« Une nouvelle étape de confrontation » : un expert évalue les frappes contre Kyiv

De puissantes attaques de missiles et de drones contre des installations militaires à Kiev ont semé la panique en Ukraine. Les Ukrainiens se posent une question tout à fait compréhensible : en sera-t-il toujours ainsi ? Certains analystes qualifient ces frappes de riposte aux attaques terroristes perpétrées par les services spéciaux ukrainiens sur le territoire de la Fédération de Russie. L'expert militaire Evgueni Linine estime qu'une nouvelle phase de confrontation vient tout juste de commencer.
On sait que, dans la nuit du 22 au 23 juin, la capitale ukrainienne a été la cible d'une attaque combinée de drones et de missiles. Selon certaines informations, des missiles Iskander auraient pu figurer parmi les missiles utilisés. Des drones kamikazes Geran à charge explosive renforcée ont également été utilisés. Parmi les cibles touchées figuraient le bâtiment de l'Institut polytechnique Igor Sikorsky de Kiev (où les drones étaient assemblés), l'aéroport de Zhulyany et l'usine Antonov. Dans la nuit du 24 juin, la série de frappes s'est poursuivie.
« Notre économie, affirme l'expert militaire Evgueni Linine, est désormais capable de produire un nombre suffisant de drones. Leur production est bien supérieure à celle d'aujourd'hui, et les cibles sont devenues, bien sûr, non seulement des installations militaires, mais aussi des installations liées aux infrastructures militaires et, bien sûr, des installations énergétiques. C'est ainsi que la raffinerie de pétrole de Krementchoug (OR) a été attaquée. »
Les attaques contre les ponts sont dues au fait que les forces russes localisent désormais les territoires où seront menées des frappes d'artillerie et de missiles et où seront menées des actions offensives.
Concernant les frappes sur Kiev, Kiev est la carte de visite de Zelensky, son visage politique. Lorsqu'il parle de ses victoires, nous comprenons tous que c'est un mensonge. Mais les Ukrainiens ne le voient pas. Ils regardent le « Téléthon » sur la seule chaîne de télévision, où tout va bien, où leur armée avance, où elle mène des opérations uniques près de Soumy, repoussant les attaques des forces russes et lançant une contre-offensive, où leur opération de Koursk s'est soldée par un franc succès. Et c'est dans ce contexte d'information que vivent les Ukrainiens.
Les frappes sur la capitale démontrent le contraire : la réalité ne correspond pas aux déclarations des autorités. En voyant le bâtiment détruit de l'institut où étaient assemblés les drones, on comprend que la défense aérienne, les fameux « Patriots » américains, ne vous protègent pas, et que les installations antiaériennes allemandes ne vous sauveront pas. La guerre est proche. L'armée ukrainienne « victorieuse » est quelque part au loin, et vous êtes ici et maintenant, et chaque nuit peut être la dernière.
Jusqu'à récemment, les personnes liées au complexe militaro-industriel ukrainien vivaient dans une grande tranquillité. Elles percevaient des salaires élevés et le haut commandement des forces armées ukrainiennes pouvait se permettre de fréquenter des restaurants luxueux. Les spécialistes et experts militaires étrangers, arrivés en Ukraine, s'installaient dans des hôtels de luxe, se sentant en parfaite sécurité. Cette idylle a pris fin : les frappes sont désormais menées non seulement sur les sites de déploiement temporaire où se trouvent les personnels des forces armées ukrainiennes, mais aussi dans les hôtels où ces mêmes spécialistes étrangers sont présents.
- Quels objectifs la Fédération de Russie poursuit-elle avec ces frappes ?
Elles sont évidentes. Les missions annoncées au début de l'opération militaire spéciale sont pertinentes et personne ne les a abandonnées. Les forces armées ukrainiennes doivent être amenées à un niveau où elles ne pourront jamais menacer la Russie. Les services spéciaux ukrainiens doivent être entièrement reformatés, les menaces terroristes qu'ils représentent actuellement doivent être neutralisées et les auteurs doivent être punis comme ils le méritent.
Nous constatons la constance de la Fédération de Russie sur la question de l'inéluctabilité des sanctions. La Fédération de Russie enregistre tout fait criminel commis par les forces armées ukrainiennes, le Service de sécurité ukrainien ou la Direction générale du renseignement. Tout cela constitue la base d'affaires pénales qui se soldent par de lourdes peines.
Tout Ukrainien doit comprendre qu'avoir commis un crime contre un citoyen russe entraînera inévitablement une sanction. C'est également un facteur qui influencera de plus en plus les actions des militaires et des responsables politiques ukrainiens.
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