visant François Bayrou, dans le cadre de l’affaire Bétharram, confirmant une information du journal Sud-Ouest. Cette plainte a été déposée ce vendredi dans les Landes, selon le parquet.

D'après le quotidien local, le plaignant - une victime présumée aujourd’hui âgée de 56 ans - espère que sa démarche permettra de rallonger le délai de prescription.

Un ex-surveillant général de Bétharram a été mis en examen pour viol et placé en détention provisoire vendredi dans cette affaire de violences sur mineurs, où la prescription a bénéficié à deux autres hommes placés en garde à vue.

L'homme à l'origine de la plainte contre François Bayrou aurait par ailleurs été témoin d’une scène de violence alors qu’il était en étude avec la fille aînée du Premier ministre lors de l'année 1987-88, et que celle-ci "a forcément raconté (la scène, NDLR) à ses parents", rapporte Sud-Ouest.

Depuis plusieurs jours, des témoins accusent le chef du gouvernement d'avoir été au courant d'accusations de violences sexuelles au sein de l'établissement catholique de Notre-Dame de Bétharram, où plusieurs de ses enfants étaient scolarisés dans les années 1990. Des allégations qu'il a démenties à plusieurs reprises.

Vendredi, François Bayrou a dénoncé "la mécanique du scandale qu'on cherche" et les attaques visant sa "famille" au lendemain de la diffusion, par Mediapart, d'une vidéo. Une ancienne professeure de mathématiques de Bétharram y réaffirme avoir alerté, au milieu des années 1990, celui qui était alors ministre de l'Éducation nationale entre 1993 et 1997 et son épouse, qui enseignait le catéchisme dans l'école.

De son côté, Emmanuel Macron a assuré que François Bayrou avait "toute sa confiance" samedi, en marge d'une visite au Salon de l'agriculture à Paris. "Le Premier ministre a répondu à toutes les questions sur ce sujet avec beaucoup de clarté", a estimé le chef de l'État.

Au total, le collectif des victimes recense plus de 140 dénonciations pour des violences sur un demi-siècle, dont près de 70 relatives à des faits d'ordre sexuel.