Kilmar Abrego Garcia : un Salvadorien reste en prison malgré une décision de justice

Un juge fédéral américain a ordonné mercredi la libération de Kilmar Abrego Garcia , le ressortissant salvadorien expulsé par erreur au Salvador par l'administration Donald Trump en mars, dans une affaire qui a fait la une des journaux du monde entier. Cependant, Abrego Garcia, qui a été ramené plus tôt ce mois-ci pour faire face à des accusations criminelles fédérales dans deux chefs d'accusation de trafic d'êtres humains présumés, passera au moins quelques jours de plus en prison, tandis que les avocats se disputent pour savoir si les procureurs ont le pouvoir de l'empêcher d'être à nouveau expulsé. En ordonnant la libération conditionnelle du jeune homme de 29 ans, la juge fédérale Barbara Holmes a admis qu'une fois libéré, il serait placé sous la garde de l'Immigration and Customs Enforcement (ICE) - un argument que son équipe juridique a répété à plusieurs reprises au cours de l'audience. "Je n'ai aucune réserve quant à ma capacité à diriger le bureau du procureur américain local. (Cependant) je ne pense pas avoir d'autorité sur l'ICE", a déclaré Holmes, cité par l'agence de presse AP. La juge, qui avait précédemment statué qu'Abrego Garcia avait le droit d'être libéré, n'a pas précisé quand elle déposerait l'ordonnance de libération, mais cela n'arrivera pas avant vendredi après-midi. Pendant ce temps, les procureurs fédéraux ont tenté de suspendre la décision de libération de Holmes, mais celle-ci a été rejetée par un autre juge fédéral, qui a écrit que le gouvernement demandait au tribunal de « le sauver de lui-même » dans une situation qui était « entièrement de sa propre faute ». Les accusations de traite d'êtres humains portées contre Abrego Garcia découlent d'un contrôle routier pour excès de vitesse survenu en 2022 dans le Tennessee. Lors de l'incident, le ressortissant salvadorien a été surpris au volant d'un véhicule avec neuf passagers.