Aragon demandera immédiatement l'exécution de la sentence contre Sijena.

Le président de l'Aragon, Jorge Azcón, a annoncé ce mardi que son gouvernement demanderait « immédiatement » l'exécution forcée de la décision de la Cour suprême ordonnant la restitution des peintures murales du monastère de Sijena, exposées depuis des décennies au Musée national d'art de Catalogne (MNAC). « La décision sera exécutée par tous les moyens », a-t-il averti.
Pour le baron du Parti populaire, son gouvernement a tenté de coopérer et de se montrer « loyal » afin de faire appliquer le jugement. Cependant, il estime que ce n'est pas le cas du gouvernement catalan, de la mairie de Barcelone et du ministère de la Culture, membres du conseil d'administration du MNAC, qu'il accuse de vouloir « tromper » l'Aragon en soulevant hier un incident concernant l'exécution du jugement.
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Dans sa lettre adressée au Tribunal de première instance n° 2 de Huesca, le MNAC (Conseil national de la Communauté autonome de Huesca) a évoqué l'« impossibilité » de procéder à la restitution des œuvres « sans les mettre en danger ». Il estime que la cession n'est possible « ni dans le délai de 20 jours prévu par la loi de procédure civile, ni techniquement », même en appliquant « les normes les plus strictes ».
Cependant, leurs arguments ne convainquent pas Aragón, qui a qualifié hier les conditions du musée de « totalement inacceptables » et a décidé de suspendre la participation de ses techniciens au groupe de travail formé pour procéder à la restitution. « Malgré notre collaboration, ils demandent au tribunal de déclarer la décision irrecevable. Nous nous sentons trompés », a réitéré Azcón.
Controverse Azcón accuse le MNAC d'avoir tenté de « tromper » Aragón en évoquant un incident d'exécution de la peineDans ce contexte, Aragon demandera l'exécution de la décision à la fin de la semaine, à l'expiration du délai de 20 jours prévu par la loi pour l'exécution volontaire. Une fois la procédure terminée devant le tribunal de Huesca, le PP espère que les techniciens ou fonctionnaires catalans qui devront finalement transporter les tableaux en Aragon « ne commettront pas d'erreur » et coopéreront avec la justice et son gouvernement afin qu'ils arrivent « dans les meilleurs délais ».
"Pour nous, le plus important est qu'ils ne soient pas blessés, car ils sont à nous", a ajouté le président, soulignant qu'ils ne permettront pas que des "questions politiques" "entravent" un débat juridique et l'application d'une décision.
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