Handball (Ligue féminine) : après sa « très belle saison », Mérignac veut poursuivre son développement

Grâce à une dernière ligne droite de haute volée avec cinq victoires de rang, le MHB a conclu sa saison à une très belle neuvième place. Le club girondin espère un nouvel exercice du même acabit mais devra réussir son renouvellement

Une fin de saison en apothéose, avec cinq succès consécutifs et une neuvième place historique depuis la remontée en première division lors de l’exercice 2019-2020. Mérignac a conclu sa saison 2024-2025 de manière brillante pour décrocher son maintien en Ligue féminine, acquis lors de l’avant-dernière journée dans sa salle Pierre de Coubertin contre Sambre-Avesnois (33-31), finalement relégué, après une première phase poussive.

« Au Mérignac Handball, c’est toujours un petit dur. Mais elles sont allées chercher le maintien avec le cœur, avec l’énergie et avec le talent. On a une équipe très jeune, qui s’assume et qui, clairement, a fait ce qu’il fallait pour se maintenir mais aussi montrer aux autres clubs qu’elles peuvent rivaliser avec les plus gros. » Ces mots sont signés du président de la filière professionnelle du MHB, Laurent Marronneaud, fier du parcours de ses joueuses et qui n’oublie pas de saluer les supporters et partenaires du club.

« On est les seuls du championnat à avoir fait un match nul à la mi-temps contre Metz [12-12, défaite 32-21, NDLR], on a battu Dijon [38-36], qui était troisième à l’époque, on a battu Chambray [31-32], qui était aussi troisième à ce moment-là, reprend-il. On termine devant le Paris 92, qu’on a battu deux fois et qui avait des ambitions européennes. On a réalisé une très belle saison, peut-être même au-delà de ce que l’on pouvait espérer. Mais les joueuses ont fait ce qu’il fallait pour atteindre ce niveau. »

« On a réalisé une très belle saison, peut-être même au-delà de ce que l’on pouvait espérer »

« C’est une saison plus que réussie, confirmait la capitaine Léa Lignières à l’issue de la dernière rencontre de la saison chez le Paris 92 ce dimanche (26-27). Tout n’a pas toujours été facile, mais l’équipe a fait preuve d’abnégation et de solidarité. C’est une belle récompense de finir à la neuvième place du classement. »

Une place pour laquelle les joueuses du MHB resigneraient volontiers la saison prochaine. Mais l’objectif restera le même : le maintien. « Pourquoi ? En raison de notre condition budgétaire, qui n’est pas la plus importante de la Ligue, on est le plus petit budget [1,2 million d’euros], souligne Laurent Marronneaud. On veut essayer changer cela pour tenter de viser le milieu de tableau. Mais pour l’instant, dans l’état actuel des choses, on va rester sur le maintien. »

Si le club veut continuer de grandir, il devra continuer à se développer sur tous les fronts. « C’est un tout, il faudrait avoir une structure sportive plus adaptée au haut niveau, une tribune adaptée au niveau de la billetterie, commence le président. C’est aussi avoir un peu plus d’aide, notamment de l’institutionnel. On est l’un des clubs les moins aidés, à part la Ville de Mérignac, qui comprend nos besoins. Et on est toujours à la recherche de mécènes ou de partenaires. »

D’autant que le MHB part sur un nouveau cycle, avec le départ de son entraîneur depuis cinq ans Christophe Chagnard (lire ci-dessous) ainsi que de huit joueuses de l’effectif, dont les sœurs Lylou et Enola Borg mais aussi l’expérimentée pivot Anna Lacuey. Trois arrivées ont été officialisées chez les professionnelles (plus cinq au centre de formation) : Orlane Ahanda (26 ans) et la gardienne Agathe Quiniou (24 ans), en provenance de Nantes, ainsi que la demi-centre espagnole Martina Capdevila Barbany (23 ans, 8 sélections) qui arrive de Granollers (première division espagnole).

« On va essayer de tabler sur l’arrivée d’une à deux joueuses supplémentaires, poursuit Laurent Marronneaud. On a un objectif important, c’est de trouver la petite perle pour pallier le départ d’Enola Borg, que l’on n’envisageait pas forcément. On ne voulait aussi pas trop se précipiter avec l’arrivée du nouveau coach pour ne pas trop lui imposer des joueuses. On essaie de composer l’équipe avec une ou deux arrivées qui vont lui permettre de mettre en place son plan de jeu. » Alors que les vacances se profilent pour les joueuses, le travail se poursuit en coulisses pour (déjà) lancer la saison à venir.