Ce que nous savons du diagnostic de cancer de la prostate de Biden

L’ancien président américain Joe Biden a été diagnostiqué avec une forme agressive de cancer de la prostate qui s’est propagée à ses os.

Biden a reçu la nouvelle vendredi après avoir consulté un médecin la semaine dernière pour des symptômes urinaires.

Voici ce que vous devez savoir sur le cancer de la prostate et ses options de traitement.

Le cancer de la prostate affecte les tissus de la prostate, la partie de l'appareil reproducteur masculin qui contribue à la production du sperme. Elle est située entre le pénis et la vessie.

Selon le NHS, le cancer se développe généralement lentement, de sorte qu'il peut souvent passer inaperçu pendant des années. Cela signifie que certaines personnes peuvent vivre des décennies sans avoir besoin de traitement. Mais cela signifie aussi que les symptômes n'apparaissent souvent que lorsque le cancer est déjà à un stade avancé.

Biden a été diagnostiqué suite à des symptômes urinaires, l'un des signes les plus courants du cancer de la prostate. En effet, ce cancer n'est souvent détecté que lorsque la prostate est suffisamment grosse pour avoir atteint l'urètre, le canal reliant la vessie au pénis.

Ces symptômes peuvent inclure un besoin d’uriner plus fréquemment, ainsi qu’un jet urinaire lent ou faible.

Le dépistage du cancer de la prostate fait partie des inspections de santé présidentielles de routine, selon le Dr Jeffrey Kuhlman, ancien médecin de la Maison Blanche sous la présidence de Barack Obama.

Selon l’American Cancer Society, le cancer de la prostate est la deuxième cause de décès par cancer chez les hommes américains, derrière le cancer du poumon.

Selon les projections de l'American Cancer Society, plus de 300 000 nouveaux cas seront diagnostiqués aux États-Unis cette année. Environ un homme sur huit recevra un diagnostic de cancer de la prostate au cours de sa vie.

Bien qu'il ne soit « pas rare » que des hommes de 80 ans reçoivent un diagnostic de cancer de la prostate, le grade et le stade du cancer de Biden sont « plus avancés que ce que la plupart des hommes rencontreraient » au moment du diagnostic, a déclaré le Dr Ryan Cleary, urologue chez MedStar Health, à la BBC.

Le cancer de la prostate de l'ancien président est « caractérisé par un score de Gleason de 9 », a indiqué son bureau dans le communiqué annonçant son diagnostic.

Le score de Gleason est le moyen le plus courant d’évaluer la probabilité que la maladie progresse et se propage – également connue sous le nom de cancer métastatique.

Plus précisément, il s'agit de l'aspect anormal des cellules cancéreuses observées au microscope dans un échantillon. L'échelle va de 6 à 10, un chiffre plus élevé indiquant un cancer plus agressif.

L'échelle commence à six, car elle est calculée en combinant les deux types de cellules cancéreuses les plus courants chez un patient. Le score le plus bas attribué aux cellules cancéreuses est de trois. C'est pourquoi le score de Gleason le plus bas pour un diagnostic de cancer est de six.

Un score de Gleason de neuf, comme celui de Biden, indique un « cancer de haut grade ». Les cellules cancéreuses avec un score de neuf semblent très anormales et ont tendance à se développer rapidement.

Dans le cas de Biden, le cancer est de nature agressive et s’est déjà propagé à ses os.

Selon le Dr Jamin Vinod Brahmbhatt, urologue à l’Orlando Health Medical Group, ce niveau de propagation limite les options de traitement.

Bien qu'il existe des traitements médicaux tels que la chimiothérapie, les stéroïdes et l'hormonothérapie, aucun d'entre eux n'est « curatif », a-t-il déclaré.

« Il existe d’autres options médicales pour stabiliser le patient et contrôler le cancer, mais cela ne permet jamais de se débarrasser complètement du cancer. »

On dit également que le cancer de Biden est sensible aux hormones, ce qui signifie que le cancer utilise des hormones pour se développer.

Ces types de cancers peuvent être traités par des médicaments qui bloquent ou réduisent la quantité d’hormones dans le corps.

Le Dr Brahmbhatt a déclaré que même si cela « ouvre la boîte à outils » des options de traitement pour Biden, il faudrait « des semaines ou des mois » pour voir comment il réagit.

Le Dr Kuhlman a déclaré que Biden pourrait également avoir la possibilité de participer à des « essais cliniques pour une maladie avancée » s'il répond aux critères d'inclusion.

Biden et sa famille examineraient les options de traitement.

Dans la déclaration de dimanche, le bureau de Biden a déclaré que puisque le cancer semblait être sensible aux hormones, cela « permet une gestion efficace ».

Les détails complets du cas de Biden ne sont pas connus. Le Dr Cleary a déclaré : « En général, environ un tiers des patients sont encore en vie après cinq ans de cancer de la prostate métastatique. »

Les stades avancés du cancer de la prostate peuvent limiter la durée de vie d’une personne et entraîner des symptômes qui rendent la vie quotidienne plus difficile.

Le Dr Kuhlman décrit « 10 à 15 ans de fonction » lorsqu'il examine les traitements agressifs contre le cancer et a déclaré qu'il était important d'envisager des traitements qui maintiennent la qualité de vie de Biden dans les prochaines années.

« S’il y a une source d’inspiration dans tout cela, c’est d’aller vous faire examiner, que vous ayez des symptômes ou non », a déclaré le Dr Brahmbhatt.