World Boxing désormais reconnue par le CIO, l’avenir olympique de la boxe assuré ?
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Le Comité international olympique (CIO) a accordé mercredi sa reconnaissance « provisoire » à la jeune fédération internationale World Boxing. Une condition sine qua non pour que le « noble art » reste discipline olympique.
Par Le Parisien avec AFPWorld Boxing, fédération internationale lancée en 2023, devrait bien prendre en charge l’avenir de la boxe olympique. Ce mercredi, le Comité international olympique (CIO) a accordé sa reconnaissance « provisoire » à la jeune instance mondiale, levant l’hypothèque qui pesait depuis des années sur l’avenir olympique de la boxe. En faisant de World Boxing l’instance « régissant la boxe au niveau mondial au sein du mouvement olympique », la commission exécutive du CIO ferme du même coup la porte à tout retour de l’IBA, mise au ban depuis 2019 et qui entretient des relations exécrables avec l’organisation de Lausanne.
Créée en 2023, World Boxing n’affiche pour l’heure que 78 fédérations membres, mais « a apporté la preuve que 62% des boxeurs et boxeuses et 58% des médaillés des JO des Paris » étaient affiliés à ces fédérations, tout en affichant « des progrès » sur les critères de gouvernance, énumère le CIO. La toute jeune instance, qui compte parmi ses principaux membres les Etats-Unis, le Japon, la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne contre seulement six pays africains, devrait récupérer l’organisation du tournoi olympique de boxe aux Jeux olympiques 2028 de Los Angeles.
Le maintien au programme des JO de ce sport présent depuis les premiers Jeux modernes en 1896, était en effet conditionné à la reconnaissance par le CIO d’une fédération internationale apte à le superviser. Le CIO avait dû par deux fois se charger de l’organisation directe du tournoi olympique aux Jeux olympiques 2020 de Tokyo, après la suspension de l’IBA, puis aux Jeux de Paris, après son exclusion définitive du mouvement olympique.
Or non seulement l’organisation de Lausanne ne compte pas se substituer dans la durée au rôle d’une fédération internationale, mais le tournoi de boxe de Paris a de surcroît été au cœur d’une polémique déclenchée par l’IBA sur le genre de deux concurrentes, l’Algérienne Imane Khelif et la Taïwanaise Lin Yu-ting.
Le Parisien