Les employeurs recherchent la créativité : les diplômés en histoire de l'art surpassent les ingénieurs

Selon les données de la Réserve fédérale américaine (FED de New York), le taux de chômage des jeunes diplômés est frappant. Après les départements d'anthropologie et de physique, c'est dans le génie informatique que le taux de chômage est le plus élevé.

Alors que les domaines des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STEM) sont perçus comme des départements offrant de fortes opportunités d’emploi, cette perception commence à changer en raison des développements technologiques et des systèmes éducatifs.

Le dernier rapport a révélé que certains départements de sciences humaines sont plus employables que les départements techniques.

Les taux de chômage des diplômés en informatique et en génie informatique se classent parmi les 10 premiers, avec respectivement 6,1 % et 7,5 %. Bien que ces taux soient supérieurs à la moyenne nationale, des départements comme la finance , le génie industriel et l'économie sont également considérés comme affichant un taux de chômage des nouveaux diplômés supérieur à la moyenne.

Quels départements ont le taux de chômage le plus bas ?

Alors que le taux de chômage des diplômés en histoire de l'art est de 3 %, les départements ayant le taux de chômage le plus bas pour les nouveaux diplômés sont les diplômés en sciences de la nutrition avec 0,4 %, suivis des services de construction avec 0,7 % et des sciences animales et végétales avec 1 %.

Aux États-Unis, le chômage des jeunes diplômés a atteint 5,8 % en mars. Il était de 4,6 % l'année précédente. Selon les données du Times of India, le nombre de membres de la génération Z percevant des allocations chômage a augmenté de 32 % l'année dernière.

Les salaires sont à leur apogée !

Si l'on considère les salaires moyens des nouveaux diplômés, l'ingénierie est en tête. 9 des 10 départements les mieux rémunérés sont des départements d'ingénierie.

En réalité, les deux domaines où le taux de chômage est le plus élevé chez les jeunes diplômés sont l'informatique et l'ingénierie. Bien que le salaire moyen des jeunes diplômés dans ces domaines avoisine les 80 000 dollars, trouver un emploi dès la sortie de l'école peut sembler difficile. Cependant, les faibles taux de sous-emploi indiquent également que le chômage est de courte durée ou que les critères d'embauche commencent à évoluer.

Les critères de recrutement changent-ils ?

Lors d'une conférence l'année dernière, Robert Goldstein, directeur de l'exploitation de BlackRock, la plus grande société de gestion d'actifs au monde, a déclaré ce qui suit à propos de ce changement :

« Nous pensons de plus en plus que nous avons besoin de personnes formées dans des domaines qui ne sont pas directement liés à la finance ou à la technologie, comme l’histoire ou l’anglais. »

Selon CNBC, l’essor de l’intelligence artificielle augmente la demande en « compétences douces », telles que la créativité et la pensée innovante, des compétences qui sont généralement développées grâce à l’éducation aux arts libéraux.

« Les soins infirmiers sont un domaine résilient »

Selon le rapport « Skills on the Rise » de LinkedIn, d’ici 2030, 70 % des compétences utilisées dans la plupart des professions auront changé en raison de l’intelligence artificielle.

En revanche, certaines compétences techniques restent très recherchées, et le secteur de la santé en fait partie. Le Bureau of Labor Statistics des États-Unis prévoit qu'environ 1,9 million de nouveaux emplois dans le secteur de la santé seront créés chaque année jusqu'en 2033.

Selon la Fed de New York, le taux de chômage des diplômés en soins infirmiers est de seulement 1,4 %, contre 2,2 % pour les travailleurs de la santé et 2,8 % pour les techniciens médicaux.

« Même en période d'incertitude économique, les soins infirmiers sont un domaine incroyablement résilient », a déclaré à CNBC Travis Moore, stratège en santé chez Indeed, un site d'emploi. Si le salaire médian des diplômés en soins infirmiers en début de carrière est relativement bas, à 65 000  $ , il reste un choix judicieux en termes de sécurité d'emploi à long terme.