Meurthe-et-Moselle. Dialogue autour de la gestion de crise lors du forum Place(s) de la démocratie

Alors que l’opéra national de Nancy-Lorraine accueillait une rencontre et une table ronde ce vendredi dans le cadre du forum « Place(s) de la démocratie », les anciennes ministres Roselyne Bachelot et Agnès Buzyn ont notamment partagé leurs expériences, elles qui ont eu à gérer des crises comme la grippe H1N1 et le Covid.
Ateliers, tables rondes, rencontres… Organisée par la ville de Nancy, le « think tank » Terra Nova et Evidences en partenariat avec L’Est Républicain (groupe Ebra), la deuxième édition du forum Place(s) de la démocratie déroule un programme particulièrement riche pendant trois jours.
Ce vendredi, deux événements étaient ainsi organisés dans le cadre somptueux de l’Opéra national de Nancy-Lorraine. Devant une assistance de plus de cent cinquante personnes, plusieurs personnalités ont ainsi débattu pendant près d’une heure et quart en début de soirée à l’occasion d’une table ronde ayant pour thème « La science survivra-t-elle à la post-vérité ? ». Un sujet qui a inspiré les différents intervenants… et captivé l’auditoire.
Mais avant cela, les organisateurs avaient préparé une rencontre dialogue autour de la gestion de crise. Vaste sujet. Mais pour l’aborder, les organisateurs avaient fait appel à deux invitées particulièrement indiquées. Anciennes ministres de la santé, Roselyne Bachelot et Agnès Buzyn ont eu à gérer des crises sanitaires comme la grippe H1N1 et le Covid quand elles étaient en responsabilités.
Directeur général de Terra Nova, Thierry Pech a lancé le dialogue en demandant s’il fallait avoir peur de dire aux gens la vérité en situation de crise. Réponse affirmative des deux femmes. « Il ne faut pas chercher à faire peur ni rassurer mais s’en tenir aux faits », a notamment lâché Agnès Buzyn, qui a eu à gérer le début de la crise du Covid avant de quitter le gouvernement en février 2020.
Lors d’un dialogue passionnant d’une heure et quart pendant lequel elles ont partagé leur expérience avec des exemples concrets, les deux femmes ont également insisté sur l’importance d’avoir un seul émetteur en situation de crise (« c’est le b.a-ba », lâchait Roselyne Bachelot), et de savoir sortir des plans élaborés en fonction des crises vécues précédemment. « C’est le problème de la France, on imagine des cathédrales réglementaires qui nous empatouillent », glissait ainsi Roselyne Bachelot.
Les deux anciennes ministres ont ensuite répondu aux questions du public autour de la démocratie, la délicate gestion des masques ou encore la médiatisation en cas de future crise. « Cela m’inquiète, lâchait Agnès Buzyn, l’aspect polémique ne peut que s’amplifier »…
Ce samedi, suite et fin de cette deuxième édition du forum « Place(s) de la démocratie » avec plusieurs événements à l’hôtel de ville dont pas moins de quatre tables rondes. Histoire de finir en beauté…
L'Est Républicain