Affaire Longoria : les 111 arbitres de L1 et L2 vont déposer une plainte collective pour diffamation
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Sous l’impulsion de leur syndicat (SAFE), tous les arbitres de L1 et L2 ont décidé de saisir la justice après les accusations de corruption proférées samedi par le président de l’OM.
Par Cyril SimonC’est finalement sous la forme d’une action collective que les arbitres français ont décidé de porter leur colère en justice. Selon nos informations, les 111 hommes et femmes officiant en Ligue 1 et Ligue 2 s’apprêtent à déposer une plainte pour diffamation contre Pablo Longoria.
Dimanche, au lendemain des accusations grotesques de corruption portées par le président de l’Olympique de Marseille à Auxerre, Jérôme Brisard avait déclaré que les 19 arbitres principaux de L1 saisiraient chacun le procureur de leur région.
Par souci de simplicité, et sous l’impulsion du syndicat des arbitres, le SAFE, une seule et même requête est sur le point d’être finalisée. Pour rappel, un prévenu condamné pour diffamation publique risque jusqu'à 12 000 euros d’amende.
De son côté, Jérémy Stinat, l’arbitre aux commandes samedi soir pour AJA-OM, a d’ores et déjà porté plainte contre X après avoir retrouvé les pneus de ses véhicules crevés chez lui, dans les Landes. « En l'état », le parquet n’a pas trouvé de « lien avéré » avec sa profession.
En attendant, Pablo Longoria sera auditionné dès mercredi en fin d’après-midi par la commission de discipline de la Ligue de football professionnel. Il risque très gros, et ce malgré les excuses formulées ce lundi. « Je tiens à dire qu’il n’y a pas de corruption dans le foot français », a admis le dirigeant auprès de l’AFP, affirmant que la forme de son accès de colère samedi « n’était pas appropriée » mais s’expliquait par « beaucoup de décisions arbitrales sur lesquelles (il) considère que l’OM a été défavorisé ».
La gamme des punitions est assez large pour celui qui s’expliquera en visioconférence : trois matches de suspension en cas de comportement « excessif ou déplacé », quatre en cas de « comportement blessant »... Plus grave encore, un « comportement grossier ou injurieux » peut entraîner jusqu'à 12 matches de suspension et un « comportement « intimidant ou menaçant » de six mois de suspension.
Ces sanctions impliquent une interdiction de pelouse mais aussi d‘exercice de ses fonctions au sein des instances représentatives. Il devrait donc absent du conseil d’administration de la LFP, qui doit se réunir jeudi en pleine crise des droits TV.
L’expérimentée Stéphanie Frappart a été par ailleurs été désignée pour arbitrer le match sous pression entre Nantes et Marseille dimanche.
Le Parisien