Cinq joueurs qui pourraient définir la finale de la Ligue des champions : les attaquants du PSG et l'attaquant vedette de l'Inter en tête

La finale de la Ligue des champions de samedi (15h HE sur Paramount+ ) regorge de talents individuels. Le Paris Saint-Germain est devenu, à la surprise générale, un favori auprès des neutres, précisément parce qu'il compte de nombreux noms méconnus (et quelques-uns, à juste titre, salués) qui ont contribué à former une équipe bien plus efficace que nombre de ses illustres prédécesseurs.
L'Inter, quant à elle, a largement prouvé sa qualité en trois saisons, atteignant la finale de la Ligue des champions à deux reprises. En 2022, elle a échoué de peu, limitant Manchester City à un seul but, ce qui a finalement décidé de la finale. Pourront-ils faire mieux cette fois-ci ? Ils disposent assurément de talents aux deux extrémités du terrain, suffisamment pour faire pencher la balance en leur faveur lors de matches serrés contre Barcelone et le Bayern Munich.
Comment regarder la finale de la Ligue des champions, cotes- Date : samedi 31 mai | Heure : 15 h HE
- Lieu : Allianz Arena -- Munich, Allemagne
- Télévision : CBS | Diffusion en direct : Paramount+
- Cotes : Paris Saint-Germain +105 ; Match nul +240 ; Inter +270
Voici donc cinq joueurs qui pourraient être décisifs à l’Allianz Arena :
1. Ousmane Dembélé, PSGFigurant parmi les trois ou quatre meilleurs joueurs du monde cette saison, Ousmane Dembélé est la star qui résume le mieux la saison remarquable du PSG. Ce n'est pas qu'il ne fût pas un talent exceptionnel lorsqu'il partageait le terrain avec des joueurs comme Kylian Mbappé ou, lors de ses années à Barcelone, Lionel Messi. Les blessures n'ont pas arrangé les choses, mais Dembélé était peut-être limité par son rôle, au mieux, de Robin, voire parfois de Robin des Bois. Aujourd'hui, plus de soucis de ce genre. Dembélé a gagné un rôle central dans les plans de Luis Enrique et dans son onze de départ.
Depuis son arrivée au poste d'avant-centre en janvier, le joueur de 28 ans est irrésistible. En 19 matchs à la tête de l'attaque parisienne depuis le début de l'année, Dembélé a inscrit 18 buts et délivré quatre passes décisives, affichant une moyenne ridicule de 5,15 tirs et 0,98 but attendu hors penalty par 90 minutes. On pourrait croire que ces chiffres sont artificiellement gonflés par ses apparitions en Ligue 1, et oui, ils le sont un peu. Mais pas beaucoup. Dembélé a été à la hauteur sur les plus grandes scènes.
Un début de championnat poussif a contraint le PSG à se lancer dans les éliminatoires depuis décembre, et face à un enjeu de taille, Dembélé a tenu ses promesses. Il a renversé la situation face à Manchester City, a égalisé au moment même où Liverpool semblait sur le point de s'imposer en huitièmes de finale et a fait exploser le record de l'Emirates Stadium. Lors de dix des plus grands matchs de la saison du PSG – ses dix derniers en Ligue des champions –, Dembélé a inscrit huit buts et délivré trois passes décisives. Sans son numéro 10, qui passe du statut de star talentueuse mais inconstante à celui de buteur décisif sur la plus grande scène, impossible d'imaginer le PSG en finale numéro deux.
Et lorsqu'ils fouleront le terrain de l'Allianz Arena, nul doute que le meilleur joueur sera celui avec lequel tous les autres joueurs devront s'adapter. Dembélé, si souvent un personnage secondaire, est le nom phare de cette finale de Ligue des champions.
2. Khvicha Kvaratskhelia, PSGSi quelqu'un pouvait lui faire concurrence pour ce titre, ce serait peut-être celui qui débute à sa gauche. Khvicha Kvaratskhelia est un briseur de défense à lui tout seul, capable de pousser les défenseurs à des paroxysmes de frustration, au point de commettre des fautes sur le Géorgien, non pas parce que c'est logique ou pour ralentir la dynamique. Ils veulent juste mettre hors jeu celui qui les humilie depuis 20 minutes.
