Dernière minute... La Turquie au centre de la rencontre entre le ministre grec et le ministre britannique : « Nous sommes inquiets »

La possibilité de vendre le missile air -air de moyenne portée Meteor à la Turquie était l'un des points à l'ordre du jour de la rencontre entre le ministre grec de la Défense Nikos Dendias et le secrétaire britannique à la Défense John Healey à Londres. "Le journal grec Kathimerini a indiqué que les négociations portaient sur la possibilité pour la Turquie d'acheter des missiles Meteor", ajoutant que "la partie grecque a déclaré qu'elle était contre cette vente et a exprimé ses inquiétudes quant à une éventuelle exportation de missiles Meteor vers Ankara".

« IL A EXPRIMÉ SON OBJECTION »

Dans le cadre de l'initiative turque concernant le missile Meteor, un accord supplémentaire a également été mis à l'ordre du jour pour l'achat d'un total de 40 avions de combat Eurofighter Typhoon dans le cadre du programme de modernisation de l'armée de l'air.

Selon Kathimerini, Dendias a personnellement exprimé son objection à l'éventuelle vente de missiles Meteor à la Turquie lors de sa rencontre avec le ministre britannique de la Défense Healey.

IL CONTINUE SUR L'ATTITUDE DE LA FRANCE

Le journal Kathimerini a rapporté en janvier que la Turquie avait demandé l'achat de missiles Meteor. Ces missiles sont produits par le consortium européen de missiles MBDA, qui comprend Airbus de France, BAE Systems du Royaume-Uni et Leonardo Finmeccanica d'Italie. Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a exprimé ses objections à la vente de missiles Meteor à la Turquie lors d'une rencontre avec le président français Emmanuel Macron au début du mois.

La France avait annoncé qu'elle ne s'opposerait pas à la vente du missile Meteor, un missile air-air guidé au-delà du radar visuel produit conjointement par six pays européens, dont la France. Le ministre français des Armées, Sébastien Lecornux, avait précédemment déclaré à la députée Marie Récalde, lors d'une séance du Parlement français, que Paris n'avait aucun contrôle sur les exportations d'armes britanniques et qu'il n'envisageait pas d'interférer dans l'accord.

COMMENT LA « TENSION DES MÉTÉORES » A-T-ELLE COMMENCÉ ?

Macron a confirmé que les négociations pour la vente de missiles Meteor à la Turquie étaient en cours, mais a noté que cela ne signifiait pas qu'un accord définitif serait conclu, a rapporté le journal grec Kathimerini. Le dirigeant français a déclaré que le pays décisif dans ce processus de vente n'est pas la France, mais l'Angleterre.

Selon les sources du journal, le gouvernement grec continuera à surveiller le processus de près mais ne fera pas de tentative directe pour arrêter la vente.

L'APPROBATION DE CHAQUE PAYS EST REQUISE

Le missile Meteor, qui est une production conjointe de la France, de l'Angleterre, de l'Espagne, de l'Italie, de la Suède et de l'Allemagne, nécessite l'approbation de tous les pays partenaires pour sa vente à n'importe quel pays.

QUATRE FOIS PLUS RAPIDE QUE LE SON

Le missile peut atteindre une vitesse allant jusqu'à 200 kilomètres, a la capacité de se déplacer quatre fois plus vite que le son et suit sa cible avec son propre système radar, offrant une grande précision de frappe.

Le plus grand avantage des missiles Meteor est qu'ils permettent au pilote de l'avion à partir duquel ils sont lancés de tirer des missiles sur l'avion ennemi sans se faire remarquer, réduisant ainsi les chances de fuite de la cible à presque zéro. Athènes s’oppose à la vente de missiles à la Turquie car elle craint que cette dernière n’augmente sa supériorité aérienne en mer Égée.

DÉCLARATION DE MSB SUR LES MÉTÉORES

La semaine dernière, des sources du ministère de la Défense ont déclaré aux journalistes ce qui suit à propos de la réaction de la Grèce à la France au sujet des missiles Meteor que la Turquie envisageait d'acheter :

« Le missile Meteor est un missile longue portée de nouvelle génération d'origine européenne parmi les missiles air-air. Nous prévoyons d'ajouter des missiles Meteor à notre inventaire dans le cadre du projet d'acquisition de l'Eurofighter Typhoon. Comme nous le disons toujours, notre priorité est les armes et systèmes nationaux. Dans ce contexte, nous prévoyons de renforcer notre armée de l'air avec le missile air-air GÖKHAN, qui est un équivalent du missile Meteor que nous développons. Jusqu'à ce que le missile GÖKHAN entre dans notre inventaire, les efforts d'acquisition du missile Meteor ainsi que de l'avion Eurofighter se poursuivent sans problème. »