Rugby : Chabal, Castaignède, Sella, Flament… Le prestigieux XV type des Français passés par l’Angleterre

Le Clermontois Anthony Belleau a récemment annoncé sa signature à Northampton. Avant lui, de très nombreux Français ont tenté l’aventure en Angleterre. Dont de très jolis noms.
15. Thomas Castaignède (arrière, Saracens de 2000 à 2007)
Il fut l’un des plus brillants trois-quarts français des années 2000. Surnommé le « Mozart du Rugby », il passa sept ans en Angleterre, du côté des Saracens, club réputé pour avoir accueilli de nombreuses stars internationales comme le Sud-Africain François Pienaar. C’est en 2000 que le natif de Mont-de-Marsan (Landes) a rejoint les «Sarries» avant qu’une grave blessure – une rupture du tendon d’Achille survenue avec l’équipe de France – ne le contraigne à une absence de 18 mois. Revenu en forme en 2002, il brillera plusieurs saisons avant de quitter le club en 2007 et de mettre un terme à sa carrière. À l’issue de cette dernière, Castaignède était resté à la City de Londres pour y travailler en tant que consultant puis courtier.
Mentions : Julien Laharrague (Sale) ; Matthieu Bourret (Northampton) ; Nicolas Le Roux (Worcester) ; Jean-Baptiste Aldigé (Harlequins).
14. David Bory (ailier, Bath de 2005 à 2007)
L’ancien ailier David Bory a également tenté l’aventure anglaise, de 2005 à 2007, après 11 années professionnelles à Clermont puis à Castres. L’international français (18 sélections) a notamment fait partie de l’équipe finaliste du Challenge Européen en 2007 et a également été demi-finaliste, toujours avec Bath, en HCup (aujourd’hui Champions Cup). Il est aujourd’hui chef d’entreprise.
Mentions : Jacques Boussuge (Bath) ; Nicolas Sestaret (Plymouth, Exeter).
13. Philippe Sella (trois-quarts centre, Saracens de 1996 à 1998)
Son portrait, son nom et ses maillots sont encore bien visibles dans les couloirs du StoneX Stadium (ex-Allianz Park), le stade des Saracens. L’un des plus grands joueurs de l’histoire du XV de France – et accessoirement le deuxième jour le plus capé (111 sélections) derrière Fabien Pelous – a marqué l’histoire du club anglais. L’ancien centre d’Agen n’y est pourtant pas resté longtemps (deux ans) mais a notamment remporté la Coupe d’Angleterre en 1998 et terminé vice-champion avant de tirer sa révérence. À noter que son fils, Geoffrey, est également passé par les Saracens en 2013.
Mentions : Raphaël Saint-André (Gloucester) ; Maxime Mermoz (Leicester, Newcastle) ; David Dantiacq (Northampton).
12. Thomas Lombard (trois-quarts centre, Worcester de 2004 à 2007)
À l’époque, le club de Worcester possédait une équipe compétitive. Preuve en est, les Warriors s’étaient attaché les services du centre international français Thomas Lombard (12 sélections), aujourd’hui directeur général du Stade Français. Après sept ans dans la capitale, il rejoint finalement Worcester à la surprise générale pour trois saisons, et dispute notamment une finale de Challenge Européen en 2008. Après l’aventure anglaise, Lombard termine sa carrière du côté du Racing 92 (2007-2008).
11. Philippe Saint-André (ailier, Gloucester de 1997 à 2000)
Lui aussi aura conquis le cœur des supporters en anglais en peu de temps. Le «Goret» a suscité un immense intérêt lors de sa signature à Gloucester, en 2007. D’ailleurs, pour son premier match contre Bristol, il inscrit deux essais. Fait étonnant, en février 1999, il devient, en parallèle de son statut de joueur, entraîneur en chef du club jusqu’en 2000. Avant de stopper sa carrière pour se consacrer pleinement à son métier d’entraîneur jusqu’en 2002 et son limogeage. Saint-André a également passé quatre années comme entraîneur des Sharks de Sale entre 2005 et 2009, devenant champion d’Angleterre en 2006. L’ancien ailier avait été élu meilleur entraîneur de Premiership.
