Dans « Kneecap », ces trois rappeurs indépendantistes jouent leurs propres rôles et ça dépote

Par Nicolas Schaller
Publié le
DJ Próvaí, entouré de Móglaí Bap et de Mo Chara, les trois rappeurs de Kneecap. WAYNA PITCH
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Pris dans un tourbillon polémique et judiciaire depuis ses propos propalestiniens au festival de Coachella, le combo de hip‑hop nord‑irlandais Kneecap est le sujet d’un biopic électrique, où chaque membre du groupe interprète son propre rôle.
Ils rappent, font l’apologie de la drogue et sont farouchement anticolonialistes, en plus d’avoir des noms exotiques : Liam Óg Ó hAnnaidh alias Mo Chara, Naoise Ó Cairealláin alias Móglaí Bap et JJ Ó Dochartaigh alias DJ Próvaí. « Taïaut ! » entend-on déjà hurler Bruno Retailleau. Dans « Kneecap », du nom de leur groupe, ces trois zigs irlandais – deux ex-dealers, un ex-prof de musique – jouent leurs propres rôles de rappeurs indépendantistes et ça dépote. Entre « Trainspotting », « 8 Mile » et « le Dernier Pub avant la fin du monde », le film est une petite bombe.
D’ordinaire, le biopic musical vient célébrer la popularité d’un artiste mort ou en fin de carrière. D’où la révolution « Kneecap », le premier biopic réalisé en amont du succès. Mieux : le film de Rich Peppiatt a fait sortir le combo de la scène underground et des bars de Belfast, où il vit le jour en 2017, pour le propulser dans les festivals internationaux et des salles de 40 000 personnes en devenant le plus gros hit au box-office mondial pa…
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