Déjà 13 cas de dengue, chikungunya et zika signalés depuis le 1er mai dans les Alpes-Maritimes et le Var, l'ARS alerte sur les moustiques-tigres

Vous l'avez sûrement déjà remarqué mais les moustiques-tigres sont de retour.
Outre le fait d'être particulièrement enrageants lorsqu'ils nous empêchent de dormir, ces insectes sont vecteurs de maladies, notamment la dengue, le chikungunya et le zika.
Le dispositif de surveillance renforcée, actif du 1er mai au 30 novembre, a permis d'enregistrer 33 cas importés depuis le début du mois dans la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur.
Les voyageurs contaminés revenaient de Guadeloupe, Polynésie française, Martinique, Côte d'Ivoire, Thaïlande, La Réunion et Maurice, selon les données de Santé publique France.
Crainte de circulation autochtone des virusDans le détail, le département des Bouches-du-Rhône est le plus impacté avec cinq cas de dengue et huit de chikungunya.
Le Var suit avec quatre cas de dengues et cinq de chikungunyas, puis les Alpes-Maritimes avec un cas de dengue, deux de chikungunyas et le seul cas de zika de la région.
"Actuellement, en raison notamment des épidémies de chikungunya à la Réunion et à Mayotte et de dengue aux Antilles, de nombreux cas importés sont identifiés à leur retour dans l'Hexagone, alerte l'Agence régionale de santé (ARS) ce jeudi 22 mai. Cette situation fait craindre la mise en place d'une circulation autochtone de ces maladies dans les prochaines semaines."
L'année dernière, 76 cas autochtones avaient été recensés en Paca entre mi-juillet et mi-octobre. "Jamais notre région n'avait connu un nombre aussi important", signale l'ARS, qui s'inquiète d'une "tendance nette à l'augmentation" depuis 2022 "faisant de notre région la plus exposée au risque de transmission autochtone sur tout l'Hexagone".
Fièvre, douleurs musculaires, maux de tête...Les principaux symptômes de la dengue, du chikungunya et du zika sont une fièvre d'apparition brutale, des douleurs musculaires et/ou articulaires, des maux de tête ainsi que des éruptions cutanées. Ils disparaissent généralement au bout de quelques jours.
Pour les personnes atteintes de chikungunya, "des signes articulaires peuvent perdurer durant quelques semaines à plusieurs années, d'autant plus longtemps si l'âge du malade est avancé", prévient l'Institut Pasteur.
Tout cas confirmé doit être déclaré à l'Agence régionale de santé, qui lance alors une enquête en collaboration avec Santé publique France pour identifier "les lieux de contamination potentiels et les risques de propagation".
"Chacun peut lutter efficacement contre la prolifération du moustique-tigre en éliminant régulièrement les lieux de ponte du moustique", assure l'Agence régionale de santé. Voici les "gestes simples" conseillés:
- éliminer les petites réserves d'eau une fois par semaine, notamment les coupelles des plantes;
- bâcher hermétiquement ou recouvrir d'une moustiquaire les réserves d'eau (fût, bidon, etc.);
- ranger à l'abri de la pluie tout ce qui peut contenir de l'eau (seaux, arrosoirs, jouets des enfants);
- ramasser les déchets verts et nettoyer les gouttières.
Var-Matin