À lire aussi Philippe Saint-André : «Jamais l’arbitrage n’a été aussi bon dans le rugby mondial et français»
10. Thierry Lacroix (demi d’ouverture, Harlequins de 1997 à 1999, puis Saracens de 1999 à 2000)
Thierry Lacroix n’a jamais eu peur de l’aventure. En 2021, il s’était d’ailleurs engagé avec le seul club de rugby… d’Andorre. L’ex-ouvreur formé à Saint-Paul-lès-Dax puis à Dax (Landes) avait rejoint les Natal Sharks en Afrique du Sud en compagnie d’Olivier Roumat avant de rejoindre l’Angleterre et les Harlequins en 1997, où évoluaient Laurent Bénezech et Laurent Cabannes. Pendant deux saisons, Lacroix brille puis rejoint un autre club anglais, les Saracens en 1999. Le temps d’une saison, Lacroix inscrit 280 points.
Mentions : Daniel Larrechea (Sale) ; Alain Penaud (Saracens) ; Ludovic Mercier (Gloucester).
9. Dimitri Yachvili (demi de mêlée, Gloucester de 2001 à 2002)
On connaît bien évidemment le Dimitri Yachvili du Biarritz Olympique, où le demi de mêlée passa 12 saisons avec plus de 3000 points au compteur. Mais, avant le Pays basque, lors de la saison 2001-2002, et à seulement 21 ans, l’ancien international (61 sélections) a lui aussi connu Gloucester. Pour une issue positive puisque sa seule saison Outre-Manche fut couronnée d’un titre de champion d’Angleterre. Rapidement remarqué pour son jeu au pied et sa maturité, il rejoindra la France et Biarritz pour la suite de sa longue et belle carrière.
Mentions : Julien Dupuy, David Mélé, Christophe Laussucq, Luix Roussarie (Leicester) ; Valentin Courrent (Sale).
8. Sébastien Chabal (troisième-ligne, Sale de 2004 à 2009)
On se souvient de Chabal à Bourgoin, à Lyon, au Racing 92… Le géant barbu a toutefois marqué le rugby anglais avec ses cinq saisons du côté de Sale, lui qui fut recruté par un certain Philippe Saint-André, alors coach du club. C’est d’ailleurs ce dernier qui le replace au poste de troisième-ligne centre. Son agressivité et ses puissantes charges forgent sa réputation. Chabal contribue au sacre en Challenge européen en 2005, au titre de champion d’Angleterre en 2006, aux côtés des Français Lionel Faure et Sébastien Bruno, et aux bons résultats des Sharks en HCup. Il rejoint ensuite le Racing 92 en 2009 mais les supporters de Sale en gardent un bon souvenir. Pour rappel, ce sont d’ailleurs les Anglo-Saxons qui l’ont surnommé « Caveman » (l’homme des cavernes).
Mentions : Louis Picamoles, Christian Labit (Northampton) ; Thierry Devergie (Bristol).
À lire aussi Rugby : «Aucun souvenir d’une seule seconde d’un match que j’ai joué», révèle Sébastien Chabal
7. Olivier Magne (troisième-ligne aile, London Irish de 2005 à 2007)
Finir sa carrière en Angleterre est finalement le bon filon… Comme d’autres avant lui, Olivier Magne a bouclé la boucle du côté des London Irish en 2007 après deux saisons passées au club. Le troisième-ligne tricolore a d’ailleurs été demi-finaliste en 2006 du championnat d’Angleterre. «Le club des London Irish est vraiment à part, il a marqué ma carrière», avait confié l’intéressé au journal La Montagne .
Mentions : Laurent Cabannes (Harlequins, Richmond).
6. Serge Betsen (troisième-ligne, London Wasps de 2008 à 2012)
En 2008, «la faucheuse» avait annoncé sa retraite internationale et la fin de son parcours au Biarritz Olympique. L’international français (63 sélections) avait finalement pris la décision de terminer sa carrière en Angleterre, aux London Wasps. Jusqu’en 2012, le troisième-ligne restera au club avant de mettre fin à sa carrière. À l’issue de cette dernière, il crée l’académie «Serge Betsen Rugby» et a même entraîné les London Scottish de 2012 à 2014. Tombé amoureux de Londres, il s’y était installé quelques années.
