« Impopulaire » entre Hoffenheim et le RB Leipzig : une façon élégante de traiter le cliché

Parmi les plus belles qualités qu'une personne puisse posséder figure la capacité de rire de soi-même. Les supporters du TSG Hoffenheim l'ont prouvé en août 2016. Depuis que Dietmar Hopp avait investi son argent pour propulser le club du village en Bundesliga huit ans plus tôt, Hoffenheim était devenu l'ennemi juré des supporters allemands les plus attachés à la tradition, comme en témoignent les banderoles déployées par les supporters adverses représentant Hopp dans le collimateur.
En août 2016, un nouvel ennemi fit son apparition en Bundesliga : le RB Leipzig, la branche allemande de l’empire footballistique de Red Bull. Lors de la première rencontre entre les deux clubs, les supporters d’Hoffenheim accueillirent leurs nouveaux rivaux avec un humour grinçant. Plusieurs banderoles proclamaient leur statut de club le plus détesté du football allemand. L’une d’elles, particulièrement frappante, faisait allusion à l’accusation selon laquelle des clubs comme Hoffenheim ou Leipzig ruinaient le sport : « Un seul club ruine le football : Hoffenheim, et personne d’autre. »
À la veille du match retour de ce derby artificiel, samedi (15h30 CET, Sky/DAZN), Hoffenheim joue une fois de plus la carte de l'autodérision. Le club présente la rencontre entre ces deux formations prétendument artificielles comme l'« Unbeliebtico » (Coupe du Roi impopulaire), un jeu de mots inspiré du « Clásico » espagnol entre le Real Madrid et le FC Barcelone.
Jouer sur le stéréotype de leur impopularité ne transformera probablement pas les supporters de tout le pays en fans d'Hoffenheim, mais dans le monde souvent très sérieux, voire parfois guindé, du football, on peut tout simplement saluer Hoffenheim pour sa capacité à rire de lui-même. On pourrait aussi faire comme le RB Leipzig, qui a publiquement exprimé son irritation face à la campagne d'Hoffenheim.
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