Harcèlement : « Parler, en reparler, en re-reparler », la supplique d’un CPE face à « un phénomène majeur et envahissant »

S’il était pessimiste, le référent « harcèlement » du lycée Cordouan renoncerait devant la hausse significative du nombre de situations nouvelles de harcèlement depuis deux ans. « Un phénomène majeur et envahissant », « une spirale infernale, en termes de nombre, de types de situations, de complexité de ces situations ». « L’évolution est très inquiétante, ne nie pas Jean-Louis Mangion. Et les réseaux sociaux sont le plus souvent à l’origine de cette démultiplication des cas de harcèlement. »
Des élèves à l’écouteLe harcèlement ne cessera jamais d’exister. Ainsi va la nature humaine, soufflerait le pessimiste. S’y résoudre serait une faute, morale, raisonne l’optimiste Jean-Louis Mangion, une faute envers celles et ceux qui le subissent. Les enfants et les adolescents, en particulier, cibles aisées de la nature « taquine » de l’Homme, raillés par leurs camarades, souvent pour un motif futile.
Au lycée général Cordouan de Royan, 50 élèves, filles et garçons, de tous niveaux, se font « ambassadeurs contre le harcèlement ». Ces sentinelles veillent, prêtent l’oreille aux autres lycéens lorsqu’ils se résolvent enfin à parler. « Le mot magique ! », pour Jean-Louis Mangion. Son conseil, sa supplique, presque, aux jeunes victimes de harcèlement, « parler » de sa situation.
SudOuest




