Le député Damien Kurek démissionne officiellement, ouvrant la voie à l'élection partielle de Poilievre

Le député albertain Damien Kurek a officiellement démissionné mardi, ouvrant la voie à une élection partielle à laquelle le chef conservateur Pierre Poilievre a l'intention de se présenter et de regagner un siège à la Chambre des communes.

« Aujourd'hui, je démissionne de mon siège à la Chambre des communes afin qu'une élection partielle puisse être convoquée dès que possible », a déclaré Kurek dans un message sur les réseaux sociaux.

« Je tiens à remercier mes incroyables électeurs qui m'ont fait l'honneur d'être leur représentant à Ottawa depuis 2019. Ce fut un véritable privilège de servir et d'être la voix de l'Alberta rurale au Parlement. »

Kurek a signalé son intention de démissionner le mois dernier afin que Poilievre puisse se présenter dans sa circonscription de Battle River-Crowfoot, l'une des circonscriptions conservatrices les plus sûres du pays.

Mais selon le règlement de la Chambre, Kurek devait attendre 30 jours après la publication de son élection dans la Gazette du Canada avant de pouvoir démissionner.

Maintenant que Kurek a officiellement démissionné, le président de la Chambre des communes doit informer le directeur général des élections de la vacance, après quoi le gouvernement aurait de 11 à 180 jours pour convoquer une élection partielle.

Le gouverneur général, sur recommandation du premier ministre et du cabinet, fixera la date de l'élection partielle. Le premier ministre Mark Carney a déclaré qu'il ne retarderait pas la candidature de Poilievre au poste de député.

Les campagnes électorales partielles durent au moins 36 jours ; Poilievre pourrait donc être élu au plus tôt début août. Cela pourrait signifier que Poilievre reprendra la tête de l'opposition et affrontera le Premier ministre à un moment donné pendant la session d'automne.

Les électeurs de la circonscription de Carleton, dans la région d'Ottawa, où Poilievre avait été élu sept fois de suite depuis 2004, ont choisi un libéral lors des élections du 28 avril. Kurek a remporté sa circonscription avec 82 % des voix.

Sans siège à la Chambre des communes, Poilievre ne peut pas agir comme chef de l’opposition pendant la période des questions ni participer au débat.

Le caucus conservateur a choisi l'ancien chef du parti Andrew Scheer pour diriger temporairement l'opposition à la Chambre des communes.

Scheer a déclaré le mois dernier à l' émission Power & Politics de CBC que le parti s'attend à ce que Kurek se présente à nouveau dans Battle River-Crowfoot lors des prochaines élections générales — bien qu'il reste à voir où Poilievre chercherait alors un siège.

D'autres députés qui se sont retirés ont été récompensés

Il existe des précédents où des députés se retirent au profit de leurs dirigeants de parti.

Après avoir remporté la direction du Parti progressiste-conservateur en 1983, Brian Mulroney était en quête d'un siège. Le député néo-écossais Elmer MacKay, père de l'ancien ministre conservateur Peter MacKay, a démissionné de son siège de Nova-Centre, permettant ainsi à Mulroney de diriger l'opposition.

Mulroney s'est présenté dans sa circonscription de Manicouagan aux élections générales de 1984, que son parti a remportées haut la main. MacKay a été réélu dans Nova-Centre et a siégé au cabinet de Mulroney.

En 1990, le député néo-brunswickois Fernand Robichaud a cédé sa circonscription de Beauséjour afin que le chef libéral Jean Chrétien puisse se présenter à une élection partielle. Chrétien avait représenté la région de Saint-Maurice, au Québec, sous l'ancien premier ministre Pierre Elliott Trudeau, mais avait démissionné avant de réussir sa campagne de leadership.

Lors des élections générales de 1993, Chrétien s'est présenté dans Saint-Maurice, qui comprend sa ville natale de Shawinigan, et Robichaud s'est présenté à nouveau avec succès dans Beauséjour.

Robichaud a ensuite servi dans le cabinet de Chrétien et a été nommé plus tard au Sénat.