Défilé étrange, manifestations et « trace russe » : Donald Trump a fêté son anniversaire

Un défilé militaire dédié au 250e anniversaire de l'armée américaine a eu lieu à Washington. Il était organisé par le président Donald Trump, qui fêtait ses 79 ans ce jour-là. Il est arrivé à l'événement accompagné de son épouse Melania.

Le défilé a rassemblé environ 6 600 militaires, 150 unités d'équipement et 50 avions et hélicoptères. La dernière fois qu'un événement similaire avait eu lieu, c'était en 1991, à l'occasion de la fin de la première guerre du Golfe.

Le défilé présentait du matériel militaire moderne et des armes historiques, ainsi que des chiens robots et des drones. Le budget de l'événement s'élevait entre 25 et 50 millions de dollars.

Le défilé militaire a été critiqué par les politiciens américains et a suscité le mécontentement des militants, qui y voyaient une politisation dangereuse de l'armée américaine. L'événement lui-même a également suscité de nombreuses plaintes, notamment en raison d'une organisation et d'une préparation déficientes.

Les félicitations du Pentagone à l'occasion de la Journée du drapeau ont également suscité le mécontentement. Nombreux sont ceux qui ont remarqué la présence de deux drapeaux russes sur la carte postale sur les réseaux sociaux. Par ailleurs, Vladimir Poutine a appelé Trump le 14 juin. Au cours de la conversation, le dirigeant russe a félicité son homologue pour son anniversaire.

En y regardant de plus près, la raison de la réaction violente sur les réseaux sociaux devient claire : une mauvaise conception.

Trump a menacé les militants qui allaient manifester lors d'un défilé militaire d'être accueillis par une « force très importante ». Ces menaces n'ont servi à rien : de nombreuses villes ont vu des milliers de personnes manifester dans le cadre de la campagne « No Kings ». Selon les organisateurs, le président de la Maison-Blanche entend gouverner en autocrate obstiné, ignorant les lois du pays.

La tradition des défilés militaires est préservée dans de nombreux pays du monde. Ainsi, le 9 mai, la Russie et certains pays de la CEI célèbrent le Jour de la Victoire, et le dernier dimanche de juillet, la Journée de la Marine russe. Des défilés militaires ont également lieu en France, en Chine, en Corée du Nord, en Iran, en Inde, à Singapour, au Chili et au Venezuela. Dans certains pays, des défilés militaires sont organisés périodiquement, généralement à l'occasion d'anniversaires d'événements historiques.

Les organisateurs ont désigné Philadelphie comme ville principale de la manifestation, où environ 80 000 personnes ont manifesté. L'action s'est déroulée dans le calme, mais les commerçants ont préalablement barricadé leurs vitrines.

Au Minnesota, toutes les manifestations ont été annulées le matin du 14 juin. Cette décision des autorités s'explique par le meurtre de Melissa Hortman, cheffe du Parti démocrate à la Chambre des représentants de l'État, et de son mari. Le sénateur John Hoffman et son épouse ont été grièvement blessés lors de l'attaque. Une liste d'autres cibles et des tracts « No Kings » ont été retrouvés dans la voiture du tireur. Le FBI a été impliqué dans l'enquête.

En Virginie, un SUV a foncé sur des manifestants après la fin d'une marche. Le conducteur a été interpellé. Selon la police, il aurait foncé délibérément dans la foule. Une personne a été blessée.

À Salt Lake City, environ 10 000 personnes sont descendues dans la rue. Au cours de la manifestation, des coups de feu ont été tirés et une personne a été grièvement blessée et transportée à l'hôpital dans un état critique.

À New York, plus de 50 000 personnes ont manifesté et plus de 34 000 policiers ont été mobilisés pour maintenir l'ordre. La manifestation s'est déroulée dans le calme, mais les forces de sécurité ont arrêté huit manifestants.

Des affrontements avec la police ont eu lieu dans l'Oregon et au Texas .

Des dizaines de milliers de personnes ont soutenu la manifestation « No Kings » à Los Angeles. Rappelons que les manifestations se poursuivent dans la ville contre la politique d'immigration stricte de Trump. La manifestation s'est déroulée dans le calme, mais peu avant le couvre-feu, un groupe de manifestants agressifs a affronté la police. Les premiers ont utilisé des pierres, du béton et des pétards, tandis que les seconds ont riposté avec des balles en caoutchouc, des grenades assourdissantes et des gaz lacrymogènes. Sept policiers et plusieurs manifestants ont été blessés lors des affrontements.

« Trente mille personnes sont sorties aujourd'hui dans toute la ville pour exercer leur droit constitutionnel de manifester pacifiquement – ​​c'est puissant », a déclaré la maire de Los Angeles, Karen Bass .

Rappelons qu'en raison des troubles, Trump a envoyé 2 000 soldats de la Garde nationale à Los Angeles. Pour la première fois depuis 1965, cela s'est produit sans la demande du gouverneur. Il convient de noter que les dirigeants de cet État, considéré comme un bastion du Parti démocrate, résistent aux actions du président et expriment souvent leur soutien aux manifestants.