Paris, ville du quart d'heure, devient de plus en plus durable : répression des SUV

Paris est depuis longtemps au centre d’un processus de transformation environnementale qui en fait l’une des villes au monde les plus engagées dans la transition écologique. En réponse aux défis du changement climatique et de la pollution urbaine, la capitale française a lancé une série d’initiatives visant à réduire les émissions, à améliorer la qualité de l’air et à encourager la mobilité durable. L’objectif ambitieux mais concret est de devenir une ville pleinement durable d’ici 2030, grâce à des interventions structurelles sur les transports, les bâtiments, les espaces verts et les déchets.
Les politiques environnementales de l'administration HidalgoLa maire Anne Hidalgo est l’une des figures clés de cette transition. Depuis des années, elle mène des politiques environnementales incisives, notamment l'extension des zones à circulation limitée, l'élimination progressive des voitures diesel et le renforcement d'un réseau cyclable. Parmi les nombreuses initiatives de ces dernières années, une politique de reforestation urbaine a également été lancée pour augmenter la présence d'espaces verts et améliorer le microclimat de la ville. L’un des projets prévoit la transformation de 500 rues en « rues-jardins », des espaces piétonniers verts. Par ailleurs, la création de 300 hectares de nouveaux espaces verts est prévue d’ici 2030.
Mobilité durable et espaces réaménagésParmi les interventions les plus incisives et appréciées par les citoyens parisiens figurent l'interdiction de circuler sur les berges de la Seine, l'augmentation des tarifs de stationnement pour les SUV et l'accès uniquement aux véhicules autorisés rue de Rivoli, où se trouve également le Louvre.
Le dernier projet voulu par Anne Hidalgo pour Paris est le modèle de la « ville du quart d’heure ». Il s'agit d'une création de l'urbaniste Carlos Moreno et elle est basée sur la nécessité de créer un modèle de ville à travers l'urbanisme dans lequel les gens peuvent accéder à tous les services dont ils ont besoin à pied ou à vélo. La réglementation actuelle en matière d'urbanisme exige que chaque bâtiment comporte des commerces, des logements et des bureaux au rez-de-chaussée.
La situation en ItaliePour comprendre à quel point les villes italiennes sont durables, il faut analyser le rapport Ecosistema Urbano 2024 , élaboré par Legambiente, Ambiente Italia et Il Sole 24 Ore. L'étude offre une image détaillée de la performance environnementale de 106 capitales provinciales italiennes, sur la base de 20 indicateurs répartis en six macro-domaines : air, eau, déchets, mobilité, environnement urbain et énergie. Le tableau qui se dessine est contradictoire, avec des disparités importantes entre le Nord et le Sud et de nombreux domaines critiques encore à combler.
En tête du classement se trouve Reggio Emilia (80,66%), suivie de Trente (78,70%) et de Parme (76,64%), toutes des réalités bien établies en termes de durabilité. Parmi les grandes villes, Bologne se distingue à la huitième place (71,86%), tandis que la première ville du sud à apparaître est Cosenza, à la 13e place avec 70,75%. La situation s'aggrave sensiblement pour des métropoles comme Milan (56e), Florence (63e), Rome (65e) et Turin (85e). Parmi les dernières, Palerme (102e) et Naples (103e) présentent de profondes difficultés structurelles.
Le rapport met également en évidence des problèmes critiques spécifiques, tels que le gaspillage de l'eau, le nombre excessif de voitures particulières et le phénomène du surtourisme qui touche particulièrement les villes d'art comme Venise et Florence.
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