Suite à des informations faisant état de peu de progrès, Israël retire une partie de l'équipe de négociation à Doha qui discute de la trêve à Gaza.

Le gouvernement israélien a retiré mardi une partie de l'équipe de négociation israélienne de Doha, au Qatar, pour tenir des « consultations » en Israël, a déclaré le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu, bien que les discussions pour un accord sur la libération des otages à Gaza se poursuivront à un niveau « technique ».

Cette proposition a été récemment transmise au Hamas par l’intermédiaire de médiateurs, même si le Hamas continue de s’accrocher à son rejet.

"Après environ une semaine de contacts intensifs à Doha, les membres les plus importants de l'équipe de négociation retourneront en Israël pour des consultations ; le groupe de travail restera à Doha pour le moment", a indiqué le bureau.

Ce message intervient après que le groupe islamiste Ha'am a dénoncé l'absence de « véritables négociations » pour un règlement à Gaza depuis samedi, et que le Premier ministre israélien maintient une délégation au Qatar uniquement pour « tromper l'opinion publique internationale ».

Dans son message, la présidence israélienne a insisté sur le fait que le pays soutenait ce qu'elle appelle le « cadre Witkoff », une proposition qu'Israël attribue à l'envoyé spécial de la Maison Blanche au Moyen-Orient, Steve Witkoff, qui n'envisage pas une fin définitive de la guerre, comme le demande le Hamas, mais plutôt une pause temporaire dans les combats pour libérer les otages.

« Cette proposition a été récemment transmise au Hamas par l'intermédiaire de médiateurs, bien que le Hamas continue de s'accrocher à son rejet », a déclaré aujourd'hui le bureau de Netanyahu.

Le groupe islamiste avait auparavant déclaré que le président «continue de prolonger le voyage de sa délégation jour après jour sans engager de discussions sérieuses, car aucune véritable négociation n'a eu lieu depuis samedi dernier», a indiqué le groupe dans un communiqué.

Les islamistes ont également accusé les autorités israéliennes de tenter de tromper la communauté internationale en annonçant qu'elles autoriseraient l'entrée de l'aide à Gaza, car jusqu'à présent, aucun des camions ayant traversé la frontière de l'enclave n'a été récupéré par les organisations internationales, selon le groupe.

Israël « étendra ses opérations et occupera davantage de zones » dans la bande de Gaza si le groupe islamiste Hamas ne cède pas et ne libère pas les otages israéliens qu'il détient dans l'enclave, a averti mardi le chef d'état-major de l'armée israélienne, Eyal Zamir.

« Le Hamas n'a qu'une seule option : libérer nos otages. Si un accord est trouvé , Tsahal saura adapter ses opérations », a déclaré Zamir dans un message vidéo depuis la bande de Gaza.

Le chef de l'armée a également profité de l'occasion pour défendre la « moralité » des soldats israéliens, après que Yair Golan, l'un des leaders de l'opposition, a critiqué le « hobby » d'Israël de « tuer des bébés » à Gaza.

« L'armée israélienne agit en permanence conformément à ses valeurs, au droit israélien et au droit international, tout en maintenant un engagement indéfectible envers la sécurité de l'État d'Israël et de ses civils. Toute déclaration remettant en cause l'intégrité de nos actions ou la moralité de nos soldats est sans fondement », a déclaré Zamir.

Dans une conversation avec la radio publique Kan, Golan a déclaré aujourd'hui qu'un « État sensé ne fait pas la guerre aux civils, ne tue pas de bébés pour le plaisir et ne se fixe pas d'objectifs tels que l'expulsion d'une population ».