8 façons dont le crash d'Air India pourrait transformer l'aviation et le tourisme en Inde

L'industrie aérienne et les responsables indiens sont confrontés à de nombreuses questions à la suite du crash de jeudi, et voici ce à quoi nous prêtons une attention particulière.
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Le crash du vol 171 d'Air India est une expérience très personnelle pour nous tous chez Skift. Je suis Indien, la famille de ma femme est originaire d'Ahmedabad, et nombre de nos employés aussi.
La croissance du tourisme en Inde a été une grande histoire pour Skift ces dernières années et nous suivrons les retombées économiques et commerciales.
Il faudra des jours, voire des semaines, pour en appréhender pleinement l'impact, mais nous nous concentrerons sur les enjeux pour l'Inde, et plus particulièrement pour l'écosystème indien du voyage et du tourisme. Voici huit thèmes importants sur lesquels nous réfléchissons.
Il s'agit du premier accident mortel du Dreamliner. Le discours sur sa sécurité a volé en éclats. Boeing subissait déjà une forte pression de la part de Washington concernant son bilan de sécurité .
Cela fait trois ans qu'Air India est détenue par Tata. C'est le plus grand test pour Tata, comme pour Air India. Et qu'est-ce que cela signifie pour le redressement d'Air India ? Campbell Wilson, le PDG étranger et blanc, sera sous le feu des projecteurs, s'efforçant de faire preuve d'empathie et de leadership à la fois. C'est le plus grand test de sa carrière. Il doit le relever.
L'accident soulève des questions difficiles pour la Direction générale de l'aviation civile (DGCA), l'autorité qui gère les aéroports en Inde, d'autant plus que le pays abrite l'économie aéroportuaire à la croissance la plus rapide au monde.
Les systèmes – les personnes, la formation, etc. – ont-ils rattrapé l’infrastructure matérielle ?
Existe-t-il un risque d'immobilisation ? L'immobilisation au sol de ses derniers 787 Dreamliners long-courriers par Air India donnerait à IndiGo un avantage inattendu. Il sera intéressant de voir comment IndiGo, et notamment son PDG, Pieter Elbers, réagira.
L'Association du transport aérien international (AAI) a tenu son assemblée générale annuelle à New Delhi la semaine dernière. L'événement, présidé par le Premier ministre Narendra Modi, a attiré de nombreux PDG de compagnies aériennes. IndiGo a connu un moment fort sous les projecteurs, Pieter Elbers en étant l'hôte principal.
Le soleil se levait sur l'aviation indienne – est-ce que cela s'est évaporé ? Il faut le constater. C'est un changement radical par rapport à l'optimisme de la semaine dernière.
Le Premier ministre Modi est confronté à plusieurs défis au lendemain de l'accident, notamment la transparence des efforts de secours dans un contexte d'élections en cours dans le pays.
Boeing étant une entreprise basée aux États-Unis, le National Transportation Safety Board (NTSB) a déjà annoncé son soutien au gouvernement indien. Des représentants de l'agence se rendront en Inde pour évaluer la situation et examiner tout problème de sécurité concernant Boeing. Cependant, il faudra du temps à l'agence pour obtenir des réponses ; les enquêtes peuvent durer des années.
De telles crises peuvent avoir un impact sur le tourisme. Le tourisme entrant en Inde est déjà en difficulté et cette crise pourrait ébranler la confiance des voyageurs d'affaires qui prévoient de se rendre dans le pays.
Mises à jour en direct : Couverture continue du crash du vol 171 d'Air India par l'équipe éditoriale de Skift en Inde, en Europe et aux États-Unis.
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