Remco Evenepoel remporte le contre-la-montre et prend le maillot jaune sur le Critérium du Dauphiné

Remco Evenepoel et les chronos, c’est une histoire d’amour qui n’est pas près de s’achever. Le coureur belge avait, en toute modestie, anticipé sa probable victoire sur le contre-la-montre de la 4ᵉ étape du Critérium du Dauphiné, mercredi 11 juin. Une fois celle-ci assurée, le double champion du monde et champion olympique de la spécialité a rapidement dégainé une casquette et un tee-shirt sur lesquels on pouvait lire « 1 000 and beyond » (« 1 000 et au-delà »). Une manière de célébrer le millième succès de son équipe, la Soudal Quick-Step, sur le circuit cycliste professionnel depuis sa création en 2003.
Que Remco Evenepoel s’impose au terme de ces 17,4 kilomètres entre Charmes-sur-Rhône et Saint-Péray, en Ardèche, n’a finalement étonné personne. Le 3ᵉ du dernier Tour de France s’est remis de sa grave blessure de décembre 2024 – il avait été percuté par un véhicule à l’entraînement –, et se dit plus affûté que jamais. Le débours affiché par ses poursuivants, ce mercredi, le prouve : les coureurs de la Visma-Lease a Bike Jonas Vingegaard (2ᵉ) et Matteo Jorgenson (3ᵉ) ont respectivement terminé avec 21 et 38 secondes de retard.
« Ce sont de gros écarts, je suis heureux d’avoir réussi à faire ça sur un contre-la-montre aussi court. Je me sens vraiment très bien », s’est félicité le Belge, qui a pris par la même occasion la tête du classement général. La véritable surprise du jour est finalement venue de la contre-performance de Tadej Pogacar, seulement 4ᵉ avec 49 secondes de retard sur le Flamand. Dans la quête du maillot jaune, le Slovène se trouve désormais 8e, à 38 secondes de Remco Evenepoel et à 22 secondes de Jonas Vingegaard (5e).
La réponse de Pogacar attendue en montagneA trois semaines et demie du départ du Tour de France, ce Dauphiné fait office de répétition générale où les différents prétendants à la victoire finale sur les Champs-Elysées, le 27 juillet, profitent des journées de course pour se toiser. Après avoir remporté l’étape inaugurale au sprint le 8 juin, Tadej Pogacar doit-il s’inquiéter de ce résultat sur le chrono ? A en croire Remco Evenepoel, aucune raison de s’alarmer. Car ce contre-la-montre, « très explosif », est « complètement différent » de ceux qui auront lieu sur la Grande Boucle, avait posé le Belge avant le coup d’envoi de l’épreuve.
« Le premier sera complètement plat et le second sera en montagne. Donc je pense que le chrono du Dauphiné ne va pas jouer un très grand rôle. » Le coureur de 25 ans peut tout de même se targuer d’avoir pris un léger ascendant psychologique sur ses principaux rivaux. Ces derniers auront cependant l’occasion de renverser la tendance dès vendredi dans un exercice qui leur sied davantage : la montagne, avec les trois dernières étapes de l’épreuve qui devraient leur permettre de reprendre du temps au général.
« On a vu ces dernières années qu’on peut faire de grandes différences » dès que la route s’incline, a prévenu Jonas Vingegaard mercredi. Le Danois, qui s’était distingué lors de la première étape en plaçant une attaque inhabituelle, s’est dit « satisfait » de sa performance du jour et « d’avoir pris du temps sur Tadej [Pogacar] ». La réponse du Slovène, certainement piqué au vif, sera très attendue en fin de semaine. Entre les trois favoris au sacre sur le prochain Tour de France, la lutte a déjà bel et bien débuté.
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