Comment le fait de vouloir constamment paraître fort peut-il nuire à votre santé mentale ? « Tu n'es pas obligé d'aller bien. »


La société moderne fait l'éloge de la personne « forte » ; elle applaudit la personne « constante », « inébranlable », « souriant malgré tout ». Mais personne ne se demande : « Et si nous n'étions vraiment pas bons à rien ? »
C'est là que commence la véritable solitude. Une guerre silencieuse que nous menons contre nous-mêmes, sous la pression du « je dois être bon »…

Les attentes de la société et des familles envers des individus « performants, forts et tournés vers la solution » sont souvent en contradiction avec notre monde intérieur. Surtout durant l'enfance, les personnes qui grandissent avec des réactions du type « tu exagères » ou « ne pleure pas, sois forte » lorsqu'elles expriment leurs sentiments deviennent incapables de reconnaître leur propre douleur à l'âge adulte.
Au bout d'un moment, même la tristesse, la fatigue ou la souffrance sont perçues comme un signe de faiblesse. Cela oblige l'individu à se donner en spectacle. Mais il ne s'agit pas seulement de jouer un rôle : c'est refouler sa vérité émotionnelle intérieure.

Les émotions ne disparaissent pas lorsqu'elles sont réprimées. Au contraire, elles s'infiltrent dans le corps et les comportements et reviennent sous d'autres formes : Tension et agitation constantes, explosions de colère inexpliquées, crises de larmes, symptômes psychosomatiques comme les maux de tête et les problèmes d'estomac, insomnie ou sommeil excessif, fatigue inexplicable, retrait social et, plus important encore : l'incapacité à s'expliquer, même à soi-même. On s'épuise à essayer de bien paraître. Beaucoup de gens intériorisent leur douleur pour « ne pas contrarier les autres » ou « ne pas les embêter avec leurs problèmes ». Des visages souriants sur les réseaux sociaux, une énergie sociale à l'extérieur, un effondrement intérieur qui grandit silencieusement... Ne pas pouvoir exprimer sa propre réalité vous pousse à la solitude au fil du temps. Parce que si personne ne sait comment vous êtes vraiment, personne ne peut vous aider.

Soyez honnête avec vous-même. Avant de dire « Je vais bien », demandez-vous si vous allez vraiment bien.
Laissez place à vos émotions. La tristesse, la colère et la déception sont aussi des émotions. Reconnaissez-les au lieu de les refouler. Partagez-les avec vos proches. Demander du soutien n'est pas une faiblesse, c'est la façon la plus authentique de créer des liens. Arrêtez de faire les choses bien. Acceptez votre vulnérabilité au lieu de toujours chercher à paraître fort.
Demandez l'aide d'un professionnel si nécessaire. La solitude émotionnelle peut se transformer en dépression avec le temps. Obtenir le soutien d'un professionnel est la mesure la plus efficace pour briser ce cercle vicieux.

Être humain, c'est parfois être fort, et parfois savoir s'arrêter et dire : « Je n'en peux plus. » La vraie force ne réside pas dans le fait de réprimer ses émotions, mais dans le fait de les honorer. Il n'est pas nécessaire d'être beau. Mais il faut être bon envers soi-même.
ntv