Gironde : en 2027, seniors et tout-petits seront réunis sous le même toit à Eysines

La réhabilitation de la Maison des générations est lancée. Ce nouvel équipement public réunira courant 2027 les services liés au troisième âge et à la petite enfance. L’antenne de santé de Migron y sera transférée. Le parc environnant ouvrira ses portes à la population dès 2026

La Maison Labat – du nom de son dernier propriétaire privé – aurait pu disparaître ou être défigurée sous la pression des promoteurs. Avec un foncier de ce calibre dans le bourg d’Eysines, d’aucuns imaginaient y bétonner une centaine de logements. Ce ne sera pas le cas.

Au terme d’un long chemin remontant aux années 2010-2011, le site d’abord préempté par la CUB – aujourd’hui Bordeaux Métropole – puis racheté par la commune accueillera finalement la Maison des générations. La première pierre symbolique a été scellée le 4 juin.

Ce nouvel équipement municipal témoigne de la volonté de redynamiser l’hypercentre, desservi par le tramway, sans altérer son identité. Et la maire Christine Bost de dérouler le fil des étapes antérieures : réalisation du plateau, implantation de commerçants et artisans d’art, réhabilitation du Bourdieu de Ferron. Sans oublier l’ouverture de la Maison de l’économie et de l’emploi dans l’ancienne maison noble de Bois Salut, inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques en 1990.

« La Maison est née de l’ambition de rassembler sous un même toit les deux bouts de la chaîne de la vie collective »

« La Maison des générations est née de l’ambition de rassembler sous un même toit deux piliers essentiels de la vie collective, les deux bouts de la chaîne : les tout-petits et les aînés », a-t-elle souligné. Les travaux viennent de démarrer. Souvent squattée, la bâtisse en pierre a souffert. Sa restauration ne sera pas une mince affaire. Contraints par la réglementation, les architectes (agence Comin-Campguilhem et Atelier BHN) prévoient d’intégrer à ce patrimoine des matériaux biosourcés, de favoriser le réemploi, la géothermie, etc.

La construction historique sera reliée à la dépendance (une longère) par une extension contemporaine. Le bois et verre dialogueront avec la pierre. Cet agrandissement viendra en surépaisseur sur la façade ouest où sera positionné le hall d’entrée. Une permanence d’accueil pour les seniors répondra aux différentes thématiques de la vie quotidienne. Le club du troisième âge du bourg prendra ses quartiers dans l’annexe bordant la rue Jean-Tougne. De multiples activités feront vivre le site : jeux, séances de sport, thés dansants, ateliers numériques.

Pour les jeunes générations, il y aura le relais petite enfance, le Lieu d’accueil parents/enfants (Laep). Les assistantes maternelles disposeront d’un lieu ressource. Seront proposés de l’éveil sensoriel, des jeux de motricité, des conférences sur la parentalité, des expositions, etc. Ouverte provisoirement dans le quartier de Migron (au centre René-Poujol), l’antenne de santé du centre Cynthia-Fleury de Saint-Médard-en-Jalles y sera déplacée.

À la rénovation du bâti s’ajoutera la remise en état du jardin. Ce nouveau parc public en plein centre-ville occupera 2 500 mètres carrés. Un paysagiste a été missionné pour lui redonner vie. « On va essayer de retranscrire la beauté sobre et poétique du lieu », lance Christine Bost. Le planning prévoit une ouverture en deux temps : d’abord le jardin début 2026 puis l’équipement en 2027. Le coût total de l’opération est de 5 millions d’euros.