MiTo revient avec le thème « Révolutions ». Pappano avec le London Symphony

Cette année, au MITO SettembreMusica, nous parlons de Révolutions , le thème indiqué par le directeur artistique Giorgio Battistelli pour la 19e édition du 3 au 18 septembre, qui réunit une fois de plus Milan et Turin dans une seule grande proposition culturelle : 67 événements pour un programme qui traverse les époques et les genres, les classiques et les premières mondiales, encourageant le public à construire son propre parcours original à travers les quatre déclinaisons du thème – « Mitja et les autres », « Berio et les avant-gardes », « Révolutions – temps de guerre, temps de paix », « Écouter avec les yeux » – des périmètres thématiques aux contours vagues ou superposés.

« Rivoluzioni », explique Battistelli, « s'exprime dans plusieurs acceptions : esthétique, spirituel et scientifique. Une définition qui fait également allusion à un changement radical d'un ordre établi, visant à rompre avec les habitudes d'écoute et à ouvrir de nouvelles perspectives. La programmation s'inscrit dans une double démarche : promouvoir et valoriser les meilleures expressions culturelles produites et promues par les deux pôles du festival, et dialoguer avec les réalités au-delà des frontières, afin de construire des relations de projet dans une perspective d'intégration européenne. La volonté qui guide ce choix est de reproduire la complexité (ou le chaos) du présent, sans dérouter le public, mais en l'exposant à des stimuli, des provocations, des réflexions, des idées, dans un projet qui va au-delà du simple divertissement culturel et se présente comme un outil de réflexion. »

En ouverture le 4 septembre à La Scala, Sir Antonio Pappano dirige le London Symphony Orchestra dans le Deuxième Concerto de Prokofiev avec la star sud-coréenne Seong-Jin Cho, Symphonie n° 10. La Symphonie n° 10 de Chostakovitch, l'une de ses œuvres les plus puissantes et intenses, sera interprétée le 10 septembre au Dal Verme par le Luzerner Sinfonieorchester dirigé par Michael Sanderling avec la projection du film Oh to Believe in Another World de l'artiste sud-africain William Kentridge. Vous pourrez écouter les pièces de chambre de Chostakovitch, considérées comme un « espace privé » à travers lequel sa fibre créatrice s'exprimait sans les contraintes imposées par les canons esthétiques rigides du régime soviétique. Le Quatuor Eliot de Francfort jouera l'intégrale de ses 15 quatuors à cordes (6, 7, 13, 14, 15 septembre). Un hommage aux grands compositeurs de l'ère soviétique, parmi lesquels le Polonais Mieczysław Weinberg, l'un des plus sous-estimés du XXe siècle, le Géorgien Giya Kancheli, dont le style personnel mêle minimalisme et tradition, l'Ukrainien Valentin Silvestrov, dont les œuvres naissent d'une réflexion sur la nostalgie, la mémoire et le temps, réunis en concert le 13 septembre au Dal Verme avec Manuel Zurria, flûtes et Oscar Pizzo, piano.

Grace Lissi

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