« Chez Ruquier » : sur T18, l’animateur vedette comme à la maison

Un avatar lisant un livre, mangeant du pop-corn avec des lunettes 3D, dansant en écoutant de la musique, un rideau de théâtre qui s’ouvre… Le générique de « Chez Ruquier » donne le ton : avec Laurent Ruquier sur T18, la culture est au cœur du programme. Chaque samedi, à 20 heures - et avec une rediffusion en deuxième partie de soirée - l’animateur de 62 ans va recevoir celles et ceux qui font la vie artistique du pays.

Assis sur son bureau, une statue de Voltaire à sa gauche, l’homme a donc inauguré sa nouvelle émission au titre simplement expliqué : « La plupart des invités disent cela, je vais chez Ruquier ou je fais Ruquier. Ou le pire des cas, je l’ai entendu récemment, il est toujours vivant, Ruquier ? Ça, c’est Nabilla dans une interview la semaine dernière. »

Et comme on ne se refait pas, Ruquier a ressuscité sa séquence des « invités qui n’ont pas pu venir », qu’il a proposée dans « On n’est pas couché » de 2006 à 2012. Première cible : la ministre de la Culture Rachida Dati qui, à l’en croire, s’est davantage préoccupée de la victoire du Paris Saint-Germain en Ligue des champions que du monde du spectacle.

Mais aussi Thierry Ardisson, actuellement fâché avec son camarade. « C’est dommage, j’espère que l’on se réconciliera », a lancé l’animateur avant de plaisanter sur le livre de son confrère, « L’Homme en noir », renommé… « J’ai tout inventé sauf la modestie » publié aux éditions « Un loup reste un loup » ! L’ancien présentateur de « Tout le monde en parle » appréciera !

Outre cette séquence humoristique, « Chez Ruquier » se transforme rapidement en talk-show culturel plutôt intéressant, où les invités n’hésitent pas à communiquer entre eux. Venu présenter son film « Vacances forcées », Clovis Cornillac ne cache pas son admiration pour Isabelle Carré, présente pour… Le plaisir, n’ayant pas de promotion immédiate avant une pièce en septembre et un film en 2026.

« Je viens à toutes vos premières émissions ! », s’est-elle justifiée auprès de Laurent Ruquier, qui a immédiatement rétorqué « Je suis en train de réaliser que la dernière fois, cela ne m’a pas porté tant chance », référence à son passage dans « On est en direct » sur France 2 en 2020.

Côté musique, Mathieu Des Longchamps est venu parler du documentaire « Perdre son étoile » qui accompagne son album ‚« Le Vert et le Beu », sorti en mars dernier. Sont aussi présents l’auteur François-Henri Désérable, l’humoriste Florence Mendez, ainsi que les comédiens Lou Chauvain et Lucas Ponton. En visioconférence apparaissent également le romancier Miguel Bonnefoy, ainsi que l’acteur François Marthouret. Des interviews à chaque fois intéressantes, autour de l’actualité de chacun.

Bref, sur T18, Laurent Ruquier fait du Laurent Ruquier. Le plaisir de l’animateur d’accueillir des artistes se ressent clairement, entre les personnalités connues et les découvertes, rendant un peu plus chaleureux le décor pourtant pas forcément très accueillant. « C’est peut-être un peu mégalo d’appeler une émission par son nom mais je me suis dit qu’à mon âge, je pouvais enfin le faire. C’est peut-être la dernière, donc il faut en profiter ! » estime en fin d’émission l’animateur dans un sourire, même si on se sent bien « Chez Ruquier ».