C'est un peu l'expérience qu'a vécue Jurrien Timber lors du match aller de la demi-finale. L'arrière droit d'Arsenal avait été l'un des meilleurs défenseurs européens en un contre un cette saison, éventrant Bradley Barcola lors de la venue du PSG à l'Emirates Stadium en phase de groupes. Pendant 20 minutes, il n'a pu faire mieux que de commettre des fautes répétées sur Kvaratskhelia. Mais quand on voit ce qu'il a fait à Aston Villa lorsqu'ils n'ont pas réussi à s'approcher suffisamment de lui, attaquer Khvicha semble être une bonne idée.
Il est important de souligner que Kvaratskhelia est particulièrement discipliné pour un joueur de son talent, un travailleur acharné qui sera parfaitement préparé à talonner Denzel Dumfries sur le flanc gauche du PSG. Ce n'est cependant pas ce qui attirera votre attention. Ce n'est pas pour rien qu'on l'a surnommé Kvaradona lorsqu'il est arrivé de nulle part – enfin, de Batoumi – pour propulser Naples vers son premier titre de Serie A en 33 ans.
Il y a de la magie dans les chaussures du Géorgien. Si quelqu'un peut donner à cette finale une bicyclette de Gareth Bale ou une volée de Zinedine Zidane, c'est bien Kvaratskhelia.
3. Lautaro Martinez, InterLe fait que nous ayons débuté avec deux attaquants du PSG ne doit pas être interprété comme un signe de manque de qualité au sein de l'équipe de l'Inter. Surtout pas avec Lautaro Martinez, dans la forme qu'il a montrée en Ligue des champions. L'Argentin a marqué à chaque tour à élimination directe jusqu'à présent, effectuant un retour remarquable après une blessure musculaire pour jouer et briller lors de l'inoubliable victoire 4-3 contre Barcelone au match retour des demi-finales.
Le joueur de 27 ans incarne parfaitement l'Inter : aguerri dans les moments clés, peut-être sur la pente descendante après tant d'années de performances de haut niveau, mais doté du flair et de l'intelligence nécessaires pour briller dans les moments clés. Sa maîtrise du jeu à deux attaquants avec Marcus Thuram posera au PSG des questions qu'il aura rarement rencontrées au plus haut niveau européen, et Martinez n'a aucun doute quant à sa deuxième finale en trois ans.

« Il faut analyser les forces et les faiblesses du PSG, et en tirer profit pour faire de ce match et de cette finale un grand moment », a-t-il déclaré. « Il faut surtout savourer, car la compétition a été difficile et nous avons atteint la finale deux fois ces trois dernières années, donc nous le méritons. Nous avons travaillé dur, nous sommes humbles et nous voulons continuer à progresser. »
« Vivre une autre finale de cette envergure, dans cette compétition, sera incroyable. C'est un rêve à nouveau à notre portée, et je ne veux même pas me demander si je vais atteindre cet objectif que nous désirons tous, et qui manque à l'Inter depuis si longtemps. Je veux vraiment savourer le moment, cette finale, ce match. Si cela se concrétise, ce sera un rêve devenu réalité. »
4. Yann Sommer, InterMalgré l'excellence de ses attaquants, il est difficile d'imaginer comment l'Inter pourrait aller aussi loin sans Yann Sommer. En 13 matchs de Ligue des champions, il a encaissé 11 buts et en a empêché 5,23, ce dernier chiffre étant calculé en fonction de la valeur xG des tirs qu'il a affrontés. Il ne s'est pas contenté de gonfler ses statistiques face à des adversaires moins performants. Voici ses performances en demi-finales, en quarts de finale et contre des équipes anglaises :
- contre Manchester City : cinq tirs au but encaissés, cinq arrêts, 1,2 but empêché
- contre Arsenal : quatre tirs au but encaissés, quatre arrêts, 1,65 but évité
- contre le Bayern Munich (quart de finale aller-retour) : 13 tirs au but encaissés, 10 arrêts, 0,21 but empêché
- contre Barcelone (demi-finale aller-retour) : 19 tirs au but encaissés, 14 arrêts, 1,74 buts évités
Il a fallu un sacré effort pour surpasser Gianluigi Donnarumma en Ligue des champions cette saison. Ce que Sommer a réussi, c'est du sérieux.
