Municipales 2026. Jennifer Bohrer Barreau, Maurice Carlotti et Johan Ohling annoncent leur candidature à Pont-à-Mousson

Depuis plusieurs semaines, les rumeurs bruissaient autour de la place Duroc. C’est maintenant officiel, même si l’exacte officialité de la chose ne sera effective qu’au moment du dépôt des listes des candidats en préfecture, soit quelques jours avant les élections qui auront lieu en mars 2026 : les élus d’opposition au maire sortant Henry Lemoine, Jennifer Bohrer Barreau et Johan Ohling se présenteront ensemble aux prochaines municipales.

Elle, la socialiste, et lui, l’écologiste, avaient fait partie de deux listes d’opposition différentes, lors de la précédente élection, en 2020. Plus surprenant, l’engagement à leurs côtés de l’entrepreneur André Maurice Carlotti (53 ans), propriétaire des cinémas de Pont-à-Mousson et de Blénod , aux valeurs politiques plutôt de centre droit. « Cela est justement une force, car l’idée est de créer une synergie, une dynamique pour aller vers un rassemblement le plus large possible, explique Jennifer Bohrer Barreau (49 ans), qui serait la tête de liste de ce groupe. Avec Maurice, nous avons travaillé déjà beaucoup ensemble dans le cadre associatif », détaille la conseillère départementale.

Aujourd’hui, « s’il est trop tôt, à dix mois du scrutin, pour présenter une liste définitive », les trois associés annoncent « travailler avec une équipe de citoyens âgés de 18 à 82 ans, aux profils très variés, des historiques de Pont-à-Mousson qui viennent du monde associatif, économique, commercial ».

Que proposeront-ils ? « L’idée est tout d’abord de faire autrement dans la méthode, avance Johan Ohling (52 ans), avec plus de démocratie participative ». Celui qui travaille à la métropole du Grand Nancy notamment sur la thématique des mobilités et de la transition écologique souhaiterait créer « la fabrique de Pont-à-Mousson » : « dix ateliers de vie de quartier, où les habitants échangent avec nous sur leur vie, leurs difficultés, proposent des choses pour améliorer le quotidien de chacun, et pourraient ensuite être impliqués encore dans des thématiques plus larges de la ville ».

Pour Jennifer Bohrer Barreau, « la clé est le vivre ensemble : tout n’est pas à raser sur ce qui a été fait depuis 30 ans, mais tout peut être fait mieux, pour améliorer le bien-être de tous, des scolaires jusqu’aux anciens ». Pour Maurice Carlotti, « il faut redonner de l’attractivité à Pont-à-Mousson, qui doit redevenir une ville motrice de la région ». Cette ville a du potentiel, mais elle est endormie, il faut la remettre en mouvement », poursuit Johan Ohling.

En face d’eux, en mars 2026, il devrait y avoir bien entendu Henry Lemoine. Même si celui qui est maire depuis 1995, en animal politique qu’il est, observe pour l’instant les autres sans se dévoiler. Face à eux, y aura-t-il aussi Matthieu Jacquot ? Ou les Bohrer Barreau, Carlotti et Ohling ne feront-ils qu’un avec Jacquot et l es membres du groupe d’opposition PAM au Cœur - Place aux Mussipontains, qui ont annoncé leur candidature à l’automne 2024 ? « Nous sommes ouverts à toutes discussions », répond Jennifer Bohrer Barreau. « Bien sûr qu’on peut discuter, mais quand on les invite pour une candidature de rassemblement politique large, il faudrait déjà qu’ils viennent », répond Matthieu Jacquot. Après ces premiers ratés, d’autres rendez-vous entre les leaders d’opposition pourraient avoir lieu dans les jours à venir.