5. Abdelatif Benazzi (deuxième ou troisième-ligne centre, Saracens de 2001 à 2003)
L’ancien deuxième-ligne ou troisième-ligne de l’équipe de France (78 sélections) a, lui aussi, terminé sa carrière aux Saracens, en 2003. Benazzi y est resté deux saisons, sous les conseils de l’ancien Springbok François Pienaar, alors entraîneur du club anglais. Il rejoint donc la longue lignée des stars étrangères ayant évolué aux «Sarries» : Sella, Penaud, Castaignède, Ibanez, ou encore les stars australiennes Horan et Lynagh.
Mentions : Romain Magellan (Saracens) ; Nicolas Spanghero (Harlequins) ; Pierre Caillet (Gloucester, Sale) ; Olivier Brouzet, David Gérard (Northampton).
4. Thibaud Flament (deuxième-ligne, London Wasps de 2019 à 2020)
Après une expérience en Argentine, le Toulousain a rejoint Loughborough Students RUFC dans le cadre de ses études. Il est ensuite rapidement repéré par les London Wasps en 2019 et dispute ses premiers matches en Premiership. À l’issue de sa saison, le manager Pierre-Henry Broncan le contacte et le met en relation avec le staff toulousain. Pour la suite que l’on connaît…
À lire aussi Six nations: Thibaud Flament, le plus anglais des Français, raconte ses cinq années outre-Manche
3. Patrice Collazo (pilier droit, Gloucester de 2001 à 2003 puis de 2005 à 2008)
L’actuel entraîneur du Racing 92 garde un souvenir ému de son passage en Angleterre, du côté de Gloucester. «Je suis plutôt content et fier d’avoir pu jouer dans un club comme ça et connaître des émotions comme ça là-bas», avait-il confié en conférence de presse il y a quelques années. Après un passage de 2001 à 2003, l’ancien pilier était revenu au club en 2005 après avoir mis fin à la parenthèse toulousaine. Avec les «Cherry and Whites», Collazo aura notamment remporté la Challenge Cup en 2006 face aux London Irish... d’Olivier Magne.
Mentions : Pierre Capdevielle (Gloucester) ; Benoît Bourrust (Sale) ; Olivier Sourgens (Worcester) ; Franck Montanella (London Welsh, Newcastle) ; Arthur Joly (London Welsh) ; Alessio Galasso, Victor Delmas (Bath).
2. Raphaël Ibanez (talonneur, Saracens de 2003 à 2005 puis London Wasps de 2005 à 2009)
Avant la Coupe du monde 2003, le natif de Dax (Landes) aurait pu choisir Gloucester. Il a finalement préféré les Saracens pour deux ans, avec 25 matches à son actif. En manque de temps de jeu et de confiance, il pose ensuite ses valises aux Wasps, à partir de 2005. Le début d’une longue histoire d’amour... En 2007, il remporte la HCup contre Leicester en marquant notamment un essai en finale. En 2008, il devient capitaine des siens, les menant au titre de champion d’Angleterre.
Mentions : Olivier Azam, Serge Simon (Gloucester) : Sébastien Bruno (Sale) ; Benjamin Kayser (Leicester) ; Christopher Tolofua (Saracens).
1.Christian Califano (pilier gauche, Saracens de 2002 à 2003 puis Gloucester de 2006 à 2008)
L’ancien pilier du Stade Toulousain et du XV de France (72 sélections) est lui aussi un adepte des destinations exotiques. Pendant deux ans, le natif de Toulon a évolué aux Blues d’Auckland, en Nouvelle-Zélande. Avant de signer aux Saracens lors de la saison 2002-2003. Il est notamment le premier français à disputer le Super 12 (aujourd’hui Super Rugby Pacifique). Califano s’est ensuite engagé à Agen puis a terminé sa carrière du côté de Gloucester pendant deux ans, disputant 35 matches. «Je quitte ce grand club qu’est Gloucester. J’ai eu la chance d’appartenir à trois grands clubs durant ma carrière, Toulouse, Auckland et Gloucester. Tant mieux pour moi. Je vais fermer la porte avec le meilleur état d’esprit possible, rien que du bonheur et des bons souvenirs pleins la tête», avait annoncé le pilier gauche au micro de L’Équipe TV à l’issue de sa saison avec Gloucester.
Mentions : Franck Tournaire, Jérôme Schuster (Leicester) ; Jérémy Becasseau (Worcester) ; Sami Mavinga (Newcastle, Ealing Trailfinders) ; Lionel Faure (Sale).
lefigaro