Lyon. Hofesh Shechter aux Nuits de Fourvière : une ouverture monumentale

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Lyon. Hofesh Shechter aux Nuits de Fourvière : une ouverture monumentale

Lyon. Hofesh Shechter aux Nuits de Fourvière : une ouverture monumentale

Le chorégraphe a lancé à plein régime le festival lyonnais ce lundi soir avec une version spéciale de son spectacle Political mother : the choreographer’s cut. Une entrée en matière de très grande envergure.
Une vingtaine de musiciens et seize danseurs participent au spectacle.  Photo Paul Bourdrel/Nuits de Fourvière

Une vingtaine de musiciens et seize danseurs participent au spectacle. Photo Paul Bourdrel/Nuits de Fourvière

Il est 21h35 ce lundi soir quand Vincent Anglade, le co-directeur des Nuits de Fourvière, monte brièvement sur scène le temps de rassurer les éventuels inquiets : « le spectacle va avoir lieu ». La pluie s’est, en effet, invitée à la fête de la soirée d’ouverture du festival phare de l’été lyonnais. Il faut encore quelques minutes pour nettoyer le sol et garantir ainsi la sécurité des artistes. Et ils sont très nombreux -une quarantaine- à tenir la baraque de cette version inédite en plein air de Political mother : the choregrapher’s cut , coup de maître du chorégraphe israélien basé à Londres Hofesh Shechter.

Parmi les interprètes : Marion Barbeau, à droite sur la photo, ancienne danseuse du ballet de l’Opéra de Paris, héroïne du film En Corps de Cédric Klapisch.   Photo Paul Bourdrel/Nuits de Fourvière

Parmi les interprètes : Marion Barbeau, à droite sur la photo, ancienne danseuse du ballet de l’Opéra de Paris, héroïne du film En Corps de Cédric Klapisch. Photo Paul Bourdrel/Nuits de Fourvière

Le public lyonnais avait pu voir en septembre 2010 la première mouture de ce spectacle, une pièce pour dix danseurs et huit musiciens restée gravée comme un souvenir mémorable de la 10e édition de la Biennale de la danse.

Quinze ans plus tard, la scène du théâtre romain de Fourvière accueille un impressionnant dispositif scénique qui a encore pris de l’ampleur. Perché au sommet, un groupe d’une dizaine de musiciens survoltés semble surgir des ténèbres pour faire régner une vive tension électrique de tous les instants.

Leur énergie contraste avec l’étage d’en dessous, où dominent violons et violoncelles, alors qu’au « rez-de-chaussée » trois percussionnistes aux visages figés exécutent mécaniquement leur partition. Trois strates sonores qui se confrontent, se contournent mais savent aussi entrer en symbiose. Le début du spectacle -galvanisant- s’apprécie ainsi comme un véritable concert à la musique lancinante -les bouchons distribués à l’entrée peuvent s’avérer utiles- et la fosse du théâtre est d’ailleurs réservée aux spectateurs restés debout.

Alors qu’en haut vocifère désormais un chanteur aux allures de tyran, les seize danseurs tentent de se faire une place dans ce chaos ambiant. Ils agitent les bras en l’air frénétiquement comme pour implorer l’aide des cieux, se regroupent pour faire corps ou se déplacent, hagards, dans des costumes rappelant des camps de prisonniers de sinistre mémoire. Malmenés par un monde qui semble vouloir leur perte, ils puisent dans leurs élans collectifs la force de tenir debout malgré tout.

Political mother : the choreographer’s cut. Jusqu’au 3 juin à 21h30 au théâtre romain de Fourvière. Tarifs de 28 à 45 euros. www.nuitsdefourviere.com

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