Comme l'ont constaté tous ceux qui l'ont vu à l'Euro 2020, c'est un gardien qui brille dans les moments importants. Sommer avait peut-être déjà atteint son apogée avec sa prestation époustouflante qui lui a permis de limiter Barcelone à seulement trois buts lors du match retour de la demi-finale. Ses plongeons précis sur sa droite pour repousser Lamine Yamal ont été surpassés par un contre à bout portant qui a laissé Eric Garcia la tête entre les mains. Pour un homme de 37 ans, la légèreté de ses pieds pour traverser son but et s'équilibrer lui permet de placer un gant décisif sur une frappe qui aurait pu être repoussée sans lui.
Compte tenu de la maîtrise du PSG et de la menace de son attaque, la journée s'annonce chargée pour Sommer, qui a essuyé en moyenne 4,4 tirs cadrés par 90 minutes en Ligue des champions cette saison. Jusqu'à présent, il a été à la hauteur pour l'Inter lorsque l'équipe en avait le plus besoin. Et ce sera certainement le cas samedi.
5. Achraf Hakimi, PSGIl ne reste plus qu'un poste à pourvoir et tant d'options. Alessandro Bastoni est peut-être le meilleur défenseur central meneur de jeu de la planète. Vitinha est peut-être le meilleur milieu de terrain du moment. Cette finale ne verra peut-être pas apparaître une super équipe de Premier League, l'une des deux grandes équipes espagnoles, ni même certaines des stars ayant quitté le Parc des Princes, mais ne croyez pas que cela signifie qu'elle manque de talent. Il y en a largement assez pour tout le monde.
Parmi ces superstars figure Achraf Hakimi, un élément essentiel de l'équipe du PSG. L'Inter, pour qui il a officié sur le flanc droit avant d'être recruté par les Parisiens en 2021, connaît parfaitement ses qualités. Tout comme à Milan, Hakimi peut jouer seul sur le flanc droit si besoin.
Il est incontestablement extrêmement efficace en attaque, devançant seulement Barcola et Dembélé en termes de tirs dans la surface de réparation. Tout arrière latéral affichant une moyenne de plus de deux tirs par 90 secondes constitue une menace offensive sérieuse, surtout lorsqu'il est touché, comme celui qu'il a inscrit contre Arsenal en demi-finale retour. Bien que ce résultat soit dû à des interruptions de jeu, cela témoigne de l'une des grandes qualités d'Hakimi : sa capacité à se déplacer vers l'intérieur et à créer autant de danger qu'en chevauchement. De nombreux arrières latéraux peuvent effectuer des courses dévastatrices en chevauchement, et un nombre croissant d'entre eux peuvent également influencer le jeu par des courses en chevauchement et des déplacements vers l'intérieur. Comme le suggère sa carte de toucher de balle ci-dessous, Hakimi peut faire les deux.
Au fur et à mesure que Hakimi, qui dispute sa septième saison dans un club d'élite européen, a progressé, ses qualités défensives se sont nettement améliorées. Sa capacité à contre-presser efficacement lorsqu'il est pris au piège contribue à faire du PSG l'une des équipes d'élite les plus efficaces hors du terrain. Seuls dix joueurs ont récupéré la possession du ballon dans le tiers offensif plus que le Marocain cette saison, et il n'est pas surprenant d'apprendre qu'aucun d'entre eux n'est défenseur. En le faisant reculer, il possède toujours les qualités athlétiques nécessaires pour attraper n'importe qui. S'il parvient à surpasser Bastoni et Federico Dimarco, en obligeant ce dernier à se concentrer sur la défense plutôt que sur la menace qu'il représente dans le dernier tiers, alors Hakimi pourrait avoir un impact aussi important que n'importe quel autre joueur sur cette rencontre.