Le Cabinet s'attaque aux familles qui vloggent : « Les enfants ne sont pas un modèle de profit »
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C'est un sujet de discussion depuis un certain temps, mais le gouvernement passe désormais à l'action : les enfants qui sont sous les feux des projecteurs sur les réseaux sociaux bénéficieront d'une meilleure protection. Les familles qui vloguent et les soi-disant « kidfluencers » seront bientôt soumis à des réglementations plus strictes, selon les projets du secrétaire d'État Nobel (Conditions de travail). Il a envoyé un projet de loi plus stricte à la Chambre des représentants.
Cette mesure vise à protéger les enfants des inconvénients de leur travail en ligne. Car ce qui semble être un vlog familial innocent pour le monde extérieur s’avère souvent être plus un travail qu’un passe-temps en coulisses. Et ce, alors que les enfants de moins de 13 ans ne sont officiellement pas autorisés à travailler.
Les parents qui utilisent leur enfant pour générer des revenus sur les réseaux sociaux devront bientôt se présenter à l'inspection du travail. Ces familles vlogueuses ne sont autorisées à continuer qu'avec une exemption. Cette obligation de déclaration s’accompagne d’une responsabilité claire : le vlogging relève officiellement du travail, et les parents doivent veiller à ce que leur enfant ne travaille pas trop d’heures. Cela ne doit pas éclipser l’école, le sommeil et la détente.
Quiconque ne respecte pas les règles risque une lourde amende. Parallèlement, le gouvernement lance une campagne d’information pour sensibiliser les parents aux risques liés à l’affichage de leur enfant en ligne.
Une nouvelle règle a également été introduite aux États-Unis plus tôt cette année. Les familles qui vloguent en Californie doivent réserver 15 % de leurs revenus aux enfants présentés dans leurs vidéos.
Les familles qui vloguent deviennent de plus en plus populaires. Alors qu’on estime qu’environ 200 enfants étaient actifs en tant qu’influenceurs en 2020, ce nombre se situe désormais probablement entre 3 000 et 4 000. Les chiffres précis manquent, mais la croissance est évidente. La popularité des vlogs familiaux et des comptes enfants est indéniable, avec des milliers d'abonnés, des collaborations rémunérées et du contenu quotidien.
Mais cette visibilité a un prix. Des recherches montrent que les enfants issus de familles vloggeuses subissent du stress, une pression de performance et une image de soi déformée. Certains enfants pleurent ou paniquent devant la caméra, tandis que les parents continuent de filmer. Il se trouve que le drame obtient de bons résultats.
D’autres règles pour les influenceurs ont déjà été renforcées. Par exemple, ils ont désormais besoin d’un certificat pour pouvoir faire de la publicité sur les réseaux sociaux.
Le gouvernement parle même d’une « forme moderne de travail des enfants » et établit des parallèles avec les enfants sur scène ou dans les films. Il existe depuis des années des règles strictes concernant les heures de travail et les périodes de repos. Pour les enfants du vlog, il n'y en a pratiquement pas (encore), alors que leur portée est souvent supérieure à celle d'une représentation théâtrale moyenne.
Selon le secrétaire d'État Nobel, il est temps de combler cet écart, rapporte NOS . L’élaboration exacte des règles suivra, mais le message est clair : les enfants doivent grandir en toute sécurité et librement, et non dans le cadre d’un modèle de profit.
Pourtant, la frontière entre passe-temps et travail reste floue. Créer une vidéo TikTok pour le plaisir est très différent de produire du contenu pour un sponsor au quotidien. Le gouvernement appelle donc également les abonnés à prendre leurs responsabilités : voient-ils qu’un enfant apparaît dans des vidéos avec une fréquence frappante ? Ils peuvent ensuite le signaler à l’inspection du travail.
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