Éducation. Surveillante tuée : Élisabeth Borne annonce un protocole de détection de la souffrance psychologique

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Éducation. Surveillante tuée : Élisabeth Borne annonce un protocole de détection de la souffrance psychologique

Éducation. Surveillante tuée : Élisabeth Borne annonce un protocole de détection de la souffrance psychologique

La ministre de l'Éducation nationale Élisabeth Borne a annoncé ce vendredi que chaque établissement devra se doter d'ici la fin de l'année « d'un protocole de repérage et de prise en charge des situations de souffrance psychologique chez les jeunes ».

Élisabeth Borne à l'Assemblée. Photo Sipa/Nicolas Messyasz

Élisabeth Borne à l'Assemblée. Photo Sipa/Nicolas Messyasz

« On travaille très étroitement avec le ministre de la Santé [...] pour renforcer la détection des jeunes en difficulté, en détresse », a déclaré ce vendredi la ministre de l'Éducation nationale lors d'un point presse à Saint-Quentin (Aisne), après une visite dans une école primaire. Élisabeth Borne a annoncé que chaque établissement devra se doter d'ici la fin de l'année « d'un protocole de repérage et de prise en charge des situations de souffrance psychologique chez les jeunes ». Elle s'exprimait trois jours après la mort d'une surveillante poignardée par un collégien de 14 ans à Nogent (Haute-Marne), un drame qui a secoué la communauté éducative.

« Une forme de coupe-file »

« Si un jeune est repéré par l'Éducation nationale et peut présenter des problèmes psychologiques, psychiques, voire psychiatriques, il faut qu'il y ait une forme de coupe-file pour assurer sa prise en charge, notamment dans les centres médicaux psychologiques », a-t-elle précisé. L'Éducation nationale peut participer à cette détection, a-t-elle poursuivi, mais « la prise en charge doit se faire avec l'ensemble des partenaires du territoire ».

Le gouvernement a dévoilé mercredi un plan pour tenter de mieux repérer et soigner les troubles psychiques, prévoyant notamment de former deux adultes repères dans chaque établissement scolaire du second degré et chaque circonscription du premier degré d'ici 2026, et de déployer un modèle national de repérage et d'intervention précoce. Concernant les moyens humains, Élisabeth Borne a affirmé que pour les médecins scolaires « près de 50 % des postes » étaient vacants, reconnaissant « un enjeu d'attractivité ».

En revanche, les postes de psychologues, infirmiers et personnels sociaux sont « pourvus », et la ministre souhaite « renforcer les effectifs », une décision qui doit être prise « dans le cadre des discussions budgétaires qui s'engagent pour le projet de loi de finances pour 2026 ». C'est « quelque chose que je porterai », a-t-elle assuré.

Parallèlement à ce travail sur la santé mentale, Élisabeth Borne a rappelé la nécessité de poursuivre les efforts de sécurisation des établissements scolaires. Depuis fin mars, nous avons « organisé des fouilles devant les établissements pour éviter, alors qu'on sait qu'il y a beaucoup d'armes blanches qui circulent parmi les jeunes, que des armes soient introduites dans les établissements », a-t-elle expliqué. « On va poursuivre cette politique de dissuasion avec ce message très clair: l'école doit rester un sanctuaire, les armes n'ont rien à faire à l'école », a-t-elle insisté.

Le Républicain Lorrain

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