L'Iran coupe Internet pour empêcher les cyberattaques israéliennes

La porte-parole de l'État, Fatemeh Mohajerani, a fait quelques déclarations à ce sujet lors d'une émission à laquelle elle a assisté sur une chaîne de télévision. Décrivant la réduction du débit internet comme une mesure « temporaire, ciblée et contrôlée », Mohajerani a déclaré que ces mesures continueraient d'être renforcées.

Les utilisateurs iraniens signalent de graves problèmes d'accès aux services numériques de base, tels que les applications de messagerie comme WhatsApp , les cartes et même l'accès à Internet. Cloudflare, société de surveillance des infrastructures Internet, indique que les deux principaux opérateurs mobiles du pays sont presque totalement hors ligne, et qu'Internet est devenu inaccessible, même avec des applications comme les VPN. Les applications VPN sont l'une des méthodes les plus courantes utilisées par les utilisateurs iraniens pour accéder aux plateformes de réseaux sociaux interdites. Cependant, depuis le 12 juin, il semble que ces applications soient également bloquées.

Le gouvernement iranien demande également à la population de supprimer de leurs téléphones l'application WhatsApp, largement utilisée dans le pays. Les autorités affirment que l'application Meta est utilisée par Israël à des fins d'espionnage , sans fournir de preuves concrètes. WhatsApp a catégoriquement démenti ces allégations dans un communiqué. Parallèlement, Telegram, également très populaire dans le pays, a également été bloqué.

Il n'a pas encore été officiellement confirmé si Israël a joué un rôle direct dans les pannes. Cependant, le réseau indépendant de surveillance Internet NetBlocks a déclaré avoir détecté une baisse significative du trafic Internet en provenance d'Iran à partir de 17h30, heure locale, mardi. Selon l'agence de presse Tasnim, connue pour sa proximité avec le Corps des gardiens de la révolution iraniens, l'accès au réseau du gouvernement local sera toujours possible, mais sa capacité pourrait être limitée jusqu'à 80 %.

D'autre part, selon les données de Radware, une entreprise israélienne de cybersécurité, les cyberattaques contre Israël ont augmenté de 700 % depuis le 12 juin. La plupart de ces attaques sont attribuées à des groupes de pirates informatiques avancés soutenus par l'Iran. Les experts avertissent également que cette cyberguerre pourrait s'étendre aux entreprises américaines. Si les États-Unis interviennent militairement directement, des groupes de pirates iraniens et pro-iraniens pourraient cibler des entreprises et des infrastructures